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10 avril 2012 : Corine Pourtau et Eloïse Lièvre font leur mardi littéraire

Le café littéraire de Jean-Lou Guérin au café de la mairie, place Saint Sulpice dans le 6e arrondissement.


Mardi 10 avril 2012 - Corine Pourtau Corine "Pour que demain vienne" & Eloïse Lièvre "La biche ne se montre pas au chasseur" - éditions d'un Noir si Bleu.


5 Avril 2012 - 13:57
     

Corine Pourtau Pour que demain revive - Les cinq récits s’écrivent autour d’une comptine à danser de Victor Hugo, ritournelle légère et enfantine présentée en exergue, dont Corine Pourtau détourne un couplet dans chacun de ses récits avec une ironie incisive.
Eloïse Lièvre La biche ne se montre pas au chasseur - C’est une épopée gynécologique miniature, une exploration de l’intimité féminine du désir d’enfantement, suivie d’un bestiaire introspectif où l’on voit que la sexualité des jeunes filles s’apprend chez les animaux.

Corine Pourtau Corine "Pour que demain vienne" & Eloïse Lièvre "La biche ne se montre pas au chasseur" - éditions d'un Noir si Bleu

Corine Pourtau Pour que demain revive : Demain, c’est à la fois le jour suivant et le jour qui se lève après la nuit, pour les personnages principaux, tous confrontés à une urgence de survie, différente pour chacun d’eux, mais toute aussi cruciale ; plus largement confrontés à l’avenir, au passage à l’âge d’homme et de femme où les entraînent brutalement les situations critiques dans lesquelles ils se trouvent. Un demain  qui n’est en tout cas ni facile ni certain pour aucun d’eux.

Fragiles de par leur nature, leur histoire, ou fragilisés par des circonstances précises, ces cinq personnages en plein cœur de l’adolescence ou au tout début de l’âge adulte se heurtent sans armes à une réalité cruelle – sociétale ou individuelle –, à laquelle rien ne les a préparés et qui va les détruire.

Les situations choisies placent donc cet ouvrage dans le registre du noir, registre auquel Corine Pourtau se mesure ici pour la première fois, avec le même sens de l’épure et de la suggestion que dans ses précédents ouvrages, avec cette même virtuosité qui sait faire entendre les voix intérieures des personnages et traduire les répercussions sur des âmes fragiles d’une violence exercée sur elles par des événements qui les dépassent.

Une écriture toute de sensibilité donc, mais qui ne manque pas pour autant de rythme et sait parfaitement actionner toutes les ressources de la narration.

Corine Pourtau et Eloïse Lièvre font leur mardi littéraire au café de la mairie, place Saint Sulpice.
Corine Pourtau et Eloïse Lièvre font leur mardi littéraire au café de la mairie, place Saint Sulpice.
Eloïse Lièvre La biche ne se montre pas au chasseur : Une jeune femme veut un enfant. L’enfant ne vient pas. Le désir la déchiquette à belles dents. Elle veut comprendre, il doit bien y avoir une explication, une bouée rationnelle, physique, à laquelle se raccrocher.

Dans sa quête, elle rencontre successivement une ogresse lilliputienne, une gentille patricienne paresseuse, un ours plaisantin, un fana des jeux vidéo in utero, des cyber-­sirènes, et les affres de la normalité. Tout va malheureusement bien.
Alors elle décide de prendre sa tête au sérieux et de chercher dedans.
Dedans, il y a un souvenir de grand-mère, des chiens, des chats, des chevaux, et un événement, quand elle avait quinze ans.

C’est une épopée gynécologique miniature, une exploration de l’intimité féminine du désir d’enfantement, suivie d’un bestiaire introspectif où l’on voit que la sexualité des jeunes filles s’apprend chez les animaux.




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