STRIP HOTEL, Ashville, Tennessee. Sa gare déserte, où l’on ne descend que par nécessité, ou par hasard. Le narrateur de cette histoire s’est arrêté au Strip Hotel, un vieil immeuble en briques, avec vue sur la gare de triage.
La mort violente de ses parents ? Ou tout simplement sa nuit ? Il va croiser la route d’une autre fugitive, pensionnaire comme lui du Strip Hotel : Lolita M., dite Belle, femme de profession, vénale et vénéneuse, mystérieuse, splendide meneuse de mâles au septième ciel. En elle il reconnaîtra le visage et le corps espérés de son propre désir. Elle deviendra son obsession sur terre, sa passion exclusive. Jusqu’où ? Un conte noir d’amour et de mort, sous une enseigne de néon rose, où les corps cherchent éperdument le corps perdu, dans les échos lointains du blues.
Demeures de la nuit. Au fin fond de vieux manoirs hantés passent les spectres du temps passé.De la noblesse décadente prérévolutionnaire au naufrage du Titanic le 15 avril 1912, c’est tout le dix-neuvième siècle qui est ici convoqué. Un siècle romantique, conçu dans l’orgie de sang de la Terreur, accouché dans la boue glacée de la Campagne de Russie et agonisant dans les tranchées de 14-18. Ici l’ancien monde des privilèges sombre doucement, beau navire qui prend l’eau, avec une sensualité désespérée, une mélancolie Fin de Siècle.

Mardi 13 décembre 2011 : mardi littéraire avec Jacques Astruc à 20h30
Café de la mairie, au premier étage,
Place Saint Sulpice 75006 Paris.