La dernière pièce de Corneille est à la fois la plus poétique et la plus tragique. Jamais l'amour et la politique ne se sont trouvés si mêlés que dans l'histoire d'Eurydice et de Suréna, amants malheureux, victimes de la raison d'Etat.
Avec ce spectacle, les comédiens de la compagnie La Lumineuse et les musiciens de l'Ensemble in C vous invitent à une plongée dans l'univers envoûtant du théâtre du XVIIe siècle.
Artistes : Iris Bouvier, Adélaïde Prud'homme, Vivien Guarino, Davi Juca, Quentin Lévi, Florence Beillacou , Louise Amazan, Mélodie Carecchio, Géraldine Chemin Mise en scène par : Florence Beillacou
lls s'inspirent des codes de représentation baroque pour vous offrir un spectacle total, visuel, musical et poétique.
Avec ce spectacle, les comédiens de la compagnie La Lumineuse et les musiciens de l'Ensemble in C vous invitent à une plongée dans l'univers envoûtant du théâtre du XVIIe siècle.
Artistes : Iris Bouvier, Adélaïde Prud'homme, Vivien Guarino, Davi Juca, Quentin Lévi, Florence Beillacou , Louise Amazan, Mélodie Carecchio, Géraldine Chemin Mise en scène par : Florence Beillacou
lls s'inspirent des codes de représentation baroque pour vous offrir un spectacle total, visuel, musical et poétique.
SURENA - Pièce de Théâtre de Corneille - en 5 actes - par la compagnie "La Lumineuse" avec l'ensemble baroque "IN C"au 13ème festival de théâtre de Vaison-la-Romaine
Note d’intention
La compagnie « La lumineuse » souhaite restituer sur scène toute la beauté et la complexité de cette tragédie. La diction et la gestuelle baroques adoptées par les comédiens créent pour le spectateur une étrangeté qui n’est pas un obstacle mais au contraire une clef d’accès à l’univers de Suréna.
Il faut reconnaître que les dialogues, émaillés de sous-entendus, à la syntaxe parfois complexe, sont difficiles. La diction baroque, avec son rythme particulier et sa façon de mettre en valeur la métrique, est justement là pour faire comprendre les subtilités du texte de Corneille et aussi pour faire entendre sa poésie. Cette diction a été reconstituée à l’aide des travaux d’Eugène Green sur la langue baroque : elle prend en compte à la fois l’état de la langue au XVIIe siècle (notamment le r roulé, la prononciation de la graphie oi en [we]) mais aussi les traités de déclamation de l’époque, qui énoncent les règles que devaient adopter les orateurs, et en particulier les comédiens.
La gestuelle baroque, recréée à partir de l’iconographie de l’époque, mais aussi inventée au cours du travail avec les comédiens, permet de faire résonner dans le corps tout ce que la langue de Corneille a de force et de sensualité. Il ne s’agit pas de plaquer une esthétique sur scène et de chercher à « faire beau » (il n’y a d’ailleurs rien de tel dans le texte de Corneille, qui n’est pas un manuel à l’intention des galants) mais de retrouver la force de cette tragédie.
A cette fin, l’univers évoqué par les costumes et la lumière ne sera pas celui d’un salon du XVIIe siècle. Il sera celui d’un ailleurs : un ailleurs de Rome, un ailleurs du XVIIe siècle français, un Orient rêvé, épuré. Un plateau nu, une rampe de bougies pour tout décor. Le jeu est frontal, car les comédiens doivent être éclairés par la rampe. Toutes les intentions et les émotions qu’ils expriment passent donc par la salle pour atteindre leur destinataire sur scène.
La compagnie « La lumineuse » souhaite restituer sur scène toute la beauté et la complexité de cette tragédie. La diction et la gestuelle baroques adoptées par les comédiens créent pour le spectateur une étrangeté qui n’est pas un obstacle mais au contraire une clef d’accès à l’univers de Suréna.
Il faut reconnaître que les dialogues, émaillés de sous-entendus, à la syntaxe parfois complexe, sont difficiles. La diction baroque, avec son rythme particulier et sa façon de mettre en valeur la métrique, est justement là pour faire comprendre les subtilités du texte de Corneille et aussi pour faire entendre sa poésie. Cette diction a été reconstituée à l’aide des travaux d’Eugène Green sur la langue baroque : elle prend en compte à la fois l’état de la langue au XVIIe siècle (notamment le r roulé, la prononciation de la graphie oi en [we]) mais aussi les traités de déclamation de l’époque, qui énoncent les règles que devaient adopter les orateurs, et en particulier les comédiens.
La gestuelle baroque, recréée à partir de l’iconographie de l’époque, mais aussi inventée au cours du travail avec les comédiens, permet de faire résonner dans le corps tout ce que la langue de Corneille a de force et de sensualité. Il ne s’agit pas de plaquer une esthétique sur scène et de chercher à « faire beau » (il n’y a d’ailleurs rien de tel dans le texte de Corneille, qui n’est pas un manuel à l’intention des galants) mais de retrouver la force de cette tragédie.
A cette fin, l’univers évoqué par les costumes et la lumière ne sera pas celui d’un salon du XVIIe siècle. Il sera celui d’un ailleurs : un ailleurs de Rome, un ailleurs du XVIIe siècle français, un Orient rêvé, épuré. Un plateau nu, une rampe de bougies pour tout décor. Le jeu est frontal, car les comédiens doivent être éclairés par la rampe. Toutes les intentions et les émotions qu’ils expriment passent donc par la salle pour atteindre leur destinataire sur scène.
SURENA, Corneille - Tragédie en 5 actes
Résumé :
Orode, roi des Parthes, vient de remporter la guerre qui l’opposait aux Romains, grâce à la victoire de son général Suréna sur l’armée de Crassus. Il domine désormais toute la région, notamment grâce au traité de paix signé avec Artabase, roi d’Arménie, qui stipule le mariage de Pacorus, prince des Parthes, et d’Eurydice, princesse d’Arménie.
Pour récompenser Suréna de ses exploits guerriers et surtout s’attacher ce puissant sujet auquel il doit son trône, Orode offre à Suréna la main de sa fille, la princesse Mandane. Mais ce projet est freiné par l’amour que Suréna et Eurydice partagent en secret.
La pièce commence à la veille du mariage d’Eurydice et de Pacorus. Cet évènement, redouté par la princesse arménienne comme par Suréna, est également un sujet d’inquiétude et de tristesse pour Palmis, la soeur de Suréna. Cette dernière a en effet été l’amante de Pacorus, avant que celui-ci ne la rejette pour succomber aux charmes d’Eurydice.
Tout au long de la pièce, l’intrigue amoureuse se mêle à l’intrigue politique. En effet, Suréna, fidèle à son amour secret et impossible pour Eurydice, refuse la main de la princesse Mandane, que lui offre Orode. Dès lors, désobéissant à son roi, sa puissance immense, qu’il a prouvée en battant les Romains, devient dangereuse. La « Politique » est la plus forte : le roi Orode, pourtant vertueux, décide de la perte de Suréna.
Notes sur la pièce
Suréna est la dernière tragédie écrite par Corneille, en 1674. Bien loin du Cid qui fit la gloire du jeune dramaturge, cette pièce offre une action très resserrée alliée à une expression dépouillée.
Orode, roi des Parthes, vient de remporter la guerre qui l’opposait aux Romains, grâce à la victoire de son général Suréna sur l’armée de Crassus. Il domine désormais toute la région, notamment grâce au traité de paix signé avec Artabase, roi d’Arménie, qui stipule le mariage de Pacorus, prince des Parthes, et d’Eurydice, princesse d’Arménie.
Pour récompenser Suréna de ses exploits guerriers et surtout s’attacher ce puissant sujet auquel il doit son trône, Orode offre à Suréna la main de sa fille, la princesse Mandane. Mais ce projet est freiné par l’amour que Suréna et Eurydice partagent en secret.
La pièce commence à la veille du mariage d’Eurydice et de Pacorus. Cet évènement, redouté par la princesse arménienne comme par Suréna, est également un sujet d’inquiétude et de tristesse pour Palmis, la soeur de Suréna. Cette dernière a en effet été l’amante de Pacorus, avant que celui-ci ne la rejette pour succomber aux charmes d’Eurydice.
Tout au long de la pièce, l’intrigue amoureuse se mêle à l’intrigue politique. En effet, Suréna, fidèle à son amour secret et impossible pour Eurydice, refuse la main de la princesse Mandane, que lui offre Orode. Dès lors, désobéissant à son roi, sa puissance immense, qu’il a prouvée en battant les Romains, devient dangereuse. La « Politique » est la plus forte : le roi Orode, pourtant vertueux, décide de la perte de Suréna.
Notes sur la pièce
Suréna est la dernière tragédie écrite par Corneille, en 1674. Bien loin du Cid qui fit la gloire du jeune dramaturge, cette pièce offre une action très resserrée alliée à une expression dépouillée.
Corneille a tiré le sujet de cette pièce historique des Vies des hommes illustres de Plutarque. Si la critique s’accorde à reconnaître en Suréna un des chefs-d’oeuvre du dramaturge, incarnation de ce que le siècle de Louis XIV appela le « sublime », la pièce n’eut pas la faveur escomptée en son temps, sans doute en raison de la concurrence du jeune Racine, dont les pièces remportaient alors un immense succès. Aujourd’hui admirée mais néanmoins peu connue du grand public, elle constitue un joyau classique qu’il s’agit de faire redécouvrir.
Car Suréna est plus qu’une tragédie, c’est un véritable poème. Une élégie. La situation étant reconnue d’emblée comme entièrement désespérée, le seul espace de liberté qui reste aux personnages est intérieur : c’est la liberté de « faire perdurer leur amour désespéré dans le secret, la souffrance et la fidélité du souvenir » (Georges Forestier).
En effet, si l’action progresse bel et bien tout au long de la pièce — basculant à l’acte III où le roi parvient à envisager l’impensable, la perte de son plus cher soutien, Suréna — elle tient essentiellement dans l’attente, le report de ce qui doit arriver. Le général Suréna et la princesse Eurydice ne pourront jamais s’aimer au grand jour : non seulement le traité de paix stipule le mariage de Pacorus avec Eurydice, mais avant cela, la différence de rang qui les sépare rend impossible cette union. Les deux amants sont condamnés à vivre un amour voué à l’illégalité et au secret. En attendant la mort, ou le mariage qui les séparera à jamais, ils cultivent cet entre-deux, ce lieu obscur du secret, où l’amour est possible. Ils dilatent cet instant qui doit prendre fin mais que les amants veulent faire durer : « toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir ».
Cette temporalité très particulière imprime sa marque sur toute la pièce : d’un côté, nous avons l’ « héroïsme élégiaque » des héros (Georges Forestier), le temps dilaté des amours cachées, et de l’autre, le temps de la Politique, inflexible, et qui ne connait pas d’entre-deux ni de clair-obscur.
Musique : Caldara – « Grave » de la Sonata a tre op. 1 n°6 en do m. / « Adagio » de la Sonata a tre op. 1 n°8 en sol m. / « Pompe inutili » de Madeleine ai piedi di Cristo
b[Haendel – « Sarabande » de la Sonata III en mi m.
Purcell – « Pavane » Z. 751 en sol m.
Naudot – « Gayment » de la Première sonate
Equipe artistique et technique
Quentin Levi — Orode, roi des Parthes
Vivien Guarino — Pacorus, fils d’Orode
Davi Juca — Suréna, Lieutenant d’Orode, et Général de son Armée contre Crassus
Florence Beillacou — Eurydice, Fille d’Artabase, Roi d’Arménie
Iris Bouvier — Palmis, Soeur de Suréna
Adélaïde Prudhomme — Ormène, dame d’honneur d’Eurydice
L’ensemble baroque « In C », composé de quatre musiciens, interviendra à plusieurs reprises dans le spectacle, comme pour prolonger la musique des mots...Une des comédiennes chantera, renforçant cette atmosphère élégiaque.
Ensemble « In C »
Louise Amazan — Violoncelle baroque
Mélodie Carecchio — Flûte
Géraldine Chemin — Flûte
Florence Beillacou — Mise en scène
Elise Cribier-Delande et Annabelle Locks — Costumes
Charlotte Ruggeri — Administration
15 juillet 2012 à 17 heures à Vaison-la-Romaine
La compagnie "La lumineuse" présente SURENA de Corneille avec l'ensemble Baroque "IN C"
au 13e festival de théâtre antique de Vaison-la-Romaine
84110 Vaison-la-Romaine.
Car Suréna est plus qu’une tragédie, c’est un véritable poème. Une élégie. La situation étant reconnue d’emblée comme entièrement désespérée, le seul espace de liberté qui reste aux personnages est intérieur : c’est la liberté de « faire perdurer leur amour désespéré dans le secret, la souffrance et la fidélité du souvenir » (Georges Forestier).
En effet, si l’action progresse bel et bien tout au long de la pièce — basculant à l’acte III où le roi parvient à envisager l’impensable, la perte de son plus cher soutien, Suréna — elle tient essentiellement dans l’attente, le report de ce qui doit arriver. Le général Suréna et la princesse Eurydice ne pourront jamais s’aimer au grand jour : non seulement le traité de paix stipule le mariage de Pacorus avec Eurydice, mais avant cela, la différence de rang qui les sépare rend impossible cette union. Les deux amants sont condamnés à vivre un amour voué à l’illégalité et au secret. En attendant la mort, ou le mariage qui les séparera à jamais, ils cultivent cet entre-deux, ce lieu obscur du secret, où l’amour est possible. Ils dilatent cet instant qui doit prendre fin mais que les amants veulent faire durer : « toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir ».
Cette temporalité très particulière imprime sa marque sur toute la pièce : d’un côté, nous avons l’ « héroïsme élégiaque » des héros (Georges Forestier), le temps dilaté des amours cachées, et de l’autre, le temps de la Politique, inflexible, et qui ne connait pas d’entre-deux ni de clair-obscur.
Musique : Caldara – « Grave » de la Sonata a tre op. 1 n°6 en do m. / « Adagio » de la Sonata a tre op. 1 n°8 en sol m. / « Pompe inutili » de Madeleine ai piedi di Cristo
b[Haendel – « Sarabande » de la Sonata III en mi m.
Purcell – « Pavane » Z. 751 en sol m.
Naudot – « Gayment » de la Première sonate
Equipe artistique et technique
Quentin Levi — Orode, roi des Parthes
Vivien Guarino — Pacorus, fils d’Orode
Davi Juca — Suréna, Lieutenant d’Orode, et Général de son Armée contre Crassus
Florence Beillacou — Eurydice, Fille d’Artabase, Roi d’Arménie
Iris Bouvier — Palmis, Soeur de Suréna
Adélaïde Prudhomme — Ormène, dame d’honneur d’Eurydice
L’ensemble baroque « In C », composé de quatre musiciens, interviendra à plusieurs reprises dans le spectacle, comme pour prolonger la musique des mots...Une des comédiennes chantera, renforçant cette atmosphère élégiaque.
Ensemble « In C »
Louise Amazan — Violoncelle baroque
Mélodie Carecchio — Flûte
Géraldine Chemin — Flûte
Florence Beillacou — Mise en scène
Elise Cribier-Delande et Annabelle Locks — Costumes
Charlotte Ruggeri — Administration
15 juillet 2012 à 17 heures à Vaison-la-Romaine
La compagnie "La lumineuse" présente SURENA de Corneille avec l'ensemble Baroque "IN C"
au 13e festival de théâtre antique de Vaison-la-Romaine
84110 Vaison-la-Romaine.