1er - 30 juin 2011 : TIME MACHINES

Exposition photographique dans le 8e arrondissement de Paris.


Claire Bouleau explore l’histoire américaine à travers de vieilles gloires de l’automobile : "Time Machines" évoque le temps qui passe, le rêve américain, la nostalgie.


QUEMY
6 Mai 2011 10:01

Photo : Claire Bouleau.
L’idée de "Time Machines" est née en 2010. Alors que Claire Bouleau rassemble des photographies pour un livre, elle est frappée par un constat : partout où elle a voyagé dans le monde, elle a pris des clichés de vieux véhicules abandonnés. S’ils attirent son oeil de photographe, c’est qu’ils lui racontent des histoires.
Cette française établie aux Etats-Unis décide alors d’aller plus loin, de traverser le pays à la découverte de ces vieilles voitures et de leurs secrets.
Deux rencontres capitales vont présider à la naissance de "Time Machines" : Walter dans le Deep South et Don dans l’Arizona.

Ultimes vestiges d’un monde à jamais disparu, ces véhicules, veilles gloires de l'automobile, sont émouvants et porteurs d’histoires.
Chacun s’approprie l’image et part dans une réflexion qui lui est propre. L’approche est intime, un peu secrète mais tellement révélatrice.

Une certaine vision du rêve américain

Ces véhicules du milieu du siècle dernier ont connu leurs heures de gloire.
Grâce à l’automobile, l’Amérique découvre les voyages transcontinentaux, les distances abolies. Ces vaisseaux aujourd’hui échoués nous dépeignent les rêves oubliés, l’après-guerre : la naissance des paysages urbains bâtis autour des banlieues, les enfants de l’industrie automobile. L’Amérique est insouciante, optimiste. Ses espaces défilent en cinémascope dans les voitures. C’est histoire de ce désir de conquête de territoires à portée de main qui nous est offerte. Ces photos présentent le témoignage poignant de cette Odyssée. Ces êtres d’acier aujourd’hui soumis à la vitalité de la nature, gisent à l’intersection de l’histoire de ce continent.
Dans cette bataille éperdue, le constat est implacable : la nature reprend toujours le dessus. Le temps, aussi.

Claire Bouleau, une conteuse visuelle

Claire Bouleau est née et a grandi à Paris. La photo, elle est « tombée » dedans toute jeune.
Pour ses 10 ans, son père, lui-même photographe de jazz amateur, lui offre son premier appareil photo (cadeau que l’on faisait rarement aux enfants à l’époque). Il trouvait qu’elle portait un regard intéressant sur les choses. Il y avait une chambre noire à la maison.
Très jeune, Claire travaille pour les "Rencontres de la photo d’Arles" et pour une agence de communication qui propose aux entreprises de parrainer des expositions photographiques. Tout cela aiguise son regard.

Du son à l’image
Pendant 20 ans, Claire Bouleau a travaillé dans l’audiovisuel. À France Inter, elle collabore avec Claude Villers et Laurent Ruquier. Elle devient productrice à la télévision pour des documentaires et des magazines d’information.
En 1993, elle quitte la France pour les Etats-Unis. Son idée est de rester un an pour découvrir un autre mode de vie. Le fait qu’elle ne maîtrise pas aussi parfaitement l’anglais que sa langue maternelle contribue à aiguiser son regard : comprendre, repérer, déceler… Elle développe son potentiel d’observatrice et d’exploratrice visuelle.

Ce qui devait être une parenthèse dans son existence devient un nouveau démarrage. Elle décide de s’installer aux Etats-Unis. Elle suit des formations et participe à des ateliers. À l’occasion de la campagne de Barack Obama, thème de la compétition internationale en 2009, Claire est nommée, et sa photo fait son entrée dans le prestigieux Newseum. Dès lors, elle décide de continuer dans cette voie.

En travaillant à la radio, Claire a suggéré par les sons et les mots, aujourd’hui, elle raconte des histoires en images. Quel que soit son mode d’expression, Claire Bouleau a toujours laissé la place à l’imagination en invitant chacun à être acteur et auteur de ses propres mystères.

Une palette subtile et 18 photographies digitales
L’exposition présente 18 grands formats couleur digitale pour accentuer la présence et la texture des véhicules et les représenter quasiment en taille réelle.
- 16 photos au format 66 cm x 100 cm
- 2 photos au format 80 cm x 120 cm
Les photos sont numérotées (édition limitée à 11 exemplaires)
Dans ses photos, Claire Bouleau travaille à la manière d’un peintre, joue avec les contrastes, le clair-obscur, les ombres. Elle s’intéresse beaucoup à la relation entre la nature et l’homme et cherche à provoquer des émotions chez le spectateur.
L’évident est parfois caché et ce qui est invisible apparaît pour devenir familier.

Informations pratiques :
Barclays – Banque Privée - 91, rue du Faubourg Saint Honoré - 75008 Paris
Du lundi au vendredi de 8h45 à 18h45
Entrée libre

Site Web : www.clairebouleau.com

Mots-clés de l'article : claire bouleau times machine

E riro 'outou i te au / Vous pourriez également aimer / You might also like