Le verdict est sans appel. En 6 jours, 2068 bulletins sur 2234 déposés dans les 9 urnes installées dans l’arrondissement, rejettent en bloc la privatisation de la Poste. La votation citoyenne néanmoins ne se veut pas un vote. On reconnaît lors du dépouillement à 18heures au local du PCF, rue du Vieux Colombier, que les personnes favorables à la réforme se sont sans doute abstenues de voter.
La vox populi du macadam
On s’est pressé près du point de votation près de la Poste, rue Littré. Au point qu’en une demi-heure 800 bulletins sont déposés dans l’urne tenue par Louis Jouve, membre des Verts du 6ème. Enthousiasmé et épaulé par une équipe de militants, syndicalistes et sympathisants, il lance les appels au vote sanction contre la décision de l’actionnaire majoritaire de transformer en S.A la Poste, dont le siège social, actuellement en travaux, s’installe dans le 6ème. Parmi les votants, trois thèmes récurrents justifient leur position : conserver les « relations humaines » propres au service public, l’égalité ville-campagne dans la distribution postale, et l’attachement à une Banque Postale qui permet à tous de bénéficier de services bancaires. Des personnalités, le scientifique Albert Jacquard ou le Maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve, font même le déplacement.
Une victoire à la Pyrrhus ?
J.M Isabel, responsable du Comité départemental contre la privatisation de la Poste, se satisfait des « plus de 100 000 » bulletins récoltés à Paris. Les résultats au niveau national seront donnés lundi 5 octobre.
Une incertitude plane pourtant sur le but de la votation : la Constitution remaniée en juillet 2008 prévoit la possibilité d’un référendum d’initiative populaire, mais la loi n’est pas encore entrée en vigueur. Argument balayé par les assesseurs de la votation : « Si Sarkozy le voulait, il pourrait bien sûr organiser un référendum ». Comme J.M.R, membre de CAP21-modem, le fait remarquer : le but était d’initier « un débat public que le gouvernement avait tenté d’éviter ». L’opération de ce point de vue a comblé les attentes des anti-privatisations. Pour le Comité, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement.
Une incertitude plane pourtant sur le but de la votation : la Constitution remaniée en juillet 2008 prévoit la possibilité d’un référendum d’initiative populaire, mais la loi n’est pas encore entrée en vigueur. Argument balayé par les assesseurs de la votation : « Si Sarkozy le voulait, il pourrait bien sûr organiser un référendum ». Comme J.M.R, membre de CAP21-modem, le fait remarquer : le but était d’initier « un débat public que le gouvernement avait tenté d’éviter ». L’opération de ce point de vue a comblé les attentes des anti-privatisations. Pour le Comité, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement.