Ils étaient 800 000 espagnols inscrits au consulat espagnol dans les années 1960. Ils sont moins de 200 000 actuellement. Anne Hidalgo fait partie de ceux qui sont restés en France. Ce qu'elle n'avait jamais imaginé vient de se produire. Elle, la petite fille de l'exil républicain née en 1959 près de Cadix à San Fernando en Andalousie, fille de l'émigration devenue Française sans jamais cesser d'être Espagnole, avec un parcours professionnel et politique exemplaire, Anne Hidalgo la républicaine, vient d'être décorée de l'Ordre de Isabelle la Catholique au nom de Juan Carlos I, Roi d'Espagne.
Entourée de ses parents arrivés de San Fernando, de Jean-Marc son mari rencontré dans le bureau de Martine Aubry et unie à lui par Bertrand Delanoë, de son fils aîné Mathieu, la laïque attachée aux valeurs républicaines ne s'attendait pas à recevoir "le miracle de la démocratie espagnole qu'il m'est donné de vivre", dit-elle visiblement émue.
A ceux qui voudraient lui donner une identité exclusivement espagnole ou française, elle mise sur l'enrichissement que ses deux cultures lui apportent. "Renier la double nationalité ce serait penser que je suis de nulle part" explique la nouvelle épinglée amoureuse de Paris, qui ouvre pour l'occasion la boîte aux souvenirs : "Posséder deux langues maternelles a toujours suscité bien des curiosités ; toute jeune déjà, on me demandait : dans quelle langue penses-tu ? Je pense dans la langue dans laquelle je m'exprime, sans être dans un exercice de neutralité républicaine." A la question qu'on ne manque pas de lui poser lors d'un match fatidique, la belle andalouse s'en sort par une pirouette : "Quoiqu'il arrive, je gagne à tous les coups !"
Entourée de ses parents arrivés de San Fernando, de Jean-Marc son mari rencontré dans le bureau de Martine Aubry et unie à lui par Bertrand Delanoë, de son fils aîné Mathieu, la laïque attachée aux valeurs républicaines ne s'attendait pas à recevoir "le miracle de la démocratie espagnole qu'il m'est donné de vivre", dit-elle visiblement émue.
A ceux qui voudraient lui donner une identité exclusivement espagnole ou française, elle mise sur l'enrichissement que ses deux cultures lui apportent. "Renier la double nationalité ce serait penser que je suis de nulle part" explique la nouvelle épinglée amoureuse de Paris, qui ouvre pour l'occasion la boîte aux souvenirs : "Posséder deux langues maternelles a toujours suscité bien des curiosités ; toute jeune déjà, on me demandait : dans quelle langue penses-tu ? Je pense dans la langue dans laquelle je m'exprime, sans être dans un exercice de neutralité républicaine." A la question qu'on ne manque pas de lui poser lors d'un match fatidique, la belle andalouse s'en sort par une pirouette : "Quoiqu'il arrive, je gagne à tous les coups !"
Anne Hidalgo décorée par S.E l'Ambassadeur d'Espagne à Paris
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Comme une forme de respect dû à l'une des leurs qui fait beaucoup pour les siens, et qui est aussi la 1ère adjointe au Maire de Paris, l'Espagne n'oublie pas la réception offerte en l'honneur du Roi d'Espagne à l'Hôtel de Ville en mars 2006, la plaque posée rue Washington où le gouvernement espagnol autonome en exil séjournait à Paris, ou encore la mise à disposition des lieux parisiens lors de la présidence espagnole de l'Union européenne.
"Surtout, rappelle dans son discours S.E l'Ambassadeur M. Francisco Villar, l'Espagne n'oublie pas que la Ville de Paris a rendu hommage pour la première fois le 24 août 2004 aux hommes de La Nueve, du Général Leclerc, qui a libéré Paris" (détachements de la 9ème compagnie essentiellement constituée de républicains espagnols, d'où son surnom de La Nueve, du chiffre Neuf en Espagnol, ndlr). Forte de 15 véhicules blindés, 11 half-tracks, 4 véhicules accompagnés de trois chars, La Nueve entre le 24 août 1944 à 20h41 à Paris par la Porte d'Italie. L'un des héros, Louis Rollo, très âgé, assiste à la cérémonie.
Singularisée par la plus haute distinction espagnole, à l'image de la Légion d'Honneur en France, la franco-espagnole Anne Hidalgo porte désormais à vie le témoignage de la reconnaissance de Juan Carlos I, Roi d'Espagne, pour ses actions en faveur de la communauté espagnole. Et pour l'excellente image qu'elle donne de l'Espagne d'aujourd'hui.
"Surtout, rappelle dans son discours S.E l'Ambassadeur M. Francisco Villar, l'Espagne n'oublie pas que la Ville de Paris a rendu hommage pour la première fois le 24 août 2004 aux hommes de La Nueve, du Général Leclerc, qui a libéré Paris" (détachements de la 9ème compagnie essentiellement constituée de républicains espagnols, d'où son surnom de La Nueve, du chiffre Neuf en Espagnol, ndlr). Forte de 15 véhicules blindés, 11 half-tracks, 4 véhicules accompagnés de trois chars, La Nueve entre le 24 août 1944 à 20h41 à Paris par la Porte d'Italie. L'un des héros, Louis Rollo, très âgé, assiste à la cérémonie.
Singularisée par la plus haute distinction espagnole, à l'image de la Légion d'Honneur en France, la franco-espagnole Anne Hidalgo porte désormais à vie le témoignage de la reconnaissance de Juan Carlos I, Roi d'Espagne, pour ses actions en faveur de la communauté espagnole. Et pour l'excellente image qu'elle donne de l'Espagne d'aujourd'hui.