Règle numéro un:
À 44 ans et vingt ans de métier, Nicole Blais n'a rien d'une "concierge" romanesque, l'œil larvé derrière des rideaux délavés et le cœur racorni de mauvais ragots. Certes, Nicole est ronde, elle parle énormément et vit dans un 17 m² carré truffés de bibelots et de petites photos jaunies par le temps. Mais sa porte, elle l'ouvre grand comme son coeur. "J'adore mon métier, confie-t-elle. Dans ce quartier, les gens sont peut-être "bourges" mais ils savent vivre... Et dans cette vie de fou, il faut se créer un espace sympathique ! " Pour cette bonne vivante originaire des Deux-Sèvres, les règles sont claires : "Tout le monde se dit bonjour, et les jeunes montent les paniers des plus vieux ! "
Dix ans d'histoires locales
En septembre, Nicole a fêté ses dix ans dans son immeuble enclavé entre la pharmacie et le café. Une fête qui a fait l'unanimité de ses vingt-sept locataires... Et de ses petites "mamies" préférées ! Pour l'occasion, elle a débarrassé les poubelles de sa cour intérieure et dressé une grande table. Son punch fait maison a enchanté ses "voisins": "C'était super, les jeunes parlaient aux vieux. Quelques uns bavardaient avec ma petite mamie d'en face, la grand-mère du réalisateur de "La colline a des yeux", Alexandre Aja vous savez ! D'ailleurs il a habité là il y a deux ans et il me disait "Nicole, je suis obligé de faire des films de fou parce qu'il n'y a que ça qui se vend ! "
De petites anecdotes et de personnages, Nicole en a une collection... assortie à ses bibelots.
De petites anecdotes et de personnages, Nicole en a une collection... assortie à ses bibelots.