« Qui est pour ? » demande Rachida Dati à ses conseillers. A chaque fois, le même schéma. Les conseillers lèvent tous la main à l’exception de l’élue de l’opposition d’arrondissement faisant partie de la majorité municipale : Laurence Girard, qui donne son avis avant chaque vote. Soupirs d’exaspération autour de la table de réunion et du peu de public présent. « Bon, évidemment, ça on s’y attendait » lance la maire du 7e sarcastique.
La question des transports dans le 7e arrondissement qui fait débat à la mairie depuis 2009, refait surface. Le « Vœu relatif au renforcement de la desserte du 7e Arrondissement par la ligne de bus n°69 » est soumis au vote, suite aux plaintes des riverains concernant la mauvaise desserte du 7e arrondissement par le bus 69 reliant le Champ de Mars à Gambetta dans le 20e arrondissement. Les élus de la majorité d’arrondissement proposent de scinder la ligne du bus 69 au niveau de l’Hôtel de Ville, de façon à cadencer la ligne de façon plus régulière. « La ligne est beaucoup trop longue pour pouvoir répondre correctement aux attentes des riverains qui vont faire leurs courses au marché ou qui souhaitent aller à la mairie », déplore René-François Bernard, adjoint à la maire. « Le temps d’attente du bus 69 est toujours de l’ordre de 35 ou 50 minutes ». Laurence Girard proteste, déclarant que cela engendrerait une trop grande densité de circulation dans les rues du 7e arrondissement. Elle souligne que les riverains du 7e arrondissement peuvent utiliser le PAM, Paris Accompagnement Mobilité, (habituellement destiné aux personnes âgées), pour se déplacer. Sylvie De Leotoing, conseillère d’arrondissement déléguée à la jeunesse, bondit : « On ne va tout de même pas demander aux étudiants qui vont en cours le matin de prendre le PAM ! »
Le conseil d'arrondissement du 7e s'est tenu dans la salle des mariages où un CICA était prévu à la suite - Photo : Julie Hammett.
Rachida Dati renchérit : « Même la Mairie de Paris a dit que le PAM était complètement inefficace ! » Jean-Philippe Hubin, le plus ancien de l'ensemble des conseillers de Paris, ne comprend pas l'obstination de Laurence Girard, et tente de la convaincre : « Allez, votez avec nous ! » Hélas, la politique a des raisons que la raison ne connaît pas.
Toujours sur le thème des transports, les élus de la mairie du 7e arrondissement se sont penchés sur la question d’espaces pour Autolib’, en votant la « Signature avec le Syndicat Mixte Autolib’ d’une convention portant superposition d’affectations sur partie du domaine public de voirie en surface de la Ville pour l’implantation de stations et d’espaces Autolib’ », soit la construction de seize stations prévue dans les prochains mois. Bien qu’étant globalement en faveur de la construction de bornes Autolib’, les conseillers dénoncent la réduction considérable de places de stationnement dans l’arrondissement. « Les riverains en ont ras-le-bol de perdre des places de parking », déclare Rachida Dati, « Il est donc nécessaire d’installer les bornes Autolib’ dans les parkings souterrains, pour ne pas perdre de places en surface ». Une fois de plus, Laurence Girard est seule à s’opposer à la mise en place de bornes Autolib’ souterraines. « Vous devez vous rapprocher un peu des vos administrés qui se plaignent de la réduction des places de parking ! Il faut se rendre compte un peu des réalités ! » s’esclaffe le maire.
Autre point de discorde : Laurence Girard propose d’apposer une plaque commémorative dans le hall de la mairie du 7e arrondissement, de façon à rendre hommage aux conseillers du 7e arrondissement élus sous la Commune de Paris, en 1871. Cette fois-ci c’est à Jean-Philippe Hubin de s’emporter, « Cessez-donc de vouloir constamment ressusciter les périodes tristes de l’histoire ! », lui lance-t-il. « Cela n’aide pas pour aller de l’avant. Il faut arrêter de parler de ce qui divise, mais plutôt parler de ce qui rassemble… comme le bus 69 ! », poursuit-il, avec une pointe d'ironie.
Imperturbable jusqu’au boutiste, l’opposition tient à jouer son rôle. Un rôle parfois difficile à comprendre.
Toujours sur le thème des transports, les élus de la mairie du 7e arrondissement se sont penchés sur la question d’espaces pour Autolib’, en votant la « Signature avec le Syndicat Mixte Autolib’ d’une convention portant superposition d’affectations sur partie du domaine public de voirie en surface de la Ville pour l’implantation de stations et d’espaces Autolib’ », soit la construction de seize stations prévue dans les prochains mois. Bien qu’étant globalement en faveur de la construction de bornes Autolib’, les conseillers dénoncent la réduction considérable de places de stationnement dans l’arrondissement. « Les riverains en ont ras-le-bol de perdre des places de parking », déclare Rachida Dati, « Il est donc nécessaire d’installer les bornes Autolib’ dans les parkings souterrains, pour ne pas perdre de places en surface ». Une fois de plus, Laurence Girard est seule à s’opposer à la mise en place de bornes Autolib’ souterraines. « Vous devez vous rapprocher un peu des vos administrés qui se plaignent de la réduction des places de parking ! Il faut se rendre compte un peu des réalités ! » s’esclaffe le maire.
Autre point de discorde : Laurence Girard propose d’apposer une plaque commémorative dans le hall de la mairie du 7e arrondissement, de façon à rendre hommage aux conseillers du 7e arrondissement élus sous la Commune de Paris, en 1871. Cette fois-ci c’est à Jean-Philippe Hubin de s’emporter, « Cessez-donc de vouloir constamment ressusciter les périodes tristes de l’histoire ! », lui lance-t-il. « Cela n’aide pas pour aller de l’avant. Il faut arrêter de parler de ce qui divise, mais plutôt parler de ce qui rassemble… comme le bus 69 ! », poursuit-il, avec une pointe d'ironie.
Imperturbable jusqu’au boutiste, l’opposition tient à jouer son rôle. Un rôle parfois difficile à comprendre.
Laurence Girard, l'une des deux élues de l'opposition d'arrondissement - Photo : Julie Hammett.