Des travaux à la chaîne
La place de Clichy est un de ces carrefours parisiens qui ne dorment pas, constamment empruntée par les automobilistes venus des banlieues nord de la capitale. La voiture y est reine, et le piéton indésirable. C’est pourquoi le projet d’un second aménagement de la Place est à nouveau remis sur le tapis, seulement 3 ans après les premiers travaux qui ont permis l’élargissement des trottoirs de la partie sud de la Place, côté 8ème et 9ème. C’était néanmoins compter sans l’amendement de M. Lebel, réclamant des expérimentations sur la circulation avant l’adoption définitive du projet.
Jacques Bravo, maire PS du 9ème, exprime sa « surprise » face à cette demande, alors que le projet avait, dit-il, réuni dès le départ le consensus à travers une concertation entre les quatre mairies concernées, ainsi que la Ratp et la préfecture de Police.
Jacques Bravo, maire PS du 9ème, exprime sa « surprise » face à cette demande, alors que le projet avait, dit-il, réuni dès le départ le consensus à travers une concertation entre les quatre mairies concernées, ainsi que la Ratp et la préfecture de Police.
Point de vue global ou local ?
M. Lebel voit néanmoins dans ces nouveaux travaux un risque d’engorgement de la circulation dans les rues attenantes. Laurence Douvin, élue du 17ème, évoque le risque de créer un nœud d’encombrement notamment dans la rue de Douai, rappelant le cas de la Gare du Nord et de la pénible circulation qui l’entoure. Il faut dit-elle, volontiers pragmatique, « traiter ce problème à travers un point de vue parisien global ». Les élus du groupe UMPPA avancent le risque d’un déplacement du problème, sans résolution définitive.
Annick Lepetit, élue PS de la 17ème circonscription, oppose une fin de non-recevoir aux vœux de M. Lebel, estimant les expérimentations proposées insuffisamment précises, et « éloignées des réalités du terrain ». Le mot de la fin revient au maire du 8ème, qui engage une réponse relativement résignée, contrairement à sa ferme position lors du conseil d'arrondissement du 22 juin: « Vous devez avoir la vérité révélée, donc il n’y aura pas d’expérimentations. […] Votre positon butée me déçoit un petit peu ». Avec un avis défavorable de l’exécutif, l’amendement est donc rejeté.
Annick Lepetit, élue PS de la 17ème circonscription, oppose une fin de non-recevoir aux vœux de M. Lebel, estimant les expérimentations proposées insuffisamment précises, et « éloignées des réalités du terrain ». Le mot de la fin revient au maire du 8ème, qui engage une réponse relativement résignée, contrairement à sa ferme position lors du conseil d'arrondissement du 22 juin: « Vous devez avoir la vérité révélée, donc il n’y aura pas d’expérimentations. […] Votre positon butée me déçoit un petit peu ». Avec un avis défavorable de l’exécutif, l’amendement est donc rejeté.
Négociation au préalable ?
Le dialogue de sourds relatif à la Place de Clichy laisse toutefois place à une entente admirablement expéditive sur la question des îlots directionnels pour piétons des Champs-Elysées. Ceux-ci sont chaque année démontés pour le défilé du 14 juillet, et remontés après la fin du Tour de France, le 26 juillet, le tout aux frais de l'Hôtel de Ville, et au bénéfice du défilé militaire et du Tour. Pendant 12 jours, « ce site devient le plus accidentogène de Paris » déclare François Lebel qui réclame que la dépose et la pose des îlots entre les deux évènements soient à la charge exclusive de la société du Tour de France. Annick Lepetit accepte l’amendement « bien entendu », et il est adopté à l’unanimité.
Il s’agit là d’une victoire pour M. Lebel, qui bataillait depuis plusieurs années sur ce problème, sans échos de la part du Maire. Il y a donc fort à parier que le règlement soudain de cette question ait été rendu possible grâce à une subtile négociation entre élus UMPPA et PS: moins critiquer le projet d'aménagement de la Place Clichy, et économiser entre 60 000 et 90 000 euros à l'Hôtel de Ville, par la prise en charge du démontage des îlots sur les Champs-Elysées par le Tour de France.
Il s’agit là d’une victoire pour M. Lebel, qui bataillait depuis plusieurs années sur ce problème, sans échos de la part du Maire. Il y a donc fort à parier que le règlement soudain de cette question ait été rendu possible grâce à une subtile négociation entre élus UMPPA et PS: moins critiquer le projet d'aménagement de la Place Clichy, et économiser entre 60 000 et 90 000 euros à l'Hôtel de Ville, par la prise en charge du démontage des îlots sur les Champs-Elysées par le Tour de France.