C'est dans la langue qu'elle parle officiellement, l'espagnol, que Daysi Zapata explique la cause qu'elle défend depuis ses 16 ans : la protection des terres de l'Amazonie péruvienne face aux multinationales. Ces denières s'approprient les biens des 1500 groupes ethniques vivant dans les forêts.
Le soutien aux indiens d'Amérique du sud
L'AIDESEP, organisme international dont Daysi Zapata est la présidente par interim, lutte contre l'expropriation des terres voulue par Alan Garcia, président du Pérou depuis 2006. « Alors que 3/4 du territoire péruvien appartient à l'Amazonie, 70% des terres se trouvent aux mains des multinationales », nous traduit Oseas Barbaran.
L'État est responsable de cette situation. Au moyen d'un arsenal législatif, il permet la vente des terres des indigènes à des sociétés étrangères. Jusqu'aux 2 décrets de trop. En février 2009, les parlementaires adoptent des mesures qui provoquent une crise ouverte entre l'État et les communautés indigènes. Celles-ci manifestent pendant 11 jours : l'AIDESEP appelle à la grève générale qui fait 9 morts du côté des indiens et 24 du côté des policiers. Et c'est sans compter les 31 personnes blessées et les 163 en attente de procès aujourd'hui. Les 2 décrets sont retirés.
L'État est responsable de cette situation. Au moyen d'un arsenal législatif, il permet la vente des terres des indigènes à des sociétés étrangères. Jusqu'aux 2 décrets de trop. En février 2009, les parlementaires adoptent des mesures qui provoquent une crise ouverte entre l'État et les communautés indigènes. Celles-ci manifestent pendant 11 jours : l'AIDESEP appelle à la grève générale qui fait 9 morts du côté des indiens et 24 du côté des policiers. Et c'est sans compter les 31 personnes blessées et les 163 en attente de procès aujourd'hui. Les 2 décrets sont retirés.
La conférence de presse
Alors qu'Alan Garcia s'est engagé à consulter les indiens d'Amazonie pour tout projet de développement, Daisy Zapata n'y croit pas. Selon elle le gouvernement ne cherche pas le dialogue. «A son intervention à l'ONU à Genève, le ministre de la justice du Pérou n'a tenu que des propos insultants envers les indigènes, les traitant de sauvages et d'incivilisés». Elle poursuit, émue : « Il existe une forte discrimination au Pérou et nous souhaiterions que la communauté internationale en prenne conscience». Elle remercie la presse internationale qui s'est montrée "indépendante".
Après l'intervention des responsables d'associations péruviennes (Nancy Ochoa-Gilonne de l'association Lupuna, Sophie Baillon de l'association Survival), Maria Portugal, directrice de la publication du bulletin Amérique indienne remercie la mairie du 2ème arrondissement pour son accueil et son engagement auprès des autochtones amazoniens depuis 1970.
Après l'intervention des responsables d'associations péruviennes (Nancy Ochoa-Gilonne de l'association Lupuna, Sophie Baillon de l'association Survival), Maria Portugal, directrice de la publication du bulletin Amérique indienne remercie la mairie du 2ème arrondissement pour son accueil et son engagement auprès des autochtones amazoniens depuis 1970.
Daisy Zapata
Au bout de deux heures de discussion, les participants se donnent rendez-vous ce soir à 18 heures à la rencontre des péruviens de France avec un leitmotiv : "si le Pérou veut voir sa situation changer, il ne peut le faire qu'en prenant en considération la voix des peuples autochtones."
Reste à savoir si l'appel de Mme Zapata sera entendu.
Reste à savoir si l'appel de Mme Zapata sera entendu.