Sur le pavé brûlant de la place de la Concorde, une vingtaine de cyclistes danois célèbrent la fin de leur Danemark-Paris annuel.
Tour de France « alternatif » ?
Les bières se décapsulent, les bouchons sautent et les rires fusent. Si l’habit ne fait pas le moine, la combinaison fait le cycliste pour ces mordus de vélo. Les 1250 km qu’ils ont parcouru depuis divers points du Danemark jusqu’à Paris en l’espace de 6 jours les élèvent au rang de véritables « pros ». Ces fanatiques de la bicyclette font partie d’un projet sportif national initié il y a 6 ans, le « Tour de Paris 2009 » parrainé par Støtter Bornecancerfonden, une association danoise de lutte contre le cancer. Ils ont chacun payé 800 euros pour couvrir les frais d’hébergements et de nourriture, ainsi que le transport de leurs familles qui sont venues dans des vans recouverts de noms de sponsors.
Le petit groupe n’est en fait que la tête de pont du plus large groupe « Rynkeby » venu de l’île de Fyn, comprenant 275 cyclistes et notamment le « ministre d’Etat » (chef du gouvernement) du Danemark, le récemment nommé Lars Lokke Rasmussen, qui pédale lui aussi pour l’occasion. Ce contingent, attendu pour 3h, scellera officiellement la fin de cet exploit sportif et caritatif.
Le petit groupe n’est en fait que la tête de pont du plus large groupe « Rynkeby » venu de l’île de Fyn, comprenant 275 cyclistes et notamment le « ministre d’Etat » (chef du gouvernement) du Danemark, le récemment nommé Lars Lokke Rasmussen, qui pédale lui aussi pour l’occasion. Ce contingent, attendu pour 3h, scellera officiellement la fin de cet exploit sportif et caritatif.
A droite : Lars Lokke Rasmussen, Premier Ministre du Danemark
Cyclisme sans limites d’âge
S’ensuivent force enlacements et retrouvailles entre les divers groupes, mêlant leurs couleurs respectives pour devenir une foule panachée et bruyante. De nombreux cyclistes ne sont plus tout jeunes mais arborent fièrement leurs cheveux gris et leur stature athlétique. L’ambiance est familiale et festive : on pose pour les photos-souvenirs, on boit et on chante. La plupart des familles resteront pour assister à l’arrivée du Tour, et repartiront lundi dans leur pays natal.
Tradition sportive et caritative
Comme M. Lars Rasmussen, qui n’a pas attendu de succéder à Anders Fogh Rasmussen comme ministre d’Etat pour participer à la course, la ministre du développement Mme Ulla Tørnæs y participe aussi depuis 2 ans. Dans un français parfait, elle nous explique que l’opération n’a pas déçu les attentes des participants et des associations, avec l’équivalent de 60 000 euros récoltés pour la cause des enfants malades, grâce aux nombreux sponsors.
Ne recherchant pas de battage médiatique ou une quelconque filiation officielle avec le Tour de France, le Danemark-Paris est devenu une tradition scandinave. Tradition qui continue son bout de chemin chaque année jusqu’à Paris pour le seul plaisir du sport et pour la bonne cause.