Une grande table ronde d’élus et de nombreux spectateurs. Le conseil d'arrondissement le 5 décembre 2011 s'ouvre. Sur les 23 projets de délibération de la Mairie de Paris soumis à l'avis des élus du 17e arrondissement avant le vote définitif au conseil de Paris, 13 sont ciblés sur les logements sociaux. Accords et désaccords.
Agnès Thoury, adjoint au maire chargée du Logement et de l'Urbanisme, prend la parole pendant un long moment.
Le conseil s’accorde pour voter 9 projets de délibération concernant la mise en place de 8 Unités de Logements Spécialisés destinées aux handicapés moteurs lourds, l’amélioration énergétique et la rénovation des parties communes de 90 logements situés avenue de la porte d’Asnières, la réhabilitation de 17 logements par transformation des chambres de bonnes en appartement et la création de 17 autres logements grâce au même procédé.
Sont également votées à l’unanimité la construction de 32 logements sociaux neufs et la réhabilitation de 88 logements familiaux rue Emile Borel et boulevard Bois le Prêtre. La tour du même nom sera également réhabilitée avec un nouveau revêtement de sol, des parkings ainsi que la création de parcelles de culture pour les habitants.
La maire du 17e arrondissement Brigitte Kuster (UMP) signale d’ailleurs à cette occasion que lors de l’inauguration de la tour, Bertrand Delanoë ne l’a pas convié à y assister. Annick Lepetit (PS) relativise. Pour la député de Paris et adjointe au Maire de Paris chargée des transports, des déplacements et de l’espace public, rien de grave car il n'est resté "que 10 minutes."
Votée aussi la réalisation de 21 logements T1 dans une résidence sociale de type pension de famille.
Enfin, après application du droit de préemption de la Ville de Paris, 60 logements verront le jour rue Waldeck Rousseau fin 2013.
Le conseil s’accorde pour voter 9 projets de délibération concernant la mise en place de 8 Unités de Logements Spécialisés destinées aux handicapés moteurs lourds, l’amélioration énergétique et la rénovation des parties communes de 90 logements situés avenue de la porte d’Asnières, la réhabilitation de 17 logements par transformation des chambres de bonnes en appartement et la création de 17 autres logements grâce au même procédé.
Sont également votées à l’unanimité la construction de 32 logements sociaux neufs et la réhabilitation de 88 logements familiaux rue Emile Borel et boulevard Bois le Prêtre. La tour du même nom sera également réhabilitée avec un nouveau revêtement de sol, des parkings ainsi que la création de parcelles de culture pour les habitants.
La maire du 17e arrondissement Brigitte Kuster (UMP) signale d’ailleurs à cette occasion que lors de l’inauguration de la tour, Bertrand Delanoë ne l’a pas convié à y assister. Annick Lepetit (PS) relativise. Pour la député de Paris et adjointe au Maire de Paris chargée des transports, des déplacements et de l’espace public, rien de grave car il n'est resté "que 10 minutes."
Votée aussi la réalisation de 21 logements T1 dans une résidence sociale de type pension de famille.
Enfin, après application du droit de préemption de la Ville de Paris, 60 logements verront le jour rue Waldeck Rousseau fin 2013.
Les membres du conseil étaient presque tous réunis pour cette dernière séance de l'année - Photo : Géraldine Bachmann.
4 projets de délibération n’emportent pas l’adhésion de tous les membres du conseil d'arrondissement.
Tout d’abord, la majorité d'arrondissement s’abstient de donner un avis favorable au renouvelement des garanties des emprunts contractés par la SIEMP à hauteur de 36.000 euros, malgré un accord des membres de l’opposition.
Puis pour la réalisation de 14 logements sociaux et très sociaux rue Boulay, l’opposition s’est vivement indignée de l’emploi du mot "assisté" utilisé par Agnès Thoury à propos des locataires : "Ne confondez pas le social et le très social. Il existe une catégorie de personnes dont les revenus sont modestes mais qui ne sont pas des assistés". L’intéressée répond que "pour conserver la mixité sociale, il ne faut pas concentrer les logements sociaux dans le même immeuble". Le projet de délibération de la Mairie de Paris est rejeté.
Vient ensuite le projet "de trop" selon Agnès Thoury : "un projet magnifique de 123 logements sociaux avec des écoles à proximité" mais l’adjointe propose de voter contre, pour éviter une trop grande concentration de logements sociaux dans le bas de l’avenue de Clichy.
Annick Lepetit signale que, dans ses permanences, de nombreuses personnes viennent la trouver sans savoir qu'elles sont éligibles au logement social … alors qu’elles sont envoyées par la mairie du 17e elle-même ! Verdict : l’opposition d'arrondissement vote 'pour' le projet de délibération mais la majorité le rejette.
Tout d’abord, la majorité d'arrondissement s’abstient de donner un avis favorable au renouvelement des garanties des emprunts contractés par la SIEMP à hauteur de 36.000 euros, malgré un accord des membres de l’opposition.
Puis pour la réalisation de 14 logements sociaux et très sociaux rue Boulay, l’opposition s’est vivement indignée de l’emploi du mot "assisté" utilisé par Agnès Thoury à propos des locataires : "Ne confondez pas le social et le très social. Il existe une catégorie de personnes dont les revenus sont modestes mais qui ne sont pas des assistés". L’intéressée répond que "pour conserver la mixité sociale, il ne faut pas concentrer les logements sociaux dans le même immeuble". Le projet de délibération de la Mairie de Paris est rejeté.
Vient ensuite le projet "de trop" selon Agnès Thoury : "un projet magnifique de 123 logements sociaux avec des écoles à proximité" mais l’adjointe propose de voter contre, pour éviter une trop grande concentration de logements sociaux dans le bas de l’avenue de Clichy.
Annick Lepetit signale que, dans ses permanences, de nombreuses personnes viennent la trouver sans savoir qu'elles sont éligibles au logement social … alors qu’elles sont envoyées par la mairie du 17e elle-même ! Verdict : l’opposition d'arrondissement vote 'pour' le projet de délibération mais la majorité le rejette.
Le dernier avis concernant la réhabilitation de 19 logements est rejeté à cause du même problème de l’inquiétude grandissante de la majorité d'arrondissement sur la concentration géographique de ces logements.
En fin de conseil, Agnès Thoury propose 3 voeux.
Le premier concerne la réalisation de logements PLS : "ce projet montre les efforts de Paris en matière de logement social". L’opposition, rancunière, décide de ne pas le voter à cause des propos tenus par Agnès Thoury un peu plus tôt.
Le 2e vœu concerne la consultation du maire d’arrondissement en vue de la réalisation des logements sociaux : "cette règle n’est jamais respectée !" Le vœu est adopté.
L’adjointe explique ensuite le 3e vœu sur la résiliation de conventions immobilières transformant 832 logements intermédiaires parisiens en logements sociaux, dont 22 pour le 17e arrondissement : "il s’agit d’une volonté politique de Paris de déloger la classe moyenne". Le vœu est rejeté.
Le modèle de l'habitat social parfait dans le 17e arrondissement, s'il existe, reste à trouver, entre échecs et bienfaits de la société : entre une vision intégrationniste républicaine d'une société basée sur le travail et celle devenue individualiste à la faveur d'une société basée sur l'argent, subissant actuellement les contrecoups de la modernité. La société change alors que le bâti, lui, reste.
En fin de conseil, Agnès Thoury propose 3 voeux.
Le premier concerne la réalisation de logements PLS : "ce projet montre les efforts de Paris en matière de logement social". L’opposition, rancunière, décide de ne pas le voter à cause des propos tenus par Agnès Thoury un peu plus tôt.
Le 2e vœu concerne la consultation du maire d’arrondissement en vue de la réalisation des logements sociaux : "cette règle n’est jamais respectée !" Le vœu est adopté.
L’adjointe explique ensuite le 3e vœu sur la résiliation de conventions immobilières transformant 832 logements intermédiaires parisiens en logements sociaux, dont 22 pour le 17e arrondissement : "il s’agit d’une volonté politique de Paris de déloger la classe moyenne". Le vœu est rejeté.
Le modèle de l'habitat social parfait dans le 17e arrondissement, s'il existe, reste à trouver, entre échecs et bienfaits de la société : entre une vision intégrationniste républicaine d'une société basée sur le travail et celle devenue individualiste à la faveur d'une société basée sur l'argent, subissant actuellement les contrecoups de la modernité. La société change alors que le bâti, lui, reste.