Ce cadre dirigeant d'une grande entreprise dans l'énergie est un visionnaire affranchi. Sa candidature à la mairie du 8e arrondissement est "le résultat d'un parcours politique basé sur des convictions". L'ancien trésorier de la campagne municipale en 2008 du conseiller de Paris Pierre Lellouche (UMP) est devenu l'adjoint de François Lebel (CNIP - UMP). En 2013, Didier Decelle décide de ne pas prendre parti entre les deux rivaux. Maire du 8e depuis 30 ans, François Lebel est avisé dès le mois d'avril : Didier Decelle s'organise pour mener campagne.
Engagé en politique en 1988, Didier Decelle arrive dans le 8e arrondissement en 1995 avec une idée : il est préférable que ceux qui ont des compétences les mettent au service d'une cause. C'est son cas. Trésorier du RPR à Paris en 1999 puis premier trésorier de la fédération parisienne UMP en 2002, directeur de la délégation des métiers de l'énergie à l'UMP, il est élu dans le 8e depuis 2001. Mais Didier Decelle, premier adjoint, fait de la figuration aux côtés de François Lebel, "qui ne donne jamais de délégation". Il est également responsable des conseils de quartier, mais uniquement "sur le papier".
Engagé en politique en 1988, Didier Decelle arrive dans le 8e arrondissement en 1995 avec une idée : il est préférable que ceux qui ont des compétences les mettent au service d'une cause. C'est son cas. Trésorier du RPR à Paris en 1999 puis premier trésorier de la fédération parisienne UMP en 2002, directeur de la délégation des métiers de l'énergie à l'UMP, il est élu dans le 8e depuis 2001. Mais Didier Decelle, premier adjoint, fait de la figuration aux côtés de François Lebel, "qui ne donne jamais de délégation". Il est également responsable des conseils de quartier, mais uniquement "sur le papier".
"La configuration a changé"
"Les partis politiques, quand cela ne donne pas une dynamique, il faut s'en affranchir". Didier Decelle soutient la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet lors des primaires ouvertes à l'UMP. Une fois NKM désignée, François Lebel donne son "appui total à Martine Mérigot de Treigny" pour être tête de liste dans le 8e "et les déçus sont ceux qui n'ont pas manifesté en 6 ans d'intérêt pour le 8e" explique le maire à Paris Tribune."Comme il ne donne aucune latitude, cela ne change pas la situation" répond du tac-au-tac le candidat qui espère bien l'emporter face à une candidate qui ne lui semble "pas préparée à cette situation".
A l'UMP depuis 2010, Martine Mérigot de Treigny, initialement choisie par François Lebel pour être la tête de liste dans l'arrondissement, a toute la confiance de Nathalie Kosciusko-Morizet, à la condition que ce dernier renonce officiellement à tous ses mandats, y compris celui de conseiller d'arrondissement. Les équipes de NKM craignent qu'il ne se fasse réélire maire d'arrondissement avec ce mandat, grâce à la nouvelle loi votée le 5 août 2013 fixant le nombre et la répartition des sièges de conseiller de Paris. François Lebel accepte de le faire le jour de la commission d'investiture. Il sollicite que Pierre Lellouche, réélu député en 2012, ne figure pas en 2e position sur la liste de Martine Mérigot de Treigny. L'homme d'affaires Charles Beigbeder, candidat malheureux aux législatives dans le XIIe arrondissement, a sa préférence pour figurer à cette position éligible à un siège de conseiller de Paris. Nathalie Kosciusko-Morizet tranche : une sous-commission spécifique au 8e arrondissement décidera de la composition de la liste conduite par Martine Mérigot de Treigny dans le 8e.
Durant l'été 2013, Didier Decelle décide, à la surprise générale, de ne plus se plier à l'organisation de la mairie : il refuse d'être d'astreinte du 15 juillet au 31 août comme c'était le cas depuis 2008. Pour la fin de l'année 2013, son nom est barré de la première semaine de décembre et remplacé par celui de Martine Mérigot de Treigny. Il n'a pas le choix : il sera d'astreinte entre Noël et la Saint-Sylvestre. Malgré tout, le candidat Didier Decelle se dit "très à l'aise". Il a un moteur : "en 25 ans d'engagement politique et 13 ans de fonctions électives, j'ai acquis une certaine expérience à mettre au profit des concitoyens pour faire bouger Paris". A partir du 8e.
A l'UMP depuis 2010, Martine Mérigot de Treigny, initialement choisie par François Lebel pour être la tête de liste dans l'arrondissement, a toute la confiance de Nathalie Kosciusko-Morizet, à la condition que ce dernier renonce officiellement à tous ses mandats, y compris celui de conseiller d'arrondissement. Les équipes de NKM craignent qu'il ne se fasse réélire maire d'arrondissement avec ce mandat, grâce à la nouvelle loi votée le 5 août 2013 fixant le nombre et la répartition des sièges de conseiller de Paris. François Lebel accepte de le faire le jour de la commission d'investiture. Il sollicite que Pierre Lellouche, réélu député en 2012, ne figure pas en 2e position sur la liste de Martine Mérigot de Treigny. L'homme d'affaires Charles Beigbeder, candidat malheureux aux législatives dans le XIIe arrondissement, a sa préférence pour figurer à cette position éligible à un siège de conseiller de Paris. Nathalie Kosciusko-Morizet tranche : une sous-commission spécifique au 8e arrondissement décidera de la composition de la liste conduite par Martine Mérigot de Treigny dans le 8e.
Durant l'été 2013, Didier Decelle décide, à la surprise générale, de ne plus se plier à l'organisation de la mairie : il refuse d'être d'astreinte du 15 juillet au 31 août comme c'était le cas depuis 2008. Pour la fin de l'année 2013, son nom est barré de la première semaine de décembre et remplacé par celui de Martine Mérigot de Treigny. Il n'a pas le choix : il sera d'astreinte entre Noël et la Saint-Sylvestre. Malgré tout, le candidat Didier Decelle se dit "très à l'aise". Il a un moteur : "en 25 ans d'engagement politique et 13 ans de fonctions électives, j'ai acquis une certaine expérience à mettre au profit des concitoyens pour faire bouger Paris". A partir du 8e.
"Que le 8e ait une aussi grande renommée que Manhattan"
8e arrondissement : Didier Decelle, rue Treihard - Photo : VD.
Pas en opposition à qui que ce soit et à Nathalie Kosciusko-Morizet moins qu'à d'autres, Didier Decelle se dit "contre la diffusion des idées socialistes à Paris".
A savoir "ce que l'on a vu en permanence, c'est d'empêcher toute création de richesses, favoriser l'assistanat le moins constructif, je préfère, selon un dicton chinois, 'apprendre à pêcher plutôt que donner du poisson'. Les services donnent du poisson pour que les gens leur soient obligés, et pour financer ce poisson, c'est la fiscalité, dans une logique d'étouffer l'esprit d'initiative, d'entreprise. Et tout est lié : la chèreté du logement pousse les gens à quitter Paris, il leur faut des transports, ils sont inadaptés, les gens prennent leur voiture, il y a des problèmes de circulation, le nombre des 2 roues augmentent, et cela donne une situation où les entreprises quittent Paris, car on ne peut plus rouler, on ne peut plus circuler. On voit bien qu'on est dans une logique de restriction, de limitations de libertés, de contraintes. Alors que Paris est déjà contraint géographiquement, il faut donner une respiration".
Didier Decelle l'affirme : "Ma candidature est une candidature de projets (...) avec moins de problèmes de déplacement, moins de pollution, c'est une vison de Paris où tout a un sens, des entreprises qui peuvent travailler, des salariés qui habitent à proximité de leur travail, des systèmes de communication et du travail de proximité".
Il lui serait agréable que sa famille politique remporte les élections. Si cela se produit, Didier Decelle annonce vouloir rester à la tête du 8e pour mener à bien son projet parisien. "Dans un arrondissement, c'est tous les domaines qui sont traités et je préfère cette hypothèse pour prouver par l'exemple, pour montrer ce qui marche". Ce qui le crispe : entendre dire que "ce n'est pas possible".
Didier Decelle revendique une démarche d'entreprise : "d'abord une vision, qui se traduit par une conviction, qui est déclinée par un programme, qui se divise en plans d'action, avec des mesures. Il faut dire 'voilà ce que je voudrais que Paris soit dans 6 ans : la référence de la capitale européenne, en terme de modernité et de respiration'. Je veux que le 8e soit le fer de lance de cette vision (...) Paris n'a pas l'essor ni la renommée qu'elle pourrait avoir. Le 8e peut être la locomotive de Paris. Il y a une notoriété trop axée sur le luxe et sur les Champs-Elysées qui ne met pas en valeur tous les groupes qui composent le 8e : les habitants, les grandes entreprises, les ambassades et les touristes. Or ce qu'on a constaté, c'est que toutes ces populations s'ignorent et au pire, elles se gênent : les touristes salissent, les ambassades prennent les places de stationnement, etc... alors que j'ai la conviction forte que l'on peut construire des synergies pour faire du 8e une vitrine avec un label".
Les cicatrices non refermées de la guerre pour la présidence de l'UMP il y a tout juste un an sont encore visibles dans le 8e, devenu le champ de bataille entre les partisans de François Fillon et ceux de Jean-François Copé. Martine Mérigot de Treigny, dès l'investiture obtenue, a officialisé son soutien au président de l'UMP en participant à une réunion organisée par celui-ci dans les locaux de l'Assemblée nationale le jeudi 21 novembre 2013 à 19h. Le député Pierre Lellouche, pro-François Fillon, cherche des soutiens pour que la sous-commission spécifique au 8e valide sa place en 2e position. Didier Decelle, en refusant de rejoindre un camp, fait partie de ceux qui n'exposent pas une ambition personnelle. Sans attaquer les personnes, il veut avant tout, en se présentant à la mairie du 8e, faire connaître sa démarche : améliorer la vie des habitants qui se sentent délaissés, et faire en sorte que le 8e devienne la vitrine de Paris.
Note de la rédaction le 22 novembre 2013 à 10h30 : Gênée par la remarque que Didier Decelle a écrit sur la feuille des permanences et compte tenu du contexte, Martine Mérigot de Treigny a accepté d'assurer la permanence entre Noël et le Jour de l'An. Elle le lui a annoncé le 21 novembre 2013, bien avant le bouclage de l'article.
A savoir "ce que l'on a vu en permanence, c'est d'empêcher toute création de richesses, favoriser l'assistanat le moins constructif, je préfère, selon un dicton chinois, 'apprendre à pêcher plutôt que donner du poisson'. Les services donnent du poisson pour que les gens leur soient obligés, et pour financer ce poisson, c'est la fiscalité, dans une logique d'étouffer l'esprit d'initiative, d'entreprise. Et tout est lié : la chèreté du logement pousse les gens à quitter Paris, il leur faut des transports, ils sont inadaptés, les gens prennent leur voiture, il y a des problèmes de circulation, le nombre des 2 roues augmentent, et cela donne une situation où les entreprises quittent Paris, car on ne peut plus rouler, on ne peut plus circuler. On voit bien qu'on est dans une logique de restriction, de limitations de libertés, de contraintes. Alors que Paris est déjà contraint géographiquement, il faut donner une respiration".
Didier Decelle l'affirme : "Ma candidature est une candidature de projets (...) avec moins de problèmes de déplacement, moins de pollution, c'est une vison de Paris où tout a un sens, des entreprises qui peuvent travailler, des salariés qui habitent à proximité de leur travail, des systèmes de communication et du travail de proximité".
Il lui serait agréable que sa famille politique remporte les élections. Si cela se produit, Didier Decelle annonce vouloir rester à la tête du 8e pour mener à bien son projet parisien. "Dans un arrondissement, c'est tous les domaines qui sont traités et je préfère cette hypothèse pour prouver par l'exemple, pour montrer ce qui marche". Ce qui le crispe : entendre dire que "ce n'est pas possible".
Didier Decelle revendique une démarche d'entreprise : "d'abord une vision, qui se traduit par une conviction, qui est déclinée par un programme, qui se divise en plans d'action, avec des mesures. Il faut dire 'voilà ce que je voudrais que Paris soit dans 6 ans : la référence de la capitale européenne, en terme de modernité et de respiration'. Je veux que le 8e soit le fer de lance de cette vision (...) Paris n'a pas l'essor ni la renommée qu'elle pourrait avoir. Le 8e peut être la locomotive de Paris. Il y a une notoriété trop axée sur le luxe et sur les Champs-Elysées qui ne met pas en valeur tous les groupes qui composent le 8e : les habitants, les grandes entreprises, les ambassades et les touristes. Or ce qu'on a constaté, c'est que toutes ces populations s'ignorent et au pire, elles se gênent : les touristes salissent, les ambassades prennent les places de stationnement, etc... alors que j'ai la conviction forte que l'on peut construire des synergies pour faire du 8e une vitrine avec un label".
Les cicatrices non refermées de la guerre pour la présidence de l'UMP il y a tout juste un an sont encore visibles dans le 8e, devenu le champ de bataille entre les partisans de François Fillon et ceux de Jean-François Copé. Martine Mérigot de Treigny, dès l'investiture obtenue, a officialisé son soutien au président de l'UMP en participant à une réunion organisée par celui-ci dans les locaux de l'Assemblée nationale le jeudi 21 novembre 2013 à 19h. Le député Pierre Lellouche, pro-François Fillon, cherche des soutiens pour que la sous-commission spécifique au 8e valide sa place en 2e position. Didier Decelle, en refusant de rejoindre un camp, fait partie de ceux qui n'exposent pas une ambition personnelle. Sans attaquer les personnes, il veut avant tout, en se présentant à la mairie du 8e, faire connaître sa démarche : améliorer la vie des habitants qui se sentent délaissés, et faire en sorte que le 8e devienne la vitrine de Paris.
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Articles :
- Dans le 3e arrondissement : Philippe Dominati retire sa candidature, Marie-Laure Harel affronte seule Pierre Aidenbaum.
- Dominique Tiberi candidat dans le 5e arrondissement contre l'avis de NKM.
- Les us et coutumes des gouvernants passés, présents, et pourquoi pas, futurs :
> Précis sur les hommes politiques : épisode 9 du rendez-vous littéraire de Paris Tribune 2013- 2014.
> Les hommes politiques, suite et fin : épisode 10 du rendez-vous littéraire de Paris Tribune 2013-2014.
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