Dans le 10e arrondissement le 16 avril 2012 en fin d’après-midi. Un SDF de 47 ans, ivre, est découvert blessé de quatre coups de couteau dans le dos. Il explique qu’ils lui ont été portés par deux hommes.

Un couteau est retrouvé à proximité. La victime déclare qu’il s’agit de l’arme du « crime », il décrit l’un de ses agresseurs et donne son prénom.

La brigade des enquêtes d’initiative (BEI) locale est chargée des investigations. A leur arrivée à l’hôpital, les policiers constatent que la victime a déjà quitté les lieux.

Quelques heures après, ils sont avisés par l’hôpital de la présence pour plaie à l’arme blanche à l’épaule d’un homme âgé de 24 ans, en état d’ébriété, répondant au prénom de l’agresseur. Six jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui sont prescrits. Entendu, il met en cause un autre SDF dont le signalement correspond à celui de la première victime !

Il est placé en garde à vue au service de l’accueil et de l’investigation de proximité (SAIP) local, de même que la première victime, retrouvée le 17 avril en début d’après-midi.

Si le second blessé reconnaît avoir eu un différend avec celle-ci au sujet d’une bouteille de vin, il réfute l’avoir agressée et l’accuse, elle, de l’avoir frappé et ce au moyen du couteau retrouvé sur place. Il finit malgré tout par admettre son propre geste mais le justifie d’acte de défense à retardement…

La première victime – quatre jours d’ITT – n’admet pas sa propre implication et affirme être la seule victime, admettant toutefois l’absence d’un troisième individu.

Elles ont toutes deux été déférées en vu de leur comparution immédiate.

Source : Service de la communication de la préfecture de police de Paris.