Le seul palace de la Rive Gauche va fermer ses portes le 30 avril 2014 au soir pour 3 années de travaux de rénovation à partir du 1er mai 2014, jour de la fête du travail.
272 emplois en CDD et CDI dans la balance et près de 300 personnes prestataires de service
Pour la direction de l'Hôtel Lutetia Paris Rive Gauche, le "principe directeur" du projet social proposé aux salariés pendant la rénovation du palace pendant 36 mois, vise "à réserver et conserver 100% des postes de l’hôtel aux salariés actuels qui tous pourront retrouver leur emploi à l’issue des travaux ; et en complément de cet engagement, le projet prévoit un nombre important de créations de postes à l’issue des travaux".
Les 272 employés en contrat à durée indéterminée et à durée déterminée dénoncent quant à eux "un plan de sauvegarde de l'emploi au rabais" et regrettent que la direction "n'entend pas mettre les moyens financiers pour maintenir l'emploi" pendant la durée des travaux.
Contactée, la direction de l'Hôtel indique :
"La vitalité du secteur de l’hôtellerie-restauration, les qualités du personnel du Lutetia et les mesures d’accompagnement proposées pour trouver un emploi pendant la période des travaux sont autant de facteurs qui font que la direction de l’Hôtel Lutetia Paris est convaincue que chaque salarié se verra proposer un parcours en accord avec ses compétences et permettant un maintien de sa rémunération ainsi qu’une reprise de poste dans des conditions sereines à l’issue des travaux" ; sans un mot sur les raisons pour lesquelles la direction du Lutetia ne négocie pas comme l'ont fait avant elle les directions d'autres palaces à Paris, du Grand Hôtel, du Meurice, du Prince de Galles et récemment du Crillon.
Selon le témoignage de Francis Freitas, représentant syndical, secrétaire du Comité d'entreprise et du CHSCT *, "les propositions du groupe ALROV, propriétaire du Lutetia, semblent être 'un licenciement global qui ne veut pas dire son nom" car "la direction précise qu'elle ne peut pas garantir les conditions d'emploi actuel".
L'aide au maintien de l'emploi sera dégressive sur une période d'une année, explique Francis Freitas, "et en fonction du résultat de la recherche d'un autre emploi" avec le maintien du salaire "à hauteur de 50 % pendant les 3 premiers mois, puis 12 % pendant les 3 mois suivants, 9 % pendant les 3 mois suivants et enfin 6% pendant les 3 derniers mois".
A l'issue de cette période, il y aura un licenciement sec, relève-t-il en soulignant : "Selon les dispositions légales en vigueur, les négociations doivent se conclure en 3 mois depuis l'annonce du plan social le 16 septembre 2013, avec au moins 10 réunions avant le 16 décembre 2013. Au 18 octobre 2013, 7 réunions se sont tenues dont une à laquelle la direction n'a pas voulu assister et pour l'heure, aucune réunion n'a abouti à un accord".
Francis Fretias demande que soient acceptées "l'idée de la suspension des contrats c'est-à-dire que les contrats restent vivants avec l'obligation de payer les salaires, que l'Hôtel Lutetia accepte d'être le pourvoyeur d'emplois et que la direction donne la garantie que, quelle que soit la situation d'un salarié sur les 36 mois, que son salaire soit garanti à 100%" (cf. vidéo).
"Toutes ces mesures sont en discussion avec les représentants du personnel. Cinq réunions sont d’ailleurs encore prévues avec les organisations syndicales" a indiqué la direction du Lutetia à Paris Tribune : "favoriser des solutions d’emploi durables pendant les travaux" pour que les salariés puissent maintenir voire développer leurs compétences durant la période des 36 mois prévus pour les travaux, "aider à la recherche de postes vacants au sein du groupe ou d’autres hôtels parisiens", "prendre des mesures de formation et des aides à la mobilité", "compenser les éventuelles pertes de salaire liées à un autre poste", "accompagner par un dispositif spécifique les personnes qui ne trouveraient pas de poste à court ou moyen terme", "proposer le départ volontaire".
L'inspection du travail est saisie du dossier.
Venu soutenir les salariés en péril, Emmanuel Pierrat, conseiller du VIe arrondissement et candidat à la mairie du VIe à la tête d'une liste d'écologistes et de centristes sous la bannière d'Europe Ecologie Les Verts et Assimilés, réagit :
- "Je suis le premier à avoir rencontré le responsable de la CFDT, qui est le seul syndicat, qui m'a donné les tenants et les aboutissants (...) Ils mettent 300 personnes dehors, c'est monstrueux, ... en-dehors de la vie dans l'arrondissement... Simplement ils annoncent aux salariés qu'ils sont sur le carreau, c'est quand même ahurissant !". Il précise qu' "en sa qualité d'élu, il fera tout pour soutenir l'action des employés et la saisine de toutes les autorités compétentes, la première étant celle du conseil d'arrondissement".
Le prochain conseil du VIe arrondissement est prévu le 4 novembre 2013.
Les 272 employés en contrat à durée indéterminée et à durée déterminée dénoncent quant à eux "un plan de sauvegarde de l'emploi au rabais" et regrettent que la direction "n'entend pas mettre les moyens financiers pour maintenir l'emploi" pendant la durée des travaux.
Contactée, la direction de l'Hôtel indique :
"La vitalité du secteur de l’hôtellerie-restauration, les qualités du personnel du Lutetia et les mesures d’accompagnement proposées pour trouver un emploi pendant la période des travaux sont autant de facteurs qui font que la direction de l’Hôtel Lutetia Paris est convaincue que chaque salarié se verra proposer un parcours en accord avec ses compétences et permettant un maintien de sa rémunération ainsi qu’une reprise de poste dans des conditions sereines à l’issue des travaux" ; sans un mot sur les raisons pour lesquelles la direction du Lutetia ne négocie pas comme l'ont fait avant elle les directions d'autres palaces à Paris, du Grand Hôtel, du Meurice, du Prince de Galles et récemment du Crillon.
Selon le témoignage de Francis Freitas, représentant syndical, secrétaire du Comité d'entreprise et du CHSCT *, "les propositions du groupe ALROV, propriétaire du Lutetia, semblent être 'un licenciement global qui ne veut pas dire son nom" car "la direction précise qu'elle ne peut pas garantir les conditions d'emploi actuel".
L'aide au maintien de l'emploi sera dégressive sur une période d'une année, explique Francis Freitas, "et en fonction du résultat de la recherche d'un autre emploi" avec le maintien du salaire "à hauteur de 50 % pendant les 3 premiers mois, puis 12 % pendant les 3 mois suivants, 9 % pendant les 3 mois suivants et enfin 6% pendant les 3 derniers mois".
A l'issue de cette période, il y aura un licenciement sec, relève-t-il en soulignant : "Selon les dispositions légales en vigueur, les négociations doivent se conclure en 3 mois depuis l'annonce du plan social le 16 septembre 2013, avec au moins 10 réunions avant le 16 décembre 2013. Au 18 octobre 2013, 7 réunions se sont tenues dont une à laquelle la direction n'a pas voulu assister et pour l'heure, aucune réunion n'a abouti à un accord".
Francis Fretias demande que soient acceptées "l'idée de la suspension des contrats c'est-à-dire que les contrats restent vivants avec l'obligation de payer les salaires, que l'Hôtel Lutetia accepte d'être le pourvoyeur d'emplois et que la direction donne la garantie que, quelle que soit la situation d'un salarié sur les 36 mois, que son salaire soit garanti à 100%" (cf. vidéo).
"Toutes ces mesures sont en discussion avec les représentants du personnel. Cinq réunions sont d’ailleurs encore prévues avec les organisations syndicales" a indiqué la direction du Lutetia à Paris Tribune : "favoriser des solutions d’emploi durables pendant les travaux" pour que les salariés puissent maintenir voire développer leurs compétences durant la période des 36 mois prévus pour les travaux, "aider à la recherche de postes vacants au sein du groupe ou d’autres hôtels parisiens", "prendre des mesures de formation et des aides à la mobilité", "compenser les éventuelles pertes de salaire liées à un autre poste", "accompagner par un dispositif spécifique les personnes qui ne trouveraient pas de poste à court ou moyen terme", "proposer le départ volontaire".
L'inspection du travail est saisie du dossier.
Venu soutenir les salariés en péril, Emmanuel Pierrat, conseiller du VIe arrondissement et candidat à la mairie du VIe à la tête d'une liste d'écologistes et de centristes sous la bannière d'Europe Ecologie Les Verts et Assimilés, réagit :
- "Je suis le premier à avoir rencontré le responsable de la CFDT, qui est le seul syndicat, qui m'a donné les tenants et les aboutissants (...) Ils mettent 300 personnes dehors, c'est monstrueux, ... en-dehors de la vie dans l'arrondissement... Simplement ils annoncent aux salariés qu'ils sont sur le carreau, c'est quand même ahurissant !". Il précise qu' "en sa qualité d'élu, il fera tout pour soutenir l'action des employés et la saisine de toutes les autorités compétentes, la première étant celle du conseil d'arrondissement".
Le prochain conseil du VIe arrondissement est prévu le 4 novembre 2013.
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Vidéo : Francis Fretias explique les arguments de Ron Greenbaum, président de la société qui porte l'Hôtel Lutetia.
Journée de grève "sans clients" à l'Hôtel Lutetia.
* CHST : Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.
- Brève : Ron Greenbaum, patron de l'Hôtel Lutetia, face à Francis Freitas, du syndicat CFDT.
- Brève : Ron Greenbaum, patron de l'Hôtel Lutetia, face à Francis Freitas, du syndicat CFDT.