Il existe deux mairies d'arrondissement (presque) exemplaires à Paris, chacune à sa manière : la mairie du 18e arrondissement et la deuxième mairie dont le nom sera bientôt dévoilé dans Paris Tribune. Le critère retenu est celui, simple, de la démocratie.

Qu'est-ce que la démocratie ?

Il s'agit de respecter la forme avant le fond. Sans le respect de la forme, le totalitarisme régnerait. Les mairies d'arrondissement ne sont pas en reste. Elles doivent, surtout en ces périodes où les politiques semblent si peu à la hauteur, respecter dans un premier temps des conditions de forme : publication des ordres du jour des conseils d'arrondissement, publication des compte-rendus intégraux des débats, et l'accessibilité de ces publications aux handicapés mal-voyant et mal-entendant, etc...

Puis vient le respect de l'expression de l'opposition.

Dans le 18e arrondissement où les tribunes des élus d'opposition sont publiées sur le site internet de la mairie et où ils sont invités à toutes les cérémonies, le maire d'arrondissement Eric Lejoindre respecte l'expression de l'opposition. A tel point qu'il a tenu à faire une mise au point lors du conseil du 18e le 26 janvier 2015, car il y a "une chose que je n’admets pas : c’est de m’entendre reprocher de ne pas respecter l’opposition".

Les commentaires viennent d'un conseiller de Paris de l'opposition qui n'est pas revenu sur le sujet pendant le conseil, sauf sur Twitter.

Il n’y a pas une mairie à Paris et sans doute pas une mairie en France où les élus de l’opposition sont aussi associés que vous l’êtes et où la parole est aussi libre qu’au conseil du 18e arrondissement et on me le reproche suffisamment souvent. 

Il n’y a pas une mairie où l’opposition a autant la parole qu’ici. On peut intervenir plusieurs fois, sur le même sujet, soit avec plusieurs intervenants, soit que la même personne réponde.

Il n’y a pas une mairie où les débats sont aussi longs, c’est un fait, mais du coup aussi riche et où l’opposition soit autant respectée.

Vos leçons, Monsieur Honoré, sur la façon dont on doit traiter l’opposition, vous allez les faire à Madame Kuster, vous allez les faire aux autres maires d’arrondissement de Paris, qui ont une pratique extrêmement différente (...)

On est dans une période politique, chacun l’a compris, où on essaye, les uns et les autres d’être dans une forme de dépassement (...)

Si on continue comme ça, je serais moins respectueux de l’opposition et je ferais en sorte que la police des débats, la police des séances soit mieux respectée. On appliquera à la lettre le mode de fonctionnement que l’on a défini et notamment sur les prises de paroles et vous allez voir qu’on va me remercier car les débats seront moins longs (...)

Moi je me reprocherai de ne pas laisser assez de temps de liberté au débat parce que le débat ça compte. 

A suivre sur Paris Tribune les flip et les flops des mairies d'arrondissement relatif au respect de la forme et de l'expression de l'opposition... sans oublier le nom de la deuxième mairie d'arrondissement (presque) exemplaire du point de vue de la forme.


Théo Cyiva et toute la rédaction de Paris Tribune.

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