Il n’y a aucune raison de mêler sport et politique.
Le Président de la République Française François Hollande a décidé de boycotter l’euro 2012 de football qui se déroule pour partie en Pologne et pour partie en Ukraine à partir du 8 juin 2012.
Le Président de la République Française François Hollande a décidé de boycotter l’euro 2012 de football qui se déroule pour partie en Pologne et pour partie en Ukraine à partir du 8 juin 2012.
Il ne se rendra pas en Ukraine pendant la compétition. Aucun ministre du gouvernement ne s’y rendra non plus. La cause invoquée : la situation de l’ancienne Premier Ministre d’Ukraine Ioulia Timochenko.
Celle-ci a été condamnée à une peine de sept ans de prison et à une interdiction d’exercer une fonction publique pendant trois ans pour des faits liés à la signature d’un contrat d’importation de gaz et d’abus de pouvoir. Un recours est pendant en Ukraine.
Elle a également introduit un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme aux motifs que les poursuites pénales et sa détention étaient motivées par des raisons politiques. Elle se plaint également de ne pas avoir reçu le traitement médical adapté à son état de santé notamment ses hernies discales particulièrement douloureuses.
Le 1er juin lors de la rencontre à Paris entre le Président de la République Française et le Président de la Fédération de Russie, François Hollande a répété que la place de Ioulia Timochenko n’est pas en prison pour expliquer son refus et celui du gouvernement français de se rendre en Ukraine.
Vladimir Poutine a une vision contraire, il ne pense pas qu’il faille boycotter des évènements sportifs pour des raisons politiques.
L’équipe de France participe au tournoi final et joue ses trois matchs de qualification en Ukraine. La finale est organisée le 1er juillet à Kiev, la capitale de l’Ukraine.
Celle-ci a été condamnée à une peine de sept ans de prison et à une interdiction d’exercer une fonction publique pendant trois ans pour des faits liés à la signature d’un contrat d’importation de gaz et d’abus de pouvoir. Un recours est pendant en Ukraine.
Elle a également introduit un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme aux motifs que les poursuites pénales et sa détention étaient motivées par des raisons politiques. Elle se plaint également de ne pas avoir reçu le traitement médical adapté à son état de santé notamment ses hernies discales particulièrement douloureuses.
Le 1er juin lors de la rencontre à Paris entre le Président de la République Française et le Président de la Fédération de Russie, François Hollande a répété que la place de Ioulia Timochenko n’est pas en prison pour expliquer son refus et celui du gouvernement français de se rendre en Ukraine.
Vladimir Poutine a une vision contraire, il ne pense pas qu’il faille boycotter des évènements sportifs pour des raisons politiques.
L’équipe de France participe au tournoi final et joue ses trois matchs de qualification en Ukraine. La finale est organisée le 1er juillet à Kiev, la capitale de l’Ukraine.
Une fois de plus le sport est saisi par la politique internationale
Rencontre du Président de la République François Hollande avec Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie le 1er juin 2012 © Présidence de la République.
Plusieurs pays européens envisagent de boycotter la phase finale de l’euro dans sa partie qui se déroule en Ukraine. Les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne réunis le 14 mai 2012 en ont discuté sans adopter une position commune.
En revanche ni le Président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, ni aucun commissaire européen ne doivent s’y rendre. Il s’agit d’un boycott politique, sans incidence sur la participation des équipes nationales engagées. L’équipe de France jouera bien en Ukraine .
Depuis plus de trente ans la politique intervient dans le sport de manière intrusive. Boycott de l’Afrique du sud et de sa prestigieuse équipe de rugby à la fin des années 70, boycott de jeux olympiques d’abord à Montréal en 1976 par des pays africains puis, à Moscou en 1980 par les Etats Unis, l’Allemagne de l’Ouest et le Japon, et encore à Los Angelès en 1984 par l’URSS et les pays du bloc soviétique.
En revanche ni le Président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, ni aucun commissaire européen ne doivent s’y rendre. Il s’agit d’un boycott politique, sans incidence sur la participation des équipes nationales engagées. L’équipe de France jouera bien en Ukraine .
Depuis plus de trente ans la politique intervient dans le sport de manière intrusive. Boycott de l’Afrique du sud et de sa prestigieuse équipe de rugby à la fin des années 70, boycott de jeux olympiques d’abord à Montréal en 1976 par des pays africains puis, à Moscou en 1980 par les Etats Unis, l’Allemagne de l’Ouest et le Japon, et encore à Los Angelès en 1984 par l’URSS et les pays du bloc soviétique.
Les prétextes, en 1976 la présence de la Nouvelle Zélande dont l’équipe de rugby avait été jouer en Afrique du Sud ; en 1980 l’invasion par l’URSS de l’Afghanistan et en 1984 le manque de sécurité des athlètes des pays communistes, cachent mal la cause réelle qui est la volonté d’utiliser le sport à des fins politiques.
En revanche, pas de boycott pour les jeux olympiques de Pékin en 2008 malgré les persécutions qui touchent les tibétains, une nation asservie, les pratiquants catholiques ou du Falun gong, les dissidents avides de libertés politiques et individuelles.
Pour l’Euro 2012, c’est la planète du foot qui est touchée. Le gouvernement de la Pologne, pays co-organisateur, s’inquiète des répercussions sur l’Euro 2012. Mais, le boycott se limite à des politiques. Et, pour le gouvernement ukrainien, les hommes politiques européens qui ne viendront pas boycotteront le championnat de football et non pas les autorités élues.
En revanche, pas de boycott pour les jeux olympiques de Pékin en 2008 malgré les persécutions qui touchent les tibétains, une nation asservie, les pratiquants catholiques ou du Falun gong, les dissidents avides de libertés politiques et individuelles.
Pour l’Euro 2012, c’est la planète du foot qui est touchée. Le gouvernement de la Pologne, pays co-organisateur, s’inquiète des répercussions sur l’Euro 2012. Mais, le boycott se limite à des politiques. Et, pour le gouvernement ukrainien, les hommes politiques européens qui ne viendront pas boycotteront le championnat de football et non pas les autorités élues.
Des questions se posent
Dès lors plusieurs questions se posent :
La présence de personnalités politiques est-elle nécessaire ou souhaitable lors de compétitions sportives internationales ? Quelle est l’utilité de cette présence au regard des coûts engagés pris en charge par les contribuables ?
Aussi prestigieuse soit la compétition, ce n’est pas une conférence internationale. Deux ministres du Gouvernement Fillon se sont déplacés en Afrique du Sud lors du mondial de football en 2010, Roselyne Bachelot et Rama Yade, était-ce justifié ? L’équipe de France en tout cas ne s’en est pas mieux portée.
La réponse est sans doute différente pour un citoyen ministre, passionné par un sport qui se rend, à titre privé et à ses frais, dans un pays étranger pour assister à un tournoi ou à des jeux de haut niveau.
Si l’on considère que l’organisation par un pays d’un événement sportif mondial est l’occasion pour des autorités politiques d’Etats démocratiques de se saisir d’atteintes aux libertés du pays hôte, la conséquence n’est-elle pas de participer et de se rendre sur place pour agir et dialoguer ?
En tout cas, la veille de l’affirmation face au Président Poutine, de la position de la France sur le boycott politique de l’euro 2012 en Ukraine, la Cour européenne des droits de l’homme annonce qu’elle constate que le gouvernement ukrainien s’est conformé à la mesure qu’elle a ordonné le 15 mars sur le bénéfice pour Ioulia Timochenko d’un traitement médical adéquat dans un établissement de soins approprié.
Elle refuse d’ordonner au gouvernement ukrainien qu’elle soit transférée en Allemagne pour être soignée. Certes la Cour européenne reste saisie du dossier de l’ancienne Premier ministre de l’Ukraine mais sa décision du 31 mai 2012 tombe mal pour François Hollande. Elle va à l’encontre du boycott politique de l’Euro 2012.
La présence de personnalités politiques est-elle nécessaire ou souhaitable lors de compétitions sportives internationales ? Quelle est l’utilité de cette présence au regard des coûts engagés pris en charge par les contribuables ?
Aussi prestigieuse soit la compétition, ce n’est pas une conférence internationale. Deux ministres du Gouvernement Fillon se sont déplacés en Afrique du Sud lors du mondial de football en 2010, Roselyne Bachelot et Rama Yade, était-ce justifié ? L’équipe de France en tout cas ne s’en est pas mieux portée.
La réponse est sans doute différente pour un citoyen ministre, passionné par un sport qui se rend, à titre privé et à ses frais, dans un pays étranger pour assister à un tournoi ou à des jeux de haut niveau.
Si l’on considère que l’organisation par un pays d’un événement sportif mondial est l’occasion pour des autorités politiques d’Etats démocratiques de se saisir d’atteintes aux libertés du pays hôte, la conséquence n’est-elle pas de participer et de se rendre sur place pour agir et dialoguer ?
En tout cas, la veille de l’affirmation face au Président Poutine, de la position de la France sur le boycott politique de l’euro 2012 en Ukraine, la Cour européenne des droits de l’homme annonce qu’elle constate que le gouvernement ukrainien s’est conformé à la mesure qu’elle a ordonné le 15 mars sur le bénéfice pour Ioulia Timochenko d’un traitement médical adéquat dans un établissement de soins approprié.
Elle refuse d’ordonner au gouvernement ukrainien qu’elle soit transférée en Allemagne pour être soignée. Certes la Cour européenne reste saisie du dossier de l’ancienne Premier ministre de l’Ukraine mais sa décision du 31 mai 2012 tombe mal pour François Hollande. Elle va à l’encontre du boycott politique de l’Euro 2012.
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