Face à face de lumière à l'Orangerie du Luxembourg

Sixième Tribune


L’un peint des fleurs, l’autre réalise des vitraux, tapisseries et dessins à l’encre de chine. Les artistes Patrick Waravka et Henri Guérin présentent deux expositions au Jardin du Luxembourg où la lumière est mise sous les projecteurs, jusqu'au 30 août.


Morgane Merlin
13 Aout 2009 16:36

Les tulipes, orchidées et parterres de fleurs du jardin du Luxembourg ne suffisaient pas. Patrick Waravka apportent ses iris, hortensias ou nymphéas en entremêlant les couleurs. Près de soixante toiles florales sont exposées, parmi lesquelles deux triptyques dont le premier La mare aux iris s’étend sur 4,50 m x 1,50 m. Le second, Le jardin d’ombre et de lumière (1,16 m x 4,38 m), est éclairé par le poème de Catherine Gueroult dédié au peintre et à sa femme Claudine. Quatre tapisseries d’Aubusson réalisées d’après les œuvres exposées terminent l’exposition. Si l'artiste peint aussi des marines et réalise des vitraux, il a choisi « d’exposer exclusivement des œuvres florales", comme l’explique Claudine qui travaille pour le peintre et surveille la galerie. L’artiste franco-russe sera présent dimanche pour présenter ces Impressions et lumières florales. Les éditions et estampes originales (signées) sont vendues sur place de 50 à 270 euros pour les sérigraphies.
 

De l’autre côté de la salle, on cherche la lumière derrière les vitraux. Henry Guérin travaille sur du vitrail en dalle de verre et non traditionnel. La puissance de son travail repose dans l’éclatement des verres qui ouvre sur différents tons et dégradés de couleurs, les camaïeux. La fille du peintre, Sophie Guérin Gasc, a aménagé l’espace à l’Orangerie pour mettre en valeur ses œuvres. Elle invite les visiteurs à se déplacer pour pouvoir les contempler à la lumière du jour. L’idée d’installer une lumière artificielle a finalement été abandonnée « les vitraux sont presque aussi beaux en fin de journée lorsque la lumière est diffuse » explique-elle, fière de rendre hommage a son père pour ses 80 ans. Cet hommage a pris forme grâce à l’appui de la sénatrice Michelle André qui avait admiré les œuvres à Chartres.
 

Atteint d’une décalcification osseuse dès son jeune âge, Henry Guérin écoute la radio, s’intéresse à la poésie et la littérature. On retrouve des tons poétiques de l'artiste dans une interprétation de Voyelles de Rimbaud : une série de 5 vitraux qui illustrent le premier vers du poème est exposée : « A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles ». Autour des vitraux, on découvre des tapisseries, dessins et lavis à l’encre de Chine et gouaches. L’artiste a accepté de vendre certaines de ses œuvres suite à la demande des visiteurs. Il sera présent du 27 au 30 août et une fête de clôture pour ses 80 ans est organisée pour le 29 août.
 



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