Dans un Etat de droit, tout ce qui n'est pas interdit est permis. C'est la ligne de défense de François Fillon. La morale n'est peut-être pas sauve, comme il l'admet, le droit, oui. Le droit n'est pas la morale. La Bible ne régule pas les pratiques politiques en France, le Code oui. Le candidat à l'élection présidentielle déclare vouloir changer, par le droit, les usages et les lois malséantes ou choquantes dont les Français ne veulent plus. François Fillon propose ainsi de conduire une réforme pour accroître la transparence de l'engagement politique des élus, en commençant par le statut des parlementaires dont le nombre serait à diminuer afin d'augmenter leurs moyens.
Mais comme le démontre l'affaire Penelope Fillon, ce qui est public n'est pas forcément accessible aisément. Par ailleurs, un détail sans doute : les parlementaires ont restreint la diffusion de leur déclaration de patrimoine. La consultation, au début accessible en ligne, nécessite désormais une prise de rendez-vous en préfecture, sous haute surveillance et sans possibilité d'avoir une copie ni de prendre des notes. De plus, la divulgation d'informations issues des déclarations est interdite, y compris par la presse, sous peine d'amende pouvant aller jusqu’à 45.000 euros. Ce n'est qu'en cas de soupçons sur la véracité des déclarations que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) peut être saisie.
En attendant la transparence annoncée en cas de victoire, François Fillon demande :
Après François Fillon, à qui le tour ?
Les élus, parlementaires et autres candidats à l'élection présidentielle sont tous connus : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot, Michèle Alliot-Marie, Bastien Faudot, Nathalie Artaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, François Asselineau et Jean Lassalle. François Bayrou ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature.
Extraits des déclarations et échanges avec la presse le 6 février 2017