Golgota Picnic : les catholiques n'ont pas attendu les appels au calme de Jean-Michel Ribes, le directeur du Théâtre du Rond-Point, pour manifester dans le calme. Jeudi 8 décembre 2011 de 18h30 à 18h50, un cortège de 150 personnes environ s'ébranle en silence de la place Clémenceau sous la statue du Général de Gaulle, située à la sortie du métro Champs-Elysées Clémenceau, jusqu'au Théâtre du Rond-Point, 250 mètres plus loin.
Jehan de Chaillé est l'un des porte-parole de l'association "Foi et Culture : et si on se respectait ?" Il n'a pas vu la pièce, car elle n'avait encore jamais été jouée à Paris avant le 8 décembre 2011, date de son interview par Paris Tribune. S'il ne l'a pas vu, il a lu en revanche le manuscrit de Golgota Picnic. Ce qu'il a lu l'a estomaqué : "je me suis rendu compte d'une grande dénaturation du Christ, de son image et de son message. Jésus est présenté comme un misanthrope, contre l'Homme croyant."
Nous sommes à quelques minutes du début de la manifestation prévue à 18h30, une marche silencieuse. A côté de lui, des bougies sont distribuées ainsi que des fleurs blanches.
"Il y a le texte et la mise en scène (...) dans le texte, c'est une vraie violence, quelqu'un tient des propos violents sur Jésus et sur l'Humanité, Jésus comme étant l'étincelle qui est à la source de toutes les souffrances de l'Humanité (...) appelant à brûler les représentations dans les musées !"
Les personne affluent sans que la place Clémenceau ne déborde, les policiers en civil et les CRS sont sur les dents. La demande d'autorisation de la manifestation a été déposée à la Préfecture de police de Paris qui l'a acceptée ; la marche est également gérée en relation avec le cabinet du Maire de Paris. Le jeune professionnel de la santé en région parisienne détaille des passages du manuscrit de Golgota Picnic : "Jésus est présenté comme étant un menteur, comme une espèce de névrosé, 'Messie du Sida', 'Pute du Diable' !"
Un haut-parleur qui crachote se fait entendre : "Nous sommes ici au nom du collectif 'Culture et Foi : et si on se respectait ?' pour une présence qui est pacifique, une présence qui est silencieuse et nous venons témoigner que la pièce Golgota Picnic est pour nous une blessure, et que cette blessure il est légitime que nous l'exprimions."
Nous sommes à quelques minutes du début de la manifestation prévue à 18h30, une marche silencieuse. A côté de lui, des bougies sont distribuées ainsi que des fleurs blanches.
"Il y a le texte et la mise en scène (...) dans le texte, c'est une vraie violence, quelqu'un tient des propos violents sur Jésus et sur l'Humanité, Jésus comme étant l'étincelle qui est à la source de toutes les souffrances de l'Humanité (...) appelant à brûler les représentations dans les musées !"
Les personne affluent sans que la place Clémenceau ne déborde, les policiers en civil et les CRS sont sur les dents. La demande d'autorisation de la manifestation a été déposée à la Préfecture de police de Paris qui l'a acceptée ; la marche est également gérée en relation avec le cabinet du Maire de Paris. Le jeune professionnel de la santé en région parisienne détaille des passages du manuscrit de Golgota Picnic : "Jésus est présenté comme étant un menteur, comme une espèce de névrosé, 'Messie du Sida', 'Pute du Diable' !"
Un haut-parleur qui crachote se fait entendre : "Nous sommes ici au nom du collectif 'Culture et Foi : et si on se respectait ?' pour une présence qui est pacifique, une présence qui est silencieuse et nous venons témoigner que la pièce Golgota Picnic est pour nous une blessure, et que cette blessure il est légitime que nous l'exprimions."
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Le collectif appelle également "le monde de la culture au dialogue (...) nous souhaitons aller au-delà de cette colère et dans la paix."
Après la marche, un mini-débat entre Frigide Barjot à la tête du collectif, et Michael Lonsdale, comédien, "pour respecter les chrétiens qui se sentent blessés" et Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre, "pour respecter la laïcité, respecter les athées". La discussion s'instaure, sous l'oeil et les micros des caméras, avec la promesse et l'engagement d'un grand débat.
A quelques mètres de là, une cinquantaine de manifestants de la Ligue de Droits de L'Homme.
Après le passage des catholiques ordinaires du collectif "Foi et Culture : et si on se respectait ?", arrive un autre groupe de catholiques avec "des gens de l'extrême-droite qui se sont faufilés là-dedans" explique Jean-Michel Ribes.
Dans le 4e arrondissement, devant le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, sur la Place Jean-Paul II, une place voulue par le Maire de Paris Bertrand Delanoë, des milliers de catholiques commencent à se rassembler pour prier en silence, à l'appel des évêques de Paris.
Ci-dessous des extraits du mini-débat entre Frigide Barjot à la tête du collectif 'Foi et Culture : et si on se respectait ?' , Michael Lonsdale, comédien, et Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point à propos de la pièce Golgota Picnic de Rodrigo Garcia.
Frigide Barjot :
- Nous venons avec les catholiques ordinaires, ceux qu'on n'entend pas et qui prient dans les églises et qui vont au spectacle aussi, pourrions-nous lancer un débat qui est fondamental dans notre société aujourd'hui entre les croyants et non-croyants, les artistes et les non-artistes ?
Jean-Michel Ribes :
- Je suis absolument pour mais je pense aussi que des croyants qui ont la foi ne se sentent pas, avec cette création, mal à l'aise ni remis en question par ce spectacle qui est une réflexion qui appelle à la spiritualité, par ceux aussi qui pensent être proches de leur foi.
Frigide Barjot :
- "Messie du sida" c'est quelque chose qui me blesse.
Jean-Michel Ribes :
- Alors là je vous arrête tout de suite, je prends la Bible !
Après la marche, un mini-débat entre Frigide Barjot à la tête du collectif, et Michael Lonsdale, comédien, "pour respecter les chrétiens qui se sentent blessés" et Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre, "pour respecter la laïcité, respecter les athées". La discussion s'instaure, sous l'oeil et les micros des caméras, avec la promesse et l'engagement d'un grand débat.
A quelques mètres de là, une cinquantaine de manifestants de la Ligue de Droits de L'Homme.
Après le passage des catholiques ordinaires du collectif "Foi et Culture : et si on se respectait ?", arrive un autre groupe de catholiques avec "des gens de l'extrême-droite qui se sont faufilés là-dedans" explique Jean-Michel Ribes.
Dans le 4e arrondissement, devant le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, sur la Place Jean-Paul II, une place voulue par le Maire de Paris Bertrand Delanoë, des milliers de catholiques commencent à se rassembler pour prier en silence, à l'appel des évêques de Paris.
Ci-dessous des extraits du mini-débat entre Frigide Barjot à la tête du collectif 'Foi et Culture : et si on se respectait ?' , Michael Lonsdale, comédien, et Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point à propos de la pièce Golgota Picnic de Rodrigo Garcia.
Frigide Barjot :
- Nous venons avec les catholiques ordinaires, ceux qu'on n'entend pas et qui prient dans les églises et qui vont au spectacle aussi, pourrions-nous lancer un débat qui est fondamental dans notre société aujourd'hui entre les croyants et non-croyants, les artistes et les non-artistes ?
Jean-Michel Ribes :
- Je suis absolument pour mais je pense aussi que des croyants qui ont la foi ne se sentent pas, avec cette création, mal à l'aise ni remis en question par ce spectacle qui est une réflexion qui appelle à la spiritualité, par ceux aussi qui pensent être proches de leur foi.
Frigide Barjot :
- "Messie du sida" c'est quelque chose qui me blesse.
Jean-Michel Ribes :
- Alors là je vous arrête tout de suite, je prends la Bible !
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Jean-Michel Ribes :
- Vous avez quand même le sens de l'humour il y a quand même un truc monty python... rien ne sera véhiculé que par des gens qui véhiculeront des choses ; l'oeuvre est faite par celui qui la regarde, si des gens qui la regardent y voit le mal et le diable c'est leur affaire ! Il n'y a pas de mal et de diable, il y a un artiste qui s'exprime sur ce qu'on pourrait quand même qualifier... voilà l'église, Jésus s'est fait homme, Jésus est un homme public, l'église est là, elle condamne le préservatif...
Frigide Barjot :
- Non, elle ne condamne pas le préservatif, on ne va pas refaire tout le débat maintenant.
Jean-Michel Ribes :
- Bon, bon, bon... on a quand même le droit... l'église est présente, vivante, qui donne ses dogmes, etc...
Frigide Barjot :
- Qui propose un chemin.
Jean-Michel Ribes :
- D'accord, on a quand même le droit d'en proposer un autre.
Frigide Barjot :
- Absolument on peut confronter nos chemins.
Jean-Michel Ribes :
- Voilà c'est tout !
- Vous avez quand même le sens de l'humour il y a quand même un truc monty python... rien ne sera véhiculé que par des gens qui véhiculeront des choses ; l'oeuvre est faite par celui qui la regarde, si des gens qui la regardent y voit le mal et le diable c'est leur affaire ! Il n'y a pas de mal et de diable, il y a un artiste qui s'exprime sur ce qu'on pourrait quand même qualifier... voilà l'église, Jésus s'est fait homme, Jésus est un homme public, l'église est là, elle condamne le préservatif...
Frigide Barjot :
- Non, elle ne condamne pas le préservatif, on ne va pas refaire tout le débat maintenant.
Jean-Michel Ribes :
- Bon, bon, bon... on a quand même le droit... l'église est présente, vivante, qui donne ses dogmes, etc...
Frigide Barjot :
- Qui propose un chemin.
Jean-Michel Ribes :
- D'accord, on a quand même le droit d'en proposer un autre.
Frigide Barjot :
- Absolument on peut confronter nos chemins.
Jean-Michel Ribes :
- Voilà c'est tout !
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Michael Lonsdale :
- Pour moi le mode est insultant, on ne gagne rien à propager quelque chose qui est la haine, et ça c'est éminemment triste je suis très peiné.
Jean-Michel Ribes :
- Michael, on s'aime beaucoup, je pense que ce que vous prenez comme de l'insulte est une manière de satire, je ne perçois pas que ce soit des insultes au premier degré.
Frigide Barjot :
- Ca n'est pas toujours compris, c'est difficile, la parodie, Jean-Michel, vous savez que nous la connaissons, des gens sont un peu premier degré et ne comprennent pas.
Jean-Michel Ribes :
- Je vous ai écouté, la preuve que nous respectons le dialogue.
Frigide Barjot :
- Certes, certes.
Jean-Michel Ribes :
- On est là avec Michael que j'aime beaucoup et on a travaillé ensemble, mais je vous en supplie, ne nous diabolisez pas.
Frigide Barjot :
- Mais pas du tout !
Jean-Michel Ribes :
- On n'est pas en train de faire quelque chose qui est insultant.
Frigide Barjot :
- Dialogue !
Jean-Michel Ribes :
- C'est quelqu'un qui fait de la satire, il a fait la même chose sur Mac Donald, il a fait la même chose sur... voilà...
Frigide Barjot :
- Et là c'est Dieu.
- Pour moi le mode est insultant, on ne gagne rien à propager quelque chose qui est la haine, et ça c'est éminemment triste je suis très peiné.
Jean-Michel Ribes :
- Michael, on s'aime beaucoup, je pense que ce que vous prenez comme de l'insulte est une manière de satire, je ne perçois pas que ce soit des insultes au premier degré.
Frigide Barjot :
- Ca n'est pas toujours compris, c'est difficile, la parodie, Jean-Michel, vous savez que nous la connaissons, des gens sont un peu premier degré et ne comprennent pas.
Jean-Michel Ribes :
- Je vous ai écouté, la preuve que nous respectons le dialogue.
Frigide Barjot :
- Certes, certes.
Jean-Michel Ribes :
- On est là avec Michael que j'aime beaucoup et on a travaillé ensemble, mais je vous en supplie, ne nous diabolisez pas.
Frigide Barjot :
- Mais pas du tout !
Jean-Michel Ribes :
- On n'est pas en train de faire quelque chose qui est insultant.
Frigide Barjot :
- Dialogue !
Jean-Michel Ribes :
- C'est quelqu'un qui fait de la satire, il a fait la même chose sur Mac Donald, il a fait la même chose sur... voilà...
Frigide Barjot :
- Et là c'est Dieu.
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Jean-Michel Ribes :
- Dieu pour vous, pas pour eux ! Attendez quelle est cette manière de dire que...
Frigide Barjot :
- Dieu !
Jean-Michel Ribes :
- Dieu ! Mais Dieu n'est pas Dieu pour tout le monde, il y a des gens qui peuvent... Nietzsche a dit que Dieu n'existait pas, alors peut-être que Nietzsche n'existe pas, mais on a le droit d'avoir...
Un journaliste :
- Ooh, "Dieu est mort", il n'a pas dit "Dieu n'existe pas" !
Jean-Michel Ribes :
- Je vous respecte chère Frigide.
Frigide Barjot :
- Je vous le dis, Dieu est là car quelque fois nous ne pouvons pas trop le dire et là nous le disons haut et fort Dieu est là.
Jean-Michel Ribes :
- Remerciez Rodrigo Garcia, et vous dites à tout le monde que Dieu existe au cas où les gens l'ignorerait.
Une membre du collectif :
- Dieu existe !
Jean-Michel Ribes :
- Michael vient de vous le dire, et c'est important, donc vous vous rendez compte... remerciez Golgota Picnic.
Frigide Barjot :
- Mais nous remercions Jean-Michel Ribes d'avoir programmé cette pièce car nous prenons effectivement cette occasion pour rappeler ce que c'est que notre foi ; simplement attention qu'il n'y ait des gens qui se montent les uns contre les autres.
Jean-Michel Ribes :
- Alors dites-le...
- Dieu pour vous, pas pour eux ! Attendez quelle est cette manière de dire que...
Frigide Barjot :
- Dieu !
Jean-Michel Ribes :
- Dieu ! Mais Dieu n'est pas Dieu pour tout le monde, il y a des gens qui peuvent... Nietzsche a dit que Dieu n'existait pas, alors peut-être que Nietzsche n'existe pas, mais on a le droit d'avoir...
Un journaliste :
- Ooh, "Dieu est mort", il n'a pas dit "Dieu n'existe pas" !
Jean-Michel Ribes :
- Je vous respecte chère Frigide.
Frigide Barjot :
- Je vous le dis, Dieu est là car quelque fois nous ne pouvons pas trop le dire et là nous le disons haut et fort Dieu est là.
Jean-Michel Ribes :
- Remerciez Rodrigo Garcia, et vous dites à tout le monde que Dieu existe au cas où les gens l'ignorerait.
Une membre du collectif :
- Dieu existe !
Jean-Michel Ribes :
- Michael vient de vous le dire, et c'est important, donc vous vous rendez compte... remerciez Golgota Picnic.
Frigide Barjot :
- Mais nous remercions Jean-Michel Ribes d'avoir programmé cette pièce car nous prenons effectivement cette occasion pour rappeler ce que c'est que notre foi ; simplement attention qu'il n'y ait des gens qui se montent les uns contre les autres.
Jean-Michel Ribes :
- Alors dites-le...
La manifestation pacifique du collectif Foi et Culture : et si on se respectait ? et le rassemblement à la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Frigide Barjot :
- Nous le disons justement, je veux lancer un appel, Jésus n'est pas venu semer la discorde et semer l'anathème.
Jean-Michel Ribes :
- Est-ce que Jésus envoie des gens en sous-sol des théâtres pour casser les systèmes d'alarme ?
Frigide Barjot :
- Non, non, non.
Jean-Michel Ribes :
- Est-ce que Jésus envoie des mecs qui laissent tomber des couteaux où il y a écrit "Christ" dans les restaurants ?
Frigide Barjot :
- Non, eh bien nous ne voulons plus de publicité pour ces gens-là.
Jean-Michel Ribes :
- Vous êtes avec nous et je suis content qu'on soit devant un théâtre qui est une maison, comme l'église, de la pensée et voilà, il n'y a personne qui empêche les chrétiens de croire et n'empêchez pas les autres de penser.
Frigide Barjot :
- De ne pas croire.
Jean-Michel Ribes :
- Oui de penser.
- Nous le disons justement, je veux lancer un appel, Jésus n'est pas venu semer la discorde et semer l'anathème.
Jean-Michel Ribes :
- Est-ce que Jésus envoie des gens en sous-sol des théâtres pour casser les systèmes d'alarme ?
Frigide Barjot :
- Non, non, non.
Jean-Michel Ribes :
- Est-ce que Jésus envoie des mecs qui laissent tomber des couteaux où il y a écrit "Christ" dans les restaurants ?
Frigide Barjot :
- Non, eh bien nous ne voulons plus de publicité pour ces gens-là.
Jean-Michel Ribes :
- Vous êtes avec nous et je suis content qu'on soit devant un théâtre qui est une maison, comme l'église, de la pensée et voilà, il n'y a personne qui empêche les chrétiens de croire et n'empêchez pas les autres de penser.
Frigide Barjot :
- De ne pas croire.
Jean-Michel Ribes :
- Oui de penser.
Articles :
- Paris Tribune Indiscrétions le 10 décembre 2011 : Lyne Cohen-Solal sauve une crèche de Noël.
- 9 décembre 2011 : Yves Pozzo di Borgo contre le financement public pour Golgota Picnic.
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