
Plusieurs problèmes plombent les relations entre l'exécutif parisien, l'administration parisienne et ses agents.
Le 12 décembre 2016 par exemple, les Inspecteurs de Sécurité de la Ville de Paris dans la toute nouvelle Brigade des Incivilités au sein de l’Unité d’appui du soir (de 16h à minuit) avaient demandé leur « droit de retrait » dans les zones urbaines sensibles de la capitale.
Le problème était que « les inspecteurs de sécurité de l’Unité d’appui du soir ne sont pas assermentés » et que « parfois les équipages à bord des véhicules sont composés de 4 stagiaires sans aucun titulaire ».
MASP
« Ces nouvelles structures municipales vont (...) réduire drastiquement les plages horaires réservées à l’accueil des usagers tout en organisant sciemment un mélange des genres préjudiciables à tous et à chacun. Ces "maisons" vont regrouper la CAF, pôle emploi, CPAM, GDF- Engie, EDF et bientôt des services, de la préfecture de Paris, des finances publiques, des mairies d’arrondissement... N'en jetez plus ! »
US CGT, tract, janvier 2017.
La Maison des Services au public (MASP) a été créée au niveau national pour des citoyens éloignés des opérateurs publics, notamment en zone rurale et péri-urbaine, ce que n'est pas la ville de Paris, capitale de la France.
Paris est intéressée. La labellisation MASP par les préfets donne plusieurs avantages aux 1 000 communes qui devaient s'emparer de ce dispositif au 31 décembre 2016 : des financements de la part de l'Etat et des sept opérateurs nationaux comme Pôle emploi, la Caisse Nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Assurance Maladie), la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Assurance Retraite), la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF), la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), La Poste et GRDF.
Si Paris obtient une labellisation portée par La Poste, sa Maison des Services au public sera aussi financée pour moitié par le fond de péréquation territorial. La capitale entrera aussi dans un réseau animé par la Caisse des Dépôts et le Commissariat à l'égalité des territoires.
Le 17 juin 2016, la mairie de Paris annonce des démarches effectuées afin que les 5 Points d’Information Médiation Multi Services (PIMMS) de Paris existants bénéficient de la labellisation MSAP pour obtenir des financements complémentaires à hauteur de 35 000 euros par site, dans les 12e, 15e, 18e (2 PIMMS) et 20e arrondissements, soit un total de 175 000 € de financement.
Droit de grève
Le 6 octobre 2016, explique l'intersyndicale CGT, FO, SUPAP, SUD, « le Tribunal Administratif a donné tort à la Ville de Paris ». Le 15 décembre 2016, la nouvelle note remplaçant celle jugée illégale est présentée aux organisations syndicales. Elle ne plaît pas non plus. Un recours demande à la Maire de Paris d’abroger ces notes de service et de respecter la décision du tribunal.
« Le tribunal n’avait pas reconnu la nécessité de continuité de service public pour des établissements sportifs lors du procès, cette fois il (le secrétaire général de la ville de Paris, ndlr) surfe sans complexe sur la vague de l’insécurité et de "l’état d’urgence" en prétextant l’ordre public : "Ces dispositions sont justifiées par la nécessité de préserver l’ordre public, en permettant un fonctionnement qui respecte à tout moment les règles de sécurité s’imposant à ces établissements recevant du public et lorsqu’ils accueillent les manifestations publiques". »
US CGT, tract, janvier 2017.
Revendications
- pour le recrutement d'effectifs supplémentaires pour un service de qualité au service des usagers ;
- pour la défense du droit de grève et l'abrogation des notes de service au secrétaire général de la Mairie de Paris du 15 décembre 2016 ;
- contre la répression syndicale subie par certains militants et l'abus de l'utilisation des nécessités de service ;
- contre l'extension du travail du dimanche dans les services de la mairie ;
- contre la proratisation des congés annuels l'année de départ en retraite.
La Mairie de Paris n'est pas de cet avis.