Inquiet pour l’avenir du statut d’enseignant-chercheur, fonctionnaire public de catégorie A avec la sécurité de l’emploi et une bonne retraite à la clé, il a conscience de faire partie des privilégiés qui ont pu se consacrer, et à leurs étudiants, et à leurs travaux de recherche. Il demande l’abrogation de la loi Pécresse.
Ils contestent ici la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite loi LRU ou loi Pécresse, publiée au JORF en août 2007. Depuis cette date, elle permet aux universités, entre autres de gérer 100% de son budget contre 25% auparavant. De 2009 à 2010, 39 universités, 2 universités de technologies et 2 écoles sont devenues autonomes.
« Les abus existent dans toutes les professions » explique René B. qui défend « une profession d’enseignant-chercheur qui permet de se consacrer aux étudiants et à la recherche. Avec un critère : publier les résultats de ses travaux dans les revues ad hoc. » Alors qu’il participait au développement d’un enseignement public de qualité, René B. 65 ans, chercheur en biologie à la retraite de l’Université Paris VI, ne comprenait pas pourquoi le titre officiel de son métier changeait tous les ans.
Maintenant oui : sans doute l’un des signes annonciateurs du changement.