Pour la seconde fois de son histoire, le Sénégal est à l'honneur à l'Académie française : grâce à Senghor, premier président du Sénégal indépendant, et premier Africain à siéger à l'Académie française et grâce à Jean-Christophe Rufin. Aujourd'hui à 15h, il étrenne son épée d'Immortel sculptée par le célèbre artiste sénégalais Ousmane Sow, au cours d'une séance solennelle sous la Coupole. Les festivités liées à cet événement ont débuté le 3 novembre au Quai d'Orsay, puis à l'Institut de France le 5 novembre où Jean-Christophe Rufin reçoit des mains de l’historien et académicien Pierre Nora sa désormais doublement célèbre épée.
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Né le 28 juin 1952 à Bourges, ce docteur en médecine, diplômé de Sciences Po, critique dès 1986 l'action humanitaire dans un premier essai "Le Piège humanitaire". Puis il devient un pionnier de "Médecins sans frontières" en 1991 avec l'actuel ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Ses romans lui valent trois prix : le prix Méditerranée en 1997 ("L'Abyssin"), le prix Interallié en 1999 inspiré de sa misson humanitaire en Ethiopie ("Les Causes perdues") et le prix Goncourt en 2001 ("Rouge Brésil"). Dans "Globalia" (2004) Jean-Christophe Rufin imagine un univers tyrannique à force d'être politiquement correct et démocratique. En 2007 avec "Le Parfum d'Adam" il s'attaque aux codes du thriller. Dans son autobiographie "Un léopard sur le garrot" paru en 2009, on s'aperçoit que la seule passion qui l'anime est la médecine, vécue comme un engagement total moins scientifique qu'humaniste. Encore impliqué dans l'humanitaire, l'ambassadeur-médecin-écrivain est président d'honneur d'Action contre la faim.
Jean-Christophe Rufin n'est pas un diplomate classique. Sera-t-il un Académicien classique ?
Jean-Christophe Rufin n'est pas un diplomate classique. Sera-t-il un Académicien classique ?