Pierre ALAUX en 2013 © DR Paris Tribune.
Un artiste peintre inclassable mais au style immédiatement reconnaissable, Jean-Pierre ALAUX aimait la peinture passionnément, la vie aussi.
Son rire flamboyant, ses histoires drôles fondées sur des anecdotes ou des réflexions empreintes de philosophie, sa jubilation devant une oeuvre réussie, sa critique marquée par l’empathie, Jean-Pierre ALAUX aimait l’Art sous toutes ses formes et l’humain capable d’élévation. C‘était un conteur hors pair.
Peintre figuratif, il décrit ainsi ce qui anime sa création :
« Je ne cherche pas à traduire mon époque ou, si cela m'arrive, j'essaie d'en suggérer le côté intemporel. Chacune de mes toiles "rend compte" de mes préoccupations, de mes sensations ou de mes fantasmes au travers de personnages, d'objets souvent symboliques, d'architectures ou de paysages, d'associations d'idées ou de formes. Les questions métaphysiques, philosophiques me passionnent : la vie, la mort et le temps qui passe, le cosmos, la place de l'humanité dans la création et la constatation que plus une chose est belle, indispensable (l'eau, l'air, le feu), plus son côté négatif peut devenir monstrueux, sorte de Janus du Bien et du Mal que représente le Yin-Yang, signe chinois traduisant symboliquement toutes les forces contraires. »
Convive, il animait la table. Il était ouvert et chaleureux. Modeste et moqueur parfois de lui-même, il s’est engagé pour les artistes au sein de l’ADAGP *. Il rappelait volontiers qu’il venait de plusieurs générations d’artistes peintres. La peinture en héritage que ce soit en ligne directe ou en ligne collatérale. Des architectes aussi. Le fondateur de cette dynastie est son arrière-arrière grand père, Jean-Paul ALAUX dit Gentil (1788 – 1858), un élève d’Horace Vernet. Une saga peut être écrite. Une famille d’artistes à travers le XIXe, le XXe et la première tranche du XXIe Siècle, c’est un thème pour un roman.
Jean-Pierre ALAUX est né le 14 novembre 1925 à La Ciotat (13). Il part à 94 ans. En 1975, il devient « Peintre titulaire de la Marine ». Il a la fierté de recevoir cette distinction décernée auparavant à son père, François ALAUX, quarante-cinq ans plus tôt. Il a décoré le paquebot « France » et le porte-avions « Foch ». Il note « La vie vient de la Mer et de la Mère, jeu de mot phonétique. La Mer, source de toute vie et capable du meilleur comme du pire est aussi le thème le plus riche symboliquement et esthétiquement pour un artiste ».
L’œuvre de Jean-Pierre ALAUX est marquée par l’onirisme, par les symboles, par l’esthétisme, par le surréalisme. Se promener dans ses toiles, c’est parcourir un chemin, participer à une quête dont il a tracé les contours, s’éveiller alors que ses toiles semblent provenir d’un rêve.
Ses tableaux sont présents dans des collections officielles, dont le Musée de la Marine, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et dans des collections privées.
Certaines de ses œuvres passent aux enchères. Il est abordable. Sa cote doit prendre de la valeur. C’est un bon achat pour le plaisir de l’œil et pour le placement.
Il a fréquenté les artistes de son époque et noué des liens d’amitié par exemple avec Roger Chapelain-Midy et Claude Verlinde.
Deux photographies illustrent l’article. Elles ont été prises par un collectionneur privé à son domicile le 16 janvier 2013. Jean-Pierre ALAUX est debout sous l’une de ses œuvres, « Le Printemps » ou « La femme au panier de salades ». L’autre tableau sur la photo est « La nef des fous » une œuvre de Claude VERLINDE. La seconde photo présente les deux artistes en discussion sur l’art contemporain. Sur le mur du fond, dans le décor, un tableau et un dessin de Claude VERLINDE qui a autorisé la reproduction de ses trois œuvres à titre gratuit pour l’hommage à son vieil ami.
« Le Printemps » ou « La femme au panier de salades » montre l’esprit facétieux de Jean-Pierre ALAUX. La femme énigmatique est couverte de fleurs et de fruits. C’est classique. Elle porte sur la tête un panier en osier rempli de salades. C’est original. Il vaut mieux le panier de salades que le panier à salades. Mais de quelles salades s’agit-il ? Des salades du Printemps, des pissenlits. C’est une salade qui évoque la mort. Hélas, c’est un jour de Printemps que Jean-Pierre ALAUX a rejoint ses ancêtres. Son rire malicieux s’en est allé. Le panier de pissenlits est tombé.
Son rire flamboyant, ses histoires drôles fondées sur des anecdotes ou des réflexions empreintes de philosophie, sa jubilation devant une oeuvre réussie, sa critique marquée par l’empathie, Jean-Pierre ALAUX aimait l’Art sous toutes ses formes et l’humain capable d’élévation. C‘était un conteur hors pair.
Peintre figuratif, il décrit ainsi ce qui anime sa création :
« Je ne cherche pas à traduire mon époque ou, si cela m'arrive, j'essaie d'en suggérer le côté intemporel. Chacune de mes toiles "rend compte" de mes préoccupations, de mes sensations ou de mes fantasmes au travers de personnages, d'objets souvent symboliques, d'architectures ou de paysages, d'associations d'idées ou de formes. Les questions métaphysiques, philosophiques me passionnent : la vie, la mort et le temps qui passe, le cosmos, la place de l'humanité dans la création et la constatation que plus une chose est belle, indispensable (l'eau, l'air, le feu), plus son côté négatif peut devenir monstrueux, sorte de Janus du Bien et du Mal que représente le Yin-Yang, signe chinois traduisant symboliquement toutes les forces contraires. »
Jean-Pierre ALAUX (1925 - 2020)
Convive, il animait la table. Il était ouvert et chaleureux. Modeste et moqueur parfois de lui-même, il s’est engagé pour les artistes au sein de l’ADAGP *. Il rappelait volontiers qu’il venait de plusieurs générations d’artistes peintres. La peinture en héritage que ce soit en ligne directe ou en ligne collatérale. Des architectes aussi. Le fondateur de cette dynastie est son arrière-arrière grand père, Jean-Paul ALAUX dit Gentil (1788 – 1858), un élève d’Horace Vernet. Une saga peut être écrite. Une famille d’artistes à travers le XIXe, le XXe et la première tranche du XXIe Siècle, c’est un thème pour un roman.
Jean-Pierre ALAUX est né le 14 novembre 1925 à La Ciotat (13). Il part à 94 ans. En 1975, il devient « Peintre titulaire de la Marine ». Il a la fierté de recevoir cette distinction décernée auparavant à son père, François ALAUX, quarante-cinq ans plus tôt. Il a décoré le paquebot « France » et le porte-avions « Foch ». Il note « La vie vient de la Mer et de la Mère, jeu de mot phonétique. La Mer, source de toute vie et capable du meilleur comme du pire est aussi le thème le plus riche symboliquement et esthétiquement pour un artiste ».
L’œuvre de Jean-Pierre ALAUX est marquée par l’onirisme, par les symboles, par l’esthétisme, par le surréalisme. Se promener dans ses toiles, c’est parcourir un chemin, participer à une quête dont il a tracé les contours, s’éveiller alors que ses toiles semblent provenir d’un rêve.
Ses tableaux sont présents dans des collections officielles, dont le Musée de la Marine, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, et dans des collections privées.
Certaines de ses œuvres passent aux enchères. Il est abordable. Sa cote doit prendre de la valeur. C’est un bon achat pour le plaisir de l’œil et pour le placement.
Il a fréquenté les artistes de son époque et noué des liens d’amitié par exemple avec Roger Chapelain-Midy et Claude Verlinde.
Deux photographies illustrent l’article. Elles ont été prises par un collectionneur privé à son domicile le 16 janvier 2013. Jean-Pierre ALAUX est debout sous l’une de ses œuvres, « Le Printemps » ou « La femme au panier de salades ». L’autre tableau sur la photo est « La nef des fous » une œuvre de Claude VERLINDE. La seconde photo présente les deux artistes en discussion sur l’art contemporain. Sur le mur du fond, dans le décor, un tableau et un dessin de Claude VERLINDE qui a autorisé la reproduction de ses trois œuvres à titre gratuit pour l’hommage à son vieil ami.
« Le Printemps » ou « La femme au panier de salades » montre l’esprit facétieux de Jean-Pierre ALAUX. La femme énigmatique est couverte de fleurs et de fruits. C’est classique. Elle porte sur la tête un panier en osier rempli de salades. C’est original. Il vaut mieux le panier de salades que le panier à salades. Mais de quelles salades s’agit-il ? Des salades du Printemps, des pissenlits. C’est une salade qui évoque la mort. Hélas, c’est un jour de Printemps que Jean-Pierre ALAUX a rejoint ses ancêtres. Son rire malicieux s’en est allé. Le panier de pissenlits est tombé.
* ADAGP, la Société française des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques, est l'une des plus importantes sociétés dans son domaine au monde : une société de gestion des droits d'auteur, de droit privé, dans le domaine des arts visuels. Fondée en 1953, elle représente actuellement près de 170.000 auteurs dans plus de 40 disciplines différentes.
Autres infos pour avoir des renseignements, des précisions, voire des anecdotes