Jean d'Ormesson © Lumière des étoiles
"Je sais très bien que la vie est cruelle et triste. Si j'ai donné un peu de bonheur, je n'ai pas perdu mon temps".
Jean d'Ormesson (16 juin 1925 - 5 décembre 2017)
La pensée de Jean d'Ormesson pourrait être résumée par ces phrases prononcées à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision et de radio.
"On sait bien que la vie n'est pas gaie tous les jours. La vie est une fête en larmes. ll faut essayer de prendre avec une sorte de gaité même les catastrophes".
Il intègre l'Ecole normale supérieure, devient agrégé de philosophie, écrit son premier roman en 1956 à l'âge de 31 ans (L'amour est un plaisir), entre en 1973 à 48 ans à l'Académie française, devient directeur du Figaro en 1974, puis prend un poste à l'UNESCO qui l'envoie en mission dans le monde entier. Homme de lettre pendant 60 ans, il écrit une cinquantaine de livres. Ses oeuvres entrent dans La Pléiade en 2015, de son vivant.
Il aime la littérature, les livres, mais il se dit souvent : "à quoi bon ?"
Jean d'Ormesson fait un grand travail sur lui-même. Il est naturel.
"J'ai connu toutes les formes de déchéance, y compris le succès".
Homme d'esprit, Jean d'Ormesson pratique l'auto-dérision.
"Les honneurs, je les méprise mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise".
Jean d'Ormesson donne le goût du bonheur que chacun recherche et auquel il a légitimement droit. Le bonheur, au-dessus de l'amour pour soi, est d'aider "les autres" grâce à "la charité chrétienne, la compassion bouddhiste ou encore la solidarité communiste".
"Détester les gens, c'est très mauvais pour la santé. Ce qu'il y a de mieux pour la santé, c'est de rire avec des gens".
A l'auteur de "Au revoir et merci", son premier succès populaire en 1966, le Président de la République prévoit de rendre le vendredi 8 décembre aux Invalides un hommage national. Malicieux, Jean d'Ormesson aimait à dire que son plus grand regret serait de ne pas pouvoir assister à ses funérailles.
L'une de ses plus grandes contributions est d'avoir rendu des gens heureux. En revanche, il ne pense pas que l'on se souviendra de lui dans 10 000 ans.