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Tout est politique, sauf parfois la culture.
Premier orateur à intervenir sur le débat organisé sur la culture, Julien Bargeton fait en dix minutes plusieurs remarques sur les leviers de la culture à Paris, insuffisamment cités selon lui, l'un mis en place sous les deux mandatures de Bertrand Delanoë et l'autre du fait de la "forte présence" de l'Etat à Paris.
Le conseiller de Paris et sénateur LREM s'étonne également de l'annonce par la Ville de Paris de devenir une ville-refuge pour les oeuvres d'art "au moment même où l'Etat met en place un fond sur les sites en danger avec l'Unesco" ; ou encore l'annonce d'un fond pour la création alors même qu'il existe déjà un fond pour Paris. "Pourquoi multiplier les fonds pour la création ?" interroge-t-il.
Autant de questions qui agacent l'exécutif parisien à qui Julien Bargeton reproche de ne pas assez s'appuyer sur les structures existantes, avec des élus "en proximité" en appui avec des lieux culturels structurants.
Premier orateur à intervenir sur le débat organisé sur la culture, Julien Bargeton fait en dix minutes plusieurs remarques sur les leviers de la culture à Paris, insuffisamment cités selon lui, l'un mis en place sous les deux mandatures de Bertrand Delanoë et l'autre du fait de la "forte présence" de l'Etat à Paris.
Le conseiller de Paris et sénateur LREM s'étonne également de l'annonce par la Ville de Paris de devenir une ville-refuge pour les oeuvres d'art "au moment même où l'Etat met en place un fond sur les sites en danger avec l'Unesco" ; ou encore l'annonce d'un fond pour la création alors même qu'il existe déjà un fond pour Paris. "Pourquoi multiplier les fonds pour la création ?" interroge-t-il.
Autant de questions qui agacent l'exécutif parisien à qui Julien Bargeton reproche de ne pas assez s'appuyer sur les structures existantes, avec des élus "en proximité" en appui avec des lieux culturels structurants.
Le cumul, un sujet sensible
Aussi la tension monte-t-elle d'un cran entre Julien Bargeton et Bruno Julliard lorsque le premier propose au second de ne plus cumuler le poste de Premier adjoint avec celui d'adjoint à la culture.
La culture mérite du courage dans l'allocation des ressources (...) et je pense qu'à l'usage, vu la place de la culture dans cette ville, elle a besoin d'une délégation à part entière et ce n'est pas une critique vis-à-vis de Bruno Julliard dont on connaît l'estime que je lui porte mais un Premier adjoint qui est par ailleurs chargé d'animer politiquement la majorité, chargé des relations avec les arrondissements et cela prend beaucoup du temps (...), on le voit bien, à l'usage, la culture nécessite un partenariat serré avec l'Etat (...) de faire des choix dans un budget contraint (...) mérite et méritera une délégation pleine et entière pour marquer quelques grandes priorités (...) les bibliothèques (...) davantage ouvertes le dimanche (...) Voilà ce qu'aurait pu être des lignes stratégiques, et non pas 17 actions disparates, pour la culture à Paris.
Julien Bargeton (LREM), président du groupe Démocrates et Progressistes, conseil de Paris le 2 mai 2018 à 9h25.
La riposte de Bruno Julliard
Le sujet du cumul en culture chatouille Bruno Julliard qui fournit une réponse vive, trois heures plus tard, quand arrive le moment de la réponse de l'exécutif après les interventions de tous les élus.
Dans le lot des interventions, permettez-moi de regretter celle de mon ami, Julien Bargeton. Connaissant son attachement à la culture en général, et je le crois aussi à la politique culturelle parisienne, je regrette que, Julien Bargeton, vous ayez fait le choix finalement de la petite politique (...) J'avais pourtant compris de votre engagement politique que vous souhaitiez jeter des ponts entre les personnes qui ne pensent pas forcément la même chose (...) mais je regrette que intervention après intervention, en général (...) ce sont des ponts que vous dynamitez (...) et je vais vous rafraîchir la mémoire... et vous rassurer...
Bruno Julliard (PS), Premier adjoint au Maire en charge des arrondissements et de la culture, conseil de Paris le 2 mai 2018 à 12h55.
Alors que la rumeur prêterait à Bruno Julliard, à tort ou à raison, un côté macron-compatible, ce dernier reproche à son "ami" Julien Bargeton de se faire le porte-parole du gouvernement au conseil de Paris.
Julien Bargeton et les élus LREM au conseil de Paris au sein du groupe Démocrates et Progressistes (DP) sont décidés, avec le soutien d'élus de droite du groupe des Parisiens, Progressistes, Constructifs et Indépendants (PPCI) à mener la bataille face au PS, au PRG, aux Communistes et aux Ecologistes, lors des prochaines élections municipales pour "changer certaines habitudes et faire évoluer ce qui doit l'être".
Le groupe Démocrates et Progressistes (LREM) compte actuellement 5 élus. Un adjoint au Maire de Paris également macron-compatible a quitté le PS mais sans quitter la majorité municipale, attendant de choisir entre la Gauche ou La République En Marche. En fonction des événements, d'autres élus pourraient faire de même.
Julien Bargeton et les élus LREM au conseil de Paris au sein du groupe Démocrates et Progressistes (DP) sont décidés, avec le soutien d'élus de droite du groupe des Parisiens, Progressistes, Constructifs et Indépendants (PPCI) à mener la bataille face au PS, au PRG, aux Communistes et aux Ecologistes, lors des prochaines élections municipales pour "changer certaines habitudes et faire évoluer ce qui doit l'être".
Le groupe Démocrates et Progressistes (LREM) compte actuellement 5 élus. Un adjoint au Maire de Paris également macron-compatible a quitté le PS mais sans quitter la majorité municipale, attendant de choisir entre la Gauche ou La République En Marche. En fonction des événements, d'autres élus pourraient faire de même.