Au cœur du décor très dixneuvièmiste de l'Hôtel d'Estrées, une exposition à ne pas manquer. Lieu de résidence en France au 19ème siècle du dernier empereur de toutes les Russies, Nicolas II, et de l’Impératrice Alexandra, l'hôtel particulier de trois étages, construit dès 1711 par l'architecte Robert de Cotte pour la veuve du maréchal d'Estrées, est la propriété de l'Etat russe depuis 1863.
Les armes de la famille Romanov
Des souvenirs hors du commun sont présentés jusqu'au 10 octobre grâce au travail minutieux du commissaire d'exposition, Cyrille Boullay, et de son assistant, Maxime Charron. Paris Tribune a visité l'exposition "Arts et traditions de Russie" sur la trace des trésors de la Grande Russie, de Pierre le Grand (1672-1725) à Nicolas II (1894-1917). Une exposition des traditions russes et des émotions de la famille impériale jusqu'en 1917.
Les portes de l'exposition s'ouvrent dans l'ex-antichambre, sous le regard de Pierre le Grand, dont le portrait, peint par le francais Jean Marc Nattier (1685-1766) en 1717 lors de la visite officielle de l'Empereur à Paris, trône en bonne place.
La salle est remplie d'objets d'orfèvrerie et du travail du métal : une hache de charpentier ayant servi à la construction de Saint-Pétersbourg, un plat d'honneur en émail polychrome cloisonné, et surtout un baptistère en cuivre ayant servi au baptême du fils du Tsar.
Des objets plus petits et plus typiques ravissent l'oeil, comme la stopa (coupe d'honneur), ou le kovch, un récipient à boire muni d'un manche sur le côté évoquant l'apect général d'une louche.
Ce qui frappe dans la salle Catherine II (1762-1796), ce sont les trois vues des résidences impériales russes : Orienbaum, Peterhof et Tsarkoïé Selo.
Cette salle révèle des trésors d'art somptuaire, des pièces de porcelaine de Sèvres au monogramme de l'Impératrice, à un vase en jaspe de Kallan, en passant par des médaillons en ivoire représentant la souveraine en Minerve.
Les objets phares de la salle d'Alexandre II (1855-1881) sont les boîtes laquées des manufactures de Loukoutine, Koroboff et Vichniakoff, représentant des scènes de la vie quotidienne. Ces boîtes contrastent avec des objets de décoration et d'ornements de bureau en bronze doré et malachite, une pierre verte très fine. On distingue aussi bien une pendule que des petits animaux qui pouvaient faire office de presse-papier.
La table imposante, au milieu de l'ancienne salle à manger de l'ambassade, est dressée d'un couvert, comme si l'invité, à savoir Félix Faure, président de la république française en 1896, devait arriver dans la minute.
On note le service de verres en cristal, et surtout les bouteilles de champagne Veuve Clicquot, qui rappellent la commande passée par la Russie à la célèbre maison champenoise française.
Les portes de l'exposition s'ouvrent dans l'ex-antichambre, sous le regard de Pierre le Grand, dont le portrait, peint par le francais Jean Marc Nattier (1685-1766) en 1717 lors de la visite officielle de l'Empereur à Paris, trône en bonne place.
La salle est remplie d'objets d'orfèvrerie et du travail du métal : une hache de charpentier ayant servi à la construction de Saint-Pétersbourg, un plat d'honneur en émail polychrome cloisonné, et surtout un baptistère en cuivre ayant servi au baptême du fils du Tsar.
Des objets plus petits et plus typiques ravissent l'oeil, comme la stopa (coupe d'honneur), ou le kovch, un récipient à boire muni d'un manche sur le côté évoquant l'apect général d'une louche.
Ce qui frappe dans la salle Catherine II (1762-1796), ce sont les trois vues des résidences impériales russes : Orienbaum, Peterhof et Tsarkoïé Selo.
Cette salle révèle des trésors d'art somptuaire, des pièces de porcelaine de Sèvres au monogramme de l'Impératrice, à un vase en jaspe de Kallan, en passant par des médaillons en ivoire représentant la souveraine en Minerve.
Les objets phares de la salle d'Alexandre II (1855-1881) sont les boîtes laquées des manufactures de Loukoutine, Koroboff et Vichniakoff, représentant des scènes de la vie quotidienne. Ces boîtes contrastent avec des objets de décoration et d'ornements de bureau en bronze doré et malachite, une pierre verte très fine. On distingue aussi bien une pendule que des petits animaux qui pouvaient faire office de presse-papier.
La table imposante, au milieu de l'ancienne salle à manger de l'ambassade, est dressée d'un couvert, comme si l'invité, à savoir Félix Faure, président de la république française en 1896, devait arriver dans la minute.
On note le service de verres en cristal, et surtout les bouteilles de champagne Veuve Clicquot, qui rappellent la commande passée par la Russie à la célèbre maison champenoise française.
Un diadème signé Cartier
Le Tsar Alexandre III, qui reçut le président français, n'est pas connu pour avoir été francophile, ce qui ne l'a pas empêché d'avoir été l'auteur de l'alliance franco-russe en 1893. Dans la salle qui lui est consacrée, de nombreux objets personnels sont disposés, ayant appartenu au Tsar ou à sa femme, Maria Féodorovna, une princesse danoise : notamment un sac de soirée, une loupe Fabergé en rondonite, une broche ou un pendentif en or. Sans oublier les étuis à cigarettes, en vermeil ou en argent, et surtout en bouleau de Carélie, bois très travaillé en Russie. Des souvenirs plus émouvants sont offerts à la vue, comme les premières photographies en noir et blanc de la famille impériale, symboles d'une paix bien établie.
Dans la salle dite Salle du Trône, des souvenirs personnels sont présentés : ceux des souverains Nicolas II (1894-1917, fils d'Alexandre III), de sa femme Alexandra Féodorovna, née princesse de Hesse, et de ses enfants, comme le tapis de selle brodé d'or du Tsarévitch. Le trône impérial brodé aux armes des Romanoff, conservé habituellement à la maison de retraite de Sainte Geneviève des Bois, a retrouvé sa place initiale. Les vitrines conservent de nombreuses photographies, émouvants souvenirs de temps de paix avant la triste période de 1917 qui verra le déclin de la dynastie Romanoff...
Chemin faisant, on découvre des oeuvres de l'orfèvre russe Fabergé, des joailliers Cartier et Marchak, de l'orfèvre Christofle, autant de clins d'oeils des plus grands noms des arts somptuaires au service de la Russie du 19ème siècle. Une partie des objets présentés à l'Hôtel d'Estrées seront vendus en novembre par l'étude Coutau-Bégarie à Drouot.
"Arts et traditions de Russie" jusqu'au 10 octobre 2010.
Hôtel d'Estrées, 79 de la rue de Grenelle, 75007 Paris.
Uniquement sur rendez-vous. De 14h à 17h. Les 25 et 26 septembre : de 10h à 18h.
Contact : 01 45 56 13 49. Par mail : exposition.ambassade.russie@gmail.com
Lire les articles sur des expositions organisées dans le cadre de l'année croisée France - Russie :
- Une amitié franco-russe enchanteresse.
- Maximilian Volochine dans le Paris de la Belle-Epoque.
- Maximilian Volochine : les dessous de l'exposition.
Dans la salle dite Salle du Trône, des souvenirs personnels sont présentés : ceux des souverains Nicolas II (1894-1917, fils d'Alexandre III), de sa femme Alexandra Féodorovna, née princesse de Hesse, et de ses enfants, comme le tapis de selle brodé d'or du Tsarévitch. Le trône impérial brodé aux armes des Romanoff, conservé habituellement à la maison de retraite de Sainte Geneviève des Bois, a retrouvé sa place initiale. Les vitrines conservent de nombreuses photographies, émouvants souvenirs de temps de paix avant la triste période de 1917 qui verra le déclin de la dynastie Romanoff...
Chemin faisant, on découvre des oeuvres de l'orfèvre russe Fabergé, des joailliers Cartier et Marchak, de l'orfèvre Christofle, autant de clins d'oeils des plus grands noms des arts somptuaires au service de la Russie du 19ème siècle. Une partie des objets présentés à l'Hôtel d'Estrées seront vendus en novembre par l'étude Coutau-Bégarie à Drouot.
"Arts et traditions de Russie" jusqu'au 10 octobre 2010.
Hôtel d'Estrées, 79 de la rue de Grenelle, 75007 Paris.
Uniquement sur rendez-vous. De 14h à 17h. Les 25 et 26 septembre : de 10h à 18h.
Contact : 01 45 56 13 49. Par mail : exposition.ambassade.russie@gmail.com
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