Suite aux élections sénatoriales qui ont vu l'émergence de divisions à droite, François Fillon et Jean-François Copé ont souhaité que l'UMP à Paris se réorganise dans un esprit de rassemblement. 6 questions à Vincent Roger, conseiller du 4e arrondissement de Paris, conseiller régional, et l'un des 3 nouveaux délégués fédéraux de l’UMP avec Catherine Dumas (ancienne sénatrice de Paris, conseillère du 17e arrondissement) et Jean-Pierre Lecoq (n°3 sur la liste dissidente de Pierre Charon aux sénatoriales, maire du 6e arrondissement), sur la rénovation de la droite à Paris.
Paris Tribune : Pourquoi un nouvel organigramme de l’UMP Paris ?
Vincent Roger : Le nouvel organigramme de la droite parisienne est l'expression du fait que les amis de François Fillon sont majoritaires au sein de l’UMP Paris et, à la fois, qu'il faut résoudre les problèmes locaux et animer la fédération. La réorganisation de la fédération est l’expression d'une majorité qui existe, l’expression d’une pluralité nécessaire et l’expression de plus de rajeunissement. Elle a été actée par Jean-François Copé et François Fillon.
Paris Tribune : Cette organisation répond à quelles problématiques et comment comptez-vous vous y prendre ?
Vincent Roger : Il y a des problèmes à régler, il faut créer davantage de lien entre nous. Comment avoir l’estime des électeurs si on ne se respecte pas entre nous ? Sous l’impulsion de Philippe Goujon et de Jean-François Lamour, nous avons deux objectifs : donner une image positive de la Droite parisienne et gagner les Présidentielles à venir. La nouvelle équipe fédérale essaie de pacifier les choses, de construire en fonction des idées de chacun. Rénover la droite à Paris : c'est aussi respecter l'expérience de chacun. Il ne peut y avoir de logique d'exclusion, tout le monde est utile. Chacun doit apporter sa contribution pour donner une bonne image collective de notre mouvement.
Vincent Roger : Le nouvel organigramme de la droite parisienne est l'expression du fait que les amis de François Fillon sont majoritaires au sein de l’UMP Paris et, à la fois, qu'il faut résoudre les problèmes locaux et animer la fédération. La réorganisation de la fédération est l’expression d'une majorité qui existe, l’expression d’une pluralité nécessaire et l’expression de plus de rajeunissement. Elle a été actée par Jean-François Copé et François Fillon.
Paris Tribune : Cette organisation répond à quelles problématiques et comment comptez-vous vous y prendre ?
Vincent Roger : Il y a des problèmes à régler, il faut créer davantage de lien entre nous. Comment avoir l’estime des électeurs si on ne se respecte pas entre nous ? Sous l’impulsion de Philippe Goujon et de Jean-François Lamour, nous avons deux objectifs : donner une image positive de la Droite parisienne et gagner les Présidentielles à venir. La nouvelle équipe fédérale essaie de pacifier les choses, de construire en fonction des idées de chacun. Rénover la droite à Paris : c'est aussi respecter l'expérience de chacun. Il ne peut y avoir de logique d'exclusion, tout le monde est utile. Chacun doit apporter sa contribution pour donner une bonne image collective de notre mouvement.
Paris Tribune : Cette rénovation est-elle faite dans l’objectif de gagner Paris ?
Vincent Roger : Je suis convaincu que nous pouvons reconquérir Paris. Mais avant 2014, il y a 2012. Rénover la droite à Paris, c’est également respecter le calendrier et les électeurs. En 2014, la droite peut gagner car la politique, c'est souvent cyclique. Bertrand Delanoë ne se représentera pas, la droite peut écrire une nouvelle page de l'histoire de Paris. La gauche parisienne est face à de nombreuses difficultés : les enquêtes publiques sont souvent à la frontière du déni de démocratie locale, sur les Halles, on atteint 1 milliard de budget, un budget qui se creuse, l'unité Vert-PS n'est plus qu'une façade, le bilan de Bertrand Delanoë est catastrophique concernant les classes moyennes : il est inadmissible qu’un couple d'instituteurs avec 2 enfants et 4.000 € de revenu par mois, le revenu médian à Paris, ne puisse obtenir un F3 !
Paris Tribune : Concrètement, quelles sont les pistes pour 2014 ?
Vincent Roger : Le moment venu, il s'agira de faire un véritable "aggiornamento" *. Nous devons en finir avec la tactique individuelle de court terme et passer à une logique de stratégie collective de long terme. Les arrondissements 2e, 4e, 9e, 12e et 14e sont gagnables.
Vincent Roger : Je suis convaincu que nous pouvons reconquérir Paris. Mais avant 2014, il y a 2012. Rénover la droite à Paris, c’est également respecter le calendrier et les électeurs. En 2014, la droite peut gagner car la politique, c'est souvent cyclique. Bertrand Delanoë ne se représentera pas, la droite peut écrire une nouvelle page de l'histoire de Paris. La gauche parisienne est face à de nombreuses difficultés : les enquêtes publiques sont souvent à la frontière du déni de démocratie locale, sur les Halles, on atteint 1 milliard de budget, un budget qui se creuse, l'unité Vert-PS n'est plus qu'une façade, le bilan de Bertrand Delanoë est catastrophique concernant les classes moyennes : il est inadmissible qu’un couple d'instituteurs avec 2 enfants et 4.000 € de revenu par mois, le revenu médian à Paris, ne puisse obtenir un F3 !
Paris Tribune : Concrètement, quelles sont les pistes pour 2014 ?
Vincent Roger : Le moment venu, il s'agira de faire un véritable "aggiornamento" *. Nous devons en finir avec la tactique individuelle de court terme et passer à une logique de stratégie collective de long terme. Les arrondissements 2e, 4e, 9e, 12e et 14e sont gagnables.
Vincent Roger, délégué fédéral de l'UMP à Paris - Photo : VD.
De même, nous devons davantage investir l’Est parisien. A titre d’exemple, dans le 20e, il n'y a pas un élu UMP, c'est insupportable. A cela s’ajoute que nous ne mobiliserons l’électorat qu’avec la rédaction d’un vrai projet créatif. Ce projet, à partir de septembre prochain, nous allons le mûrir et le bâtir ensemble. La fédération de Paris a déjà mis en place une vingtaine de groupes de travail.
Paris Tribune : Vous y croyez ?
Vincent Roger : Oui et je ne suis pas le seul, nous sommes plusieurs à y croire. A ce sujet, il y a des élus UMP qui travaillent et ne se répandent pas dans la presse : je pense en particulier à Jean-Baptiste Menguy sur l'éducation, Claire de Clermont-Tonnerre sur l'urbanisme, Laurence Douvin sur les transports, Jean-Didier Berthault sur l’environnement, moi-même sur les questions sociales. Sur le terrain, il y a aussi des élus alliant proximité et générosité dans l’action : Delphine Burkli dans le 9e, Marie-Claire Carrère-Gée dans le 14e, Pierre-Yves Bournazel et Roxane Decortes dans le 18e, Jean-Jacques Giannesini dans le 19e …
Paris Tribune : Et Rachida Dati dans tout cela ?
Vincent Roger : Elle a toute sa place dans la droite Parisienne. Pourquoi se plaindre alors que la République lui a donné tant de beaux postes ? Rachida doit comme chacun d’entre nous se demander ce qu'il peut faire pour l’UMP et non pas ce que l’UMP peut faire pour lui.
* aggiornamento : mot italien signifiant littéralement "mise à jour", synonyme de "réflexions et propositions pour un renouvellement".
Article du 15 novembre 2011 : UMP à Paris : un nouvel organigramme pour rassembler.
Paris Tribune : Vous y croyez ?
Vincent Roger : Oui et je ne suis pas le seul, nous sommes plusieurs à y croire. A ce sujet, il y a des élus UMP qui travaillent et ne se répandent pas dans la presse : je pense en particulier à Jean-Baptiste Menguy sur l'éducation, Claire de Clermont-Tonnerre sur l'urbanisme, Laurence Douvin sur les transports, Jean-Didier Berthault sur l’environnement, moi-même sur les questions sociales. Sur le terrain, il y a aussi des élus alliant proximité et générosité dans l’action : Delphine Burkli dans le 9e, Marie-Claire Carrère-Gée dans le 14e, Pierre-Yves Bournazel et Roxane Decortes dans le 18e, Jean-Jacques Giannesini dans le 19e …
Paris Tribune : Et Rachida Dati dans tout cela ?
Vincent Roger : Elle a toute sa place dans la droite Parisienne. Pourquoi se plaindre alors que la République lui a donné tant de beaux postes ? Rachida doit comme chacun d’entre nous se demander ce qu'il peut faire pour l’UMP et non pas ce que l’UMP peut faire pour lui.
* aggiornamento : mot italien signifiant littéralement "mise à jour", synonyme de "réflexions et propositions pour un renouvellement".
Article du 15 novembre 2011 : UMP à Paris : un nouvel organigramme pour rassembler.