Réaction du Collectif Auteuil Les Princes (CAP)
Est-ce l'annonce des premiers coups de pioche ? La réponse est affirmative pour Agnès Popelin, présidente du Collectif Auteuil Les Princes (CAP) et porte-parole d' Ensemble pour un autre Roland Garros. Au nom de l'ensemble des associations de défense de l'environnement et du patrimoine lutte contre le projet actuel d'agrandissement du stade Roland Garros, elle condamne et dénonce dans un communiqué adressé à Paris Tribune le début des travaux de la construction du Centre National d'Entraînement (CNE) de la Fédération Française de Tennis (FFT) :
"Arbres en cours d'abattage sur le stade Hébert dans le cadre de la construction du CNE de la FFT en dépit de la fragilité juridique du projet.
La première convention d’occupation domaniale (CODP) par la Fédération Française de Tennis a été annulée par le tribunal administratif de Paris le 28 février 2013 et par la Cour Appel Administrative le 3 octobre 2013 qui relevaient l'absence de contre-partie financière versée à la Ville pour occupation de l'emprise Hébert, la redevance étant assise sur le chiffre d'affaires du tournoi et le CNE ne générant aucun chiffre d'affaires. Malgré ces décisions, la FFT poursuit la construction de son nouveau stade par provocation ou inconscience malgré ces premiers déboires judiciaires".
La position de la Ville de Paris
Pour la FFT, "cette opération est indispensable". L'assemblée générale extraordinaire de la FFT approuve les nouveaux termes de la convention d’occupation domaniale (CODP) les 12 et 13 novembre 2011.
Les choses s'accélèrent en 2013 avec la décision du Tribunal administratif de Paris du 28 février 2013 annulant la première CODP.
La position de la Fédération Française de Tennis
"La convention d’occupation domaniale du stade Roland Garros a donc été jugée illégale par le Tribunal Administratif de Paris. Nous nous voyons dans l’obligation d’en rédiger une nouvelle et de la signer dans les deux mois qui suivent, ce qui, compte tenu du délai très court, pourrait nous conduire à occuper illégalement le site. Nous pouvons regretter l’amalgame fait par le juge et les médias entre la CODP et le projet de construire un court dans les serres d’Auteuil. Ce sont en effet les serres les moins protégées qui sont concernées par l’accueil de ce nouveau court semi-enterré avec une architecture valorisant la singularité des serres.
Point positif avec la signature du permis de construire du futur Centre National d'Entraînement (CNE) sur le site de l’actuel stade Hébert par la Mairie de Paris.
Un projet ‘‘B’’, présenté par les opposants au projet, et assez peu relayé par les médias, a fait l’objet d’une mise au point critique très objective de la FFT, démontrant point par point le non-sens et l’infaisabilité des propositions avancées.
Ces aléas engendrent des coûts supplémentaires, notamment pour notre défense.
Rappelons que le budget global du projet s’élève à 340 millions d’euros après un chiffrage désormais très affiné".
Le 16e arrondissement : un champ de batailles
Si le projet de la Fédération Française de Tennis (FFT) se réalise, l'installation du nouveau Centre national d’entraînement (CNE) au stade Georges Hébert, situé à la sortie du métro Porte d’Auteuil dans le 16e arrondissement, comblera un espace actuellement vide de bâtiments.
Article :
- 1er septembre 2010 : Stade Jean-Bouin : l'offre de la Fédération française de tennis retenue.