Les élus parisiens ne céderont pas devant le chantage. Le conseil de Paris marque sa rentrée par un hommage au guide de haute-montagne Hervé Gourdel, âgé de 55 ans, assassiné le 24 septembre 2014 en Kabylie où il a été appelé pour une randonnée.
Il est 9h05 le lundi 24 septembre 2014 lorsqu'Anne Hidalgo, Maire de Paris, propose que l' "assemblée observe une minute de silence en mémoire d'un homme exécuté parce qu'il était français, parce qu'il était libre. Une minute de silence en signe de solidarité pour sa famille et ses amis. Une minute de silence en témoignage de notre détermination à ne jamais céder face au terrorisme. En honorant le souvenir d'Hervé Gourdel, Paris se dresse face à ceux qui ont décidé de livrer la guerre au genre humain. Face à la haine qu'ils souhaitent répandre et à la peur qu'ils espèrent susciter, nous disons très clairement que nous ne nous laisseront vaincre ni par les armes ni par la peur. Face à l'inhumanité notre silence traduit donc à la fois notre émotion, notre unité et notre détermination".
La première dépêche annonçant la décapitation d'Hervé Gourdel, enlevé par un groupe terroriste le dimanche 21 septembre 2014, provenait d'Algérie dont la source était une vidéo intitulée "Message de sang pour le gouvernement français". Les autorités algériennes se refusaient à toute confirmation. Elle est venue plus tard, secouant la société française.
A Paris, deux événements majeurs ont eu lieu. Le vendredi 26 septembre à la Grande Mosquée de Paris dans le 5e arrondissement, Anne Hidalgo, très en pointe sur la défense des Chrétiens d'Orient, mais aussi Claude Goasguen et Valérie Pécresse, a fait un discours très applaudi. "Elle a fait un tabac" relate un membre de l'association La Chredo, pour la Coordination Chrétiens d'Orient en Danger présidée par Patrick Karam. Le dimanche 28 septembre place de la République, la Mairie de Paris a également mis à disposition estrade et sonorisation pour deux manifestations, l'une organisée par SOS Racisme et 80 associations et syndicats, contre le meurtre d'Hervé Gourdel et l'autre par La Chredo, contre les meurtres perpétrés dans tout le Proche-Orient. Aucune personnalité politique n'a pris la parole, respectant la volonté de la famille du Français assassiné.
Il est 9h05 le lundi 24 septembre 2014 lorsqu'Anne Hidalgo, Maire de Paris, propose que l' "assemblée observe une minute de silence en mémoire d'un homme exécuté parce qu'il était français, parce qu'il était libre. Une minute de silence en signe de solidarité pour sa famille et ses amis. Une minute de silence en témoignage de notre détermination à ne jamais céder face au terrorisme. En honorant le souvenir d'Hervé Gourdel, Paris se dresse face à ceux qui ont décidé de livrer la guerre au genre humain. Face à la haine qu'ils souhaitent répandre et à la peur qu'ils espèrent susciter, nous disons très clairement que nous ne nous laisseront vaincre ni par les armes ni par la peur. Face à l'inhumanité notre silence traduit donc à la fois notre émotion, notre unité et notre détermination".
La première dépêche annonçant la décapitation d'Hervé Gourdel, enlevé par un groupe terroriste le dimanche 21 septembre 2014, provenait d'Algérie dont la source était une vidéo intitulée "Message de sang pour le gouvernement français". Les autorités algériennes se refusaient à toute confirmation. Elle est venue plus tard, secouant la société française.
A Paris, deux événements majeurs ont eu lieu. Le vendredi 26 septembre à la Grande Mosquée de Paris dans le 5e arrondissement, Anne Hidalgo, très en pointe sur la défense des Chrétiens d'Orient, mais aussi Claude Goasguen et Valérie Pécresse, a fait un discours très applaudi. "Elle a fait un tabac" relate un membre de l'association La Chredo, pour la Coordination Chrétiens d'Orient en Danger présidée par Patrick Karam. Le dimanche 28 septembre place de la République, la Mairie de Paris a également mis à disposition estrade et sonorisation pour deux manifestations, l'une organisée par SOS Racisme et 80 associations et syndicats, contre le meurtre d'Hervé Gourdel et l'autre par La Chredo, contre les meurtres perpétrés dans tout le Proche-Orient. Aucune personnalité politique n'a pris la parole, respectant la volonté de la famille du Français assassiné.
Le discours d'Anne Hidalgo à la Grande Mosquée de Paris
« Monsieur le recteur de la Grande mosquée de Paris,
Mesdames et messieurs,
Notre place est ici, notre place est ici ensemble, devant ce monument, ce monument symbolique, ce monument qui a été érigé pour reconnaître les morts musulmans de la Première guerre mondiale.
Ce lieu symbolique, c’est la marque de la présence des musulmans en France, au sein de la communauté nationale, à Paris, au sein de la communauté parisienne. Oui ! Notre place est ici à vos côtés, à vos côtés chers amis musulmans de Paris, monsieur le recteur, pour vous dire que vous n’avez pas à vous excuser.
Dans ce lieu se construit depuis des années, pas à pas, un islam de France tolérant, ouvert, respectueux des lois de la République, respectueux de nos lois communes, celles qui permettent le vivre ensemble.
Nous sommes ici ensemble, aujourd’hui, pour penser à notre compatriote qui est mort dans des conditions atroces, qui a été assassiné par des hommes sans foi ni loi, assassiné par des terroristes.
Nous sommes ici ensemble pour dire non au terrorisme.
Nous sommes ensemble ici, réunis dans notre belle et grande diversité, cette belle et grande diversité que la République française a su concilier depuis des siècles. Cette belle et grande diversité que Paris est heureuse et fière de porter au cœur de ses valeurs.
Nous sommes venus dire que face à la barbarie, à la haine, au terrorisme, nous, nous parlons vivre ensemble, paix, communauté humaine, fraternité, égalité.
Nous sommes venus dire cela tous ensemble, dans la diversité de nos croyances, dans la diversité de nos convictions, dans la diversité aussi de notre appartenance politique. Je veux saluer l’ensemble de la représentation politique républicaine, nationale, régionale et locale qui est ici présente.
Ensemble, nous devons porter ce message : nous n’avons pas peur, parce que ce que nous portons ensemble est beaucoup plus fort que cette haine de l’autre qu’on essaie de nous insuffler, que cette peur qu’on essaie de distiller. Nous ne cèderons pas à cette peur, parce que nous sommes ici debout ensemble.
Face à l’inhumanité des terroristes, nous leur envoyons ensemble un message d’unité et un message d’humanité.
Nous pensons très fortement à notre compatriote, Hervé Gourdel. Nous sommes venus témoigner de notre douleur, de notre souffrance eut égard à ce qui s’est passé. Nous sommes venus porter ce témoignage auprès de sa famille, de ses amis, nous sommes tous touchés par ce meurtre.
Mais nous sommes venus aussi porter un message d’espérance. Ce message d’espérance, c’est un message d’humanité. C’est le message qui est porté par les valeurs de notre République et par les valeurs de Paris.
Je vous remercie. »
Mesdames et messieurs,
Notre place est ici, notre place est ici ensemble, devant ce monument, ce monument symbolique, ce monument qui a été érigé pour reconnaître les morts musulmans de la Première guerre mondiale.
Ce lieu symbolique, c’est la marque de la présence des musulmans en France, au sein de la communauté nationale, à Paris, au sein de la communauté parisienne. Oui ! Notre place est ici à vos côtés, à vos côtés chers amis musulmans de Paris, monsieur le recteur, pour vous dire que vous n’avez pas à vous excuser.
Dans ce lieu se construit depuis des années, pas à pas, un islam de France tolérant, ouvert, respectueux des lois de la République, respectueux de nos lois communes, celles qui permettent le vivre ensemble.
Nous sommes ici ensemble, aujourd’hui, pour penser à notre compatriote qui est mort dans des conditions atroces, qui a été assassiné par des hommes sans foi ni loi, assassiné par des terroristes.
Nous sommes ici ensemble pour dire non au terrorisme.
Nous sommes ensemble ici, réunis dans notre belle et grande diversité, cette belle et grande diversité que la République française a su concilier depuis des siècles. Cette belle et grande diversité que Paris est heureuse et fière de porter au cœur de ses valeurs.
Nous sommes venus dire que face à la barbarie, à la haine, au terrorisme, nous, nous parlons vivre ensemble, paix, communauté humaine, fraternité, égalité.
Nous sommes venus dire cela tous ensemble, dans la diversité de nos croyances, dans la diversité de nos convictions, dans la diversité aussi de notre appartenance politique. Je veux saluer l’ensemble de la représentation politique républicaine, nationale, régionale et locale qui est ici présente.
Ensemble, nous devons porter ce message : nous n’avons pas peur, parce que ce que nous portons ensemble est beaucoup plus fort que cette haine de l’autre qu’on essaie de nous insuffler, que cette peur qu’on essaie de distiller. Nous ne cèderons pas à cette peur, parce que nous sommes ici debout ensemble.
Face à l’inhumanité des terroristes, nous leur envoyons ensemble un message d’unité et un message d’humanité.
Nous pensons très fortement à notre compatriote, Hervé Gourdel. Nous sommes venus témoigner de notre douleur, de notre souffrance eut égard à ce qui s’est passé. Nous sommes venus porter ce témoignage auprès de sa famille, de ses amis, nous sommes tous touchés par ce meurtre.
Mais nous sommes venus aussi porter un message d’espérance. Ce message d’espérance, c’est un message d’humanité. C’est le message qui est porté par les valeurs de notre République et par les valeurs de Paris.
Je vous remercie. »