«C'est tellement parfait que ça coupe le souffle ! » Dans les salles du musée d'Orsay aménagées spécialement pour cette rétrospective, le silence est roi, hormis certains chuchotements d'admiration.
Jean-Léon Gérôme, dont le nom réapparait aux yeux du public aujourd'hui, fut pourtant un des artistes les plus célèbres de son temps. Il épousa la fille d'un éditeur d'art renommé, Goupil, qui lui ouvrit les portes du marché de l'art.
Jean-Léon Gérôme, dont le nom réapparait aux yeux du public aujourd'hui, fut pourtant un des artistes les plus célèbres de son temps. Il épousa la fille d'un éditeur d'art renommé, Goupil, qui lui ouvrit les portes du marché de l'art.
L'oeuvre de Gérôme fut à l'image de sa vie : hétéroclite et curieuse. Il débuta sa carrière dans le cercle des «néo-grecs» dès 1847, ledit cercle se voulant peintre d'une nouvelle vision de l'art gec, une vision plutôt archéologique que romantique. Son premier tableau sur ce sujet, le combat de coqs, exposé au Salon de 1847, le montra comme un artiste au talent prometteur. De nombreux tableaux suivront, dont l'intérieur grec et Diogène.
Puis il effectua de nombreux voyages en Orient,d'où il rapporta de nomveaux sujets de représentations pour ses tableaux. C'est là que se fit le clivage entre lui et les autres artistes de son temps: il se servait des photographies rapportées de ses voyages pour peindre des scènes qu'il remaniait afin d'en faire de nouvelles, qui puisaient notament dans l'univers pictural et littéraire de son temps. De là lui vint le soutien de Théophile Gautier, mais aussi l'aversion de Charles Baudelaire et d'Emile Zola qui s'écria un jour à son égard : « Non Monsieur, vous n'avez pas fait un tableau. C'est là si vous voulez une image habile, un sujet plus ou moins spirituellement traité, une marchandise à la mode ». En effet, les tableaux de Gérôme recréaient plus l'Orient attendu par les occidentaux que l'Orient réél, comme le marché aux esclaves ou la piscine du harem.
Jean-Léon Gérôme fut aussi et surtout un peintre de l'Histoire : il peignit des tableaux de la Cour de son époque, telle la réception des ambassadeurs du Siam par Napoléon III et Eugénie en 1865, mais aussi des rétrospectives comme la réception du Grand Condé par Louis XIV. Ces peintures historiques sont presques toujours teintées de romantisme, de chatoiement de couleurs traduisant un certain luxe, exceptée peut-être l'exécution du Maréchal Ney, empreinte de réalisme et de solennité.
Puis il effectua de nombreux voyages en Orient,d'où il rapporta de nomveaux sujets de représentations pour ses tableaux. C'est là que se fit le clivage entre lui et les autres artistes de son temps: il se servait des photographies rapportées de ses voyages pour peindre des scènes qu'il remaniait afin d'en faire de nouvelles, qui puisaient notament dans l'univers pictural et littéraire de son temps. De là lui vint le soutien de Théophile Gautier, mais aussi l'aversion de Charles Baudelaire et d'Emile Zola qui s'écria un jour à son égard : « Non Monsieur, vous n'avez pas fait un tableau. C'est là si vous voulez une image habile, un sujet plus ou moins spirituellement traité, une marchandise à la mode ». En effet, les tableaux de Gérôme recréaient plus l'Orient attendu par les occidentaux que l'Orient réél, comme le marché aux esclaves ou la piscine du harem.
Jean-Léon Gérôme fut aussi et surtout un peintre de l'Histoire : il peignit des tableaux de la Cour de son époque, telle la réception des ambassadeurs du Siam par Napoléon III et Eugénie en 1865, mais aussi des rétrospectives comme la réception du Grand Condé par Louis XIV. Ces peintures historiques sont presques toujours teintées de romantisme, de chatoiement de couleurs traduisant un certain luxe, exceptée peut-être l'exécution du Maréchal Ney, empreinte de réalisme et de solennité.
Jean-Léon Gérôme, Pollice Verso, (c) Phoenix Art Museum
Une petite partie des salles est réservée au Gérôme de la sculpture, discipline à laquelle il s'intéressa après 50 ans.
Il présente en 1878 les Gladiateurs, sa première sculpture. C'est à partir de 1890, avec Tanagra, que Gérôme opère un bouleversement radical de son travail : le véritable enjeu de son oeuvre sculpté, la polychromie. La dernière sculpture de l'artiste s'intitulait Corinthe, toujours mêlant l'Histoire, les histoires et la discipline artistique.
L'art de Gérôme est très difficile à définir : de qui s'inspire-t-il ? De Jean-Auguste-Dominique Ingrès (1780-1867) dans la technique et la manière de peindre? D'Eugène Delacroix (1798-1863), pour les quelques sujets orientalistes? De Jacques-Louis David (1748-1825) pour les rendus historiques? Bien que tour à tour salué, baffoué critiqué raillé, voire adulé par ses contemporains, il a, sans doute aucun, bien mérité son nom au Panthéon des grands peintres. Espérons que cette exposition en convaincra le public français.
Il présente en 1878 les Gladiateurs, sa première sculpture. C'est à partir de 1890, avec Tanagra, que Gérôme opère un bouleversement radical de son travail : le véritable enjeu de son oeuvre sculpté, la polychromie. La dernière sculpture de l'artiste s'intitulait Corinthe, toujours mêlant l'Histoire, les histoires et la discipline artistique.
L'art de Gérôme est très difficile à définir : de qui s'inspire-t-il ? De Jean-Auguste-Dominique Ingrès (1780-1867) dans la technique et la manière de peindre? D'Eugène Delacroix (1798-1863), pour les quelques sujets orientalistes? De Jacques-Louis David (1748-1825) pour les rendus historiques? Bien que tour à tour salué, baffoué critiqué raillé, voire adulé par ses contemporains, il a, sans doute aucun, bien mérité son nom au Panthéon des grands peintres. Espérons que cette exposition en convaincra le public français.
Jusqu'au 23 janvier 2011 au musée d'Orsay, 62 rue de Lille 75007 Paris.
Site internet du musée.
Site internet du musée.