Présentation de la Fête de la Science :
"À travers toutes ses manières de « faire », l'ethnologue et le cinéaste, Jean Rouch met en oeuvre une véritable philosophie de l'action. Cet impénitent trickster, ce magicien souriant, ce charmeur, ce chasseur de rêves, ce contrebandier des genres, n'a cessé d'inventer l'Afrique, n'aurait-il pas aussi inventé l'anthropologie en faisant son cinéma ? Une réponse à cette question apparaît bien à travers l'expérience menée en collaboration avec Edgar Morin pour le film Chronique d'un été. En effet, ce n'est pas seulement l'avènement du cinéma direct en France, mais c'est aussi un véritable film-action où se nouent des situations et des relations réelles entre protagonistes réunis de manière plus ou moins artificielle. L'intelligence de Rouch et de Morin est d'avoir fait suivre au spectateur les méandres d'implication des acteurs et des réalisateurs les uns avec les autres, proposant de cette façon l'anthropologie dynamique d'un groupe en formation, d'une société émergente. Le réalisateur n'est plus démiurge ou savant montreur d'ombres mais médiateur impliqué par les effets de son entreprise. Le sens du film appartient en définitive au spectateur et se renouvelle ainsi de visionnement en visionnement."
A la Bibiothèque Nationale de France, Quai François Mauriac 75013 Paris. Organisé par le CNRS.
"À travers toutes ses manières de « faire », l'ethnologue et le cinéaste, Jean Rouch met en oeuvre une véritable philosophie de l'action. Cet impénitent trickster, ce magicien souriant, ce charmeur, ce chasseur de rêves, ce contrebandier des genres, n'a cessé d'inventer l'Afrique, n'aurait-il pas aussi inventé l'anthropologie en faisant son cinéma ? Une réponse à cette question apparaît bien à travers l'expérience menée en collaboration avec Edgar Morin pour le film Chronique d'un été. En effet, ce n'est pas seulement l'avènement du cinéma direct en France, mais c'est aussi un véritable film-action où se nouent des situations et des relations réelles entre protagonistes réunis de manière plus ou moins artificielle. L'intelligence de Rouch et de Morin est d'avoir fait suivre au spectateur les méandres d'implication des acteurs et des réalisateurs les uns avec les autres, proposant de cette façon l'anthropologie dynamique d'un groupe en formation, d'une société émergente. Le réalisateur n'est plus démiurge ou savant montreur d'ombres mais médiateur impliqué par les effets de son entreprise. Le sens du film appartient en définitive au spectateur et se renouvelle ainsi de visionnement en visionnement."
A la Bibiothèque Nationale de France, Quai François Mauriac 75013 Paris. Organisé par le CNRS.