Un Irisbus Citelis assurant la ligne de bus RATP 96, rue de Menilmontant dans le 20e arrondissement de Paris - 2009 © Clicsouris BY-SA CC 3.0
Transports publics à Paris : Gratuité pour les enfants et tarif très réduit pour les jeunes. Tel est le cadeau pour 2019 fait par Anne Hidalgo aux Parisiens et aux élus. L'annonce intervient la veille de sa première cérémonie de voeux 2019 aux élus de Paris et de la Métropole du Grand Paris, au cours de laquelle elle doit détailler les temps forts de l'année à venir et annoncer de nouvelles mesures « pour améliorer la vie quotidienne des Parisiens ». La presse ayant été prévenue avant les élus, ceux de l'opposition municipale relèvent une nouvelle fois « le mépris » de la Maire de Paris envers tous les élus.
Paris ne suit pas l'exemple de 27 communes passées au tout gratuit
Dans un communiqué du 9 janvier 2019 en soirée, faisant suite à un article dans Libération, Anne Hidalgo veut rendre les transports en commun gratuits pour les enfants et à tarif très réduit pour les adolescents parisiens à partir de septembre 2019. Ces mesures découlent d’un rapport qui lui a été remis le jour même par trois de ses adjoints. Avec ce rapport, la Maire de Paris écarte les arguments de ceux qui, dans sa majorité et dans l'opposition parisienne à gauche, réclamaient la gratuité pour tous à Paris, à l'image d'autres villes en France. Vingt-sept communes de moins de 50 000 habitants et Dunkerque avec 89 000 habitants offrent actuellement la gratuité des transports à tous financée par les taxes et impôts locaux ainsi que les revenus publicitaires.
En mars 2018, Anne Hidalgo avait chargé son premier adjoint Emmanuel Grégoire et ses adjoints Jean-Louis Missika et Christophe Najdovski d’une étude sur la tarification des transports en commun, avec un double-objectif : « accélérer la transition écologique à Paris et soutenir le pouvoir d’achat des Parisiens », en analysant « sans a priori et sans dogmatisme » la question de la gratuité totale qui avait fait la Une des médias en 2018 dans les villes qui ont opté pour ce choix d'ordre social, économique et politique. « Il s’agira d’analyser les exemples en France et à l’international. Il faudra en particulier évaluer s’il existe un modèle économique viable car rien ne dit aujourd’hui que cela est possible », expliquait-elle.
En mars 2018, Anne Hidalgo avait chargé son premier adjoint Emmanuel Grégoire et ses adjoints Jean-Louis Missika et Christophe Najdovski d’une étude sur la tarification des transports en commun, avec un double-objectif : « accélérer la transition écologique à Paris et soutenir le pouvoir d’achat des Parisiens », en analysant « sans a priori et sans dogmatisme » la question de la gratuité totale qui avait fait la Une des médias en 2018 dans les villes qui ont opté pour ce choix d'ordre social, économique et politique. « Il s’agira d’analyser les exemples en France et à l’international. Il faudra en particulier évaluer s’il existe un modèle économique viable car rien ne dit aujourd’hui que cela est possible », expliquait-elle.
Quatre mesures
Anne Hidalgo a retenu dès le jour de la remise du rapport les quatre mesures qui relèvent de la compétence de la Ville de Paris et qui seront mises en oeuvre dans huit mois, à partir du 1er septembre 2019 : la gratuité des transports publics pour les Parisiens de 4 à 11 ans ; la gratuité des transports publics pour les Parisiens handicapés de moins de 20 ans ; le remboursement de 50 % du Pass Navigo des collégiens et lycéens parisiens ; la gratuité de l’abonnement Vélib’ pour les Parisiens de 14 à 18 ans.
Un financement inspiré des 27 communes passées au tout gratuit
La Ville de Paris reprend en revanche l'exemple du financement des villes passées aux transports gratuits pour tous. Les nouvelles actions annoncées par son maire seront financées en 2019 par des redéploiements, à hauteur de 5 millions d’euros. En année pleine, elles représenteront 15 millions d’euros, explique la Ville de Paris qui prévoit de les autofinancer « par exemple grâce aux recettes du nouveau marché de mobilier urbain d’information qui débutera en 2020 ».
L’Exécutif parisien veut également soutenir les salariés modestes et les familles monoparentales. « Nous comptons notamment proposer un remboursement intégral du Pass Navigo pour les salariés qui ont un salaire inférieur ou égal à 1,5 fois le SMIC, ainsi que pour les familles monoparentales. Ce serait un geste important de pouvoir d’achat. Cette disposition relève de l’Etat et nécessite un financement par les entreprises. Nous espérons qu’elle figurera dans la prochaine loi de mobilité », explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris.
L’Exécutif parisien veut également soutenir les salariés modestes et les familles monoparentales. « Nous comptons notamment proposer un remboursement intégral du Pass Navigo pour les salariés qui ont un salaire inférieur ou égal à 1,5 fois le SMIC, ainsi que pour les familles monoparentales. Ce serait un geste important de pouvoir d’achat. Cette disposition relève de l’Etat et nécessite un financement par les entreprises. Nous espérons qu’elle figurera dans la prochaine loi de mobilité », explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris.
Big Bang
Ce rapport, intitulé « Pour un big bang de la tarification des transports dans le Grand Paris » comporte trente propositions de mesures pour rendre également « le vélo et l’autopartage plus attractifs à Paris, dans la Métropole et en Ile-de-France ». Bientôt rendu publique, il comporte aussi une vingtaine de propositions complémentaires, relevant pour certaines de la Ville de Paris, pour d’autres de la Métropole, de la Région ou de l’Etat.