
Paris ne suit pas l'exemple de 27 communes passées au tout gratuit
En mars 2018, Anne Hidalgo avait chargé son premier adjoint Emmanuel Grégoire et ses adjoints Jean-Louis Missika et Christophe Najdovski d’une étude sur la tarification des transports en commun, avec un double-objectif : « accélérer la transition écologique à Paris et soutenir le pouvoir d’achat des Parisiens », en analysant « sans a priori et sans dogmatisme » la question de la gratuité totale qui avait fait la Une des médias en 2018 dans les villes qui ont opté pour ce choix d'ordre social, économique et politique. « Il s’agira d’analyser les exemples en France et à l’international. Il faudra en particulier évaluer s’il existe un modèle économique viable car rien ne dit aujourd’hui que cela est possible », expliquait-elle.
Quatre mesures
- la gratuité des transports publics pour les Parisiens de 4 à 11 ans ;
- la gratuité des transports publics pour les Parisiens handicapés de moins de 20 ans ;
- le remboursement de 50 % du Pass Navigo des collégiens et lycéens parisiens ;
- la gratuité de l’abonnement Vélib’ pour les Parisiens de 14 à 18 ans.
Un financement inspiré des 27 communes passées au tout gratuit
L’Exécutif parisien veut également soutenir les salariés modestes et les familles monoparentales. « Nous comptons notamment proposer un remboursement intégral du Pass Navigo pour les salariés qui ont un salaire inférieur ou égal à 1,5 fois le SMIC, ainsi que pour les familles monoparentales. Ce serait un geste important de pouvoir d’achat. Cette disposition relève de l’Etat et nécessite un financement par les entreprises. Nous espérons qu’elle figurera dans la prochaine loi de mobilité », explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris.