A l’instant, la Place Saint-Michel par Eugène Galien Laloue a été adjugée 7.800 € soit aves les frais pour le prix de 9.666 euros.
Un Paris vivant et bruissant
Le cœur de Paris à la « Belle Epoque » s’offre à nos regards, sous le marteau de Maître Etienne Laurent à Vichy dans l’Allier, le 10 mai 2014. Le collectionneur payera au total 9.666 €.
Eugène Galien Laloue est né à Paris en 1854. Il décède en 1941. Sa vie enjambe deux siècles. Il a vécu les jours sombres de la France, guerre de 1870 et les deux conflits qui embrasent le monde et particulièrement l’Europe. Il a goûté aux jours heureux de Paris, la « Belle Epoque » et les « Années Folles ».
Mais, c’est à mi-vie, à la fin du XIXe Siècle, que son art et sa maîtrise éclatent. Eugène Galien Laloue peint des scènes animées, un Paris vivant et bruissant, un Paris au ciel changeant.
L’œuvre proposée par « Vichy enchères » le 10 mai 2014 à 14 heures est le lot 90 décrit ainsi au catalogue :
« Galien Laloue Eugène (1854-1941) La Place Saint Michel Gouache signée en bas à gauche Accidents au cadre. 22 x 38,5 cm »
Son estimation se situe vers 4.000 à 5.000 €. La qualité de l’œuvre a incité les collectionneurs à la dépasser. Mais les frais de vente augmentent le prix d’adjudication et ils sont assez élevés : 23,919 % TTC.
Eugène Galien Laloue est né à Paris en 1854. Il décède en 1941. Sa vie enjambe deux siècles. Il a vécu les jours sombres de la France, guerre de 1870 et les deux conflits qui embrasent le monde et particulièrement l’Europe. Il a goûté aux jours heureux de Paris, la « Belle Epoque » et les « Années Folles ».
Mais, c’est à mi-vie, à la fin du XIXe Siècle, que son art et sa maîtrise éclatent. Eugène Galien Laloue peint des scènes animées, un Paris vivant et bruissant, un Paris au ciel changeant.
L’œuvre proposée par « Vichy enchères » le 10 mai 2014 à 14 heures est le lot 90 décrit ainsi au catalogue :
« Galien Laloue Eugène (1854-1941) La Place Saint Michel Gouache signée en bas à gauche Accidents au cadre. 22 x 38,5 cm »
Son estimation se situe vers 4.000 à 5.000 €. La qualité de l’œuvre a incité les collectionneurs à la dépasser. Mais les frais de vente augmentent le prix d’adjudication et ils sont assez élevés : 23,919 % TTC.
Galien Laloue Eugène (1854-1941) La Place Saint- Michel - Maître Etienne Laurent à Vichy.
Monsieur Noë Willer expert en peinture pour les tableaux des XIXe et XXe Siècle, auteur du catalogue raisonné « Le triomphe de Paris », écrit au sujet d’Eugène Gallien-Laloue dont il est l’éminent spécialiste « Je ne connais aucun exemple d’une telle diversité de pseudonymes ». La cause, l’artiste est lié « par contrat avec un marchand de tableaux ». Alors, il imagine un jeu de cache-cache pour peindre et vivre de sa peinture, autant qu’il est possible.
Eugène Galien Laloue s’est placé sur la Place Saint Michel dans le 6e arrondissement, mais il tourne le dos à la fontaine. Il dirige son regard vers la rue Danton, le Palais de Justice et le boulevard de la Cité.
Au centre, au premier plan, un réverbère parisien, en fonte, conique, se dresse fièrement et éclaire le chemin des passants. Il est allumé. C’est la fin de l’après-midi. Trois arbres, sur le trottoir de gauche, montrent leurs feuilles vertes. C’est le printemps. Il a plu. Le sol brille sous la moire, giboulées de mars ou bien pluie d’avril ou de mai ? Il y a du monde sur la place et sur la chaussée, à gauche, rue Danton , il est autour de 18 heures.
Tout le monde vient et se mélange. Deux femmes âgées, sur le droite, traversent le boulevard Saint Michel. Deux bourgeoises, bien habillées, de dos, élégantes sous leur manteau au col de fourrure, marchent séparément, de part et d’autre de l’éclairage, vers le quai des grands augustins, les pas rythmés. L’artiste lui-même suggère leur démarche chaloupée. Une femme de province, accompagnée d’un enfant, porte une tenue régionale. Les passants se pressent, des hommes ont la tête couverte d’un haut de forme ou d’un chapeau, l’un a besoin d’une canne, un autre solitaire, en redingote, semble attendre son rendez-vous, au pied du lampadaire. Attend-il en vain ? Un lapin ? La foule réunit plusieurs générations et classes sociales.
A gauche, deux colonnes Morris, l’une au premier plan, sur la place, l’autre sur le quai, à proximité du Pont Saint-Michel. Le théâtre attire. Des spectacles sont montés. Les colonnes ont été implantées pour pallier l’affichage sauvage. Elles sont là pour informer. La vie parisienne, c’est savoir s’amuser tout en sachant travailler.
A l’angle du quai et du boulevard, une brasserie est implantée. Du premier étage, les clients doivent pouvoir apercevoir la cathédrale Notre-Dame. C’est le début de l’automobile mais les calèches sont plus nombreuses et ce sont deux fiacres qui se croisent à l’angle du quai et du boulevard. Et sur le boulevard du Palais s’engage un moyen de transport plus massif, probablement l'Arpajonnais ligne qui relie la ville d’Arpajon aux Halles, au cœur de Paris.
Au fond, le Palais de Justice, la Préfecture de Police et le dôme du tribunal de commerce, sont éclairés par le soleil couchant. Le ciel est rose et nuageux. La flèche de la Saint Chapelle le transperce.
Une carriole de marchande de 4 saisons figure en bas à gauche du tableau à côté de signature du peintre sous son nom patronymique. Les petits métiers ont leur place dans la vie parisienne.
L’artiste rend compte du mouvement par le flou et le voile, parfaitement maîtrisés, caractéristique de son talent. Ce voile couvre la scène, la pluie vient de cesser.
Eugène Galien Laloue s’est placé sur la Place Saint Michel dans le 6e arrondissement, mais il tourne le dos à la fontaine. Il dirige son regard vers la rue Danton, le Palais de Justice et le boulevard de la Cité.
Au centre, au premier plan, un réverbère parisien, en fonte, conique, se dresse fièrement et éclaire le chemin des passants. Il est allumé. C’est la fin de l’après-midi. Trois arbres, sur le trottoir de gauche, montrent leurs feuilles vertes. C’est le printemps. Il a plu. Le sol brille sous la moire, giboulées de mars ou bien pluie d’avril ou de mai ? Il y a du monde sur la place et sur la chaussée, à gauche, rue Danton , il est autour de 18 heures.
Tout le monde vient et se mélange. Deux femmes âgées, sur le droite, traversent le boulevard Saint Michel. Deux bourgeoises, bien habillées, de dos, élégantes sous leur manteau au col de fourrure, marchent séparément, de part et d’autre de l’éclairage, vers le quai des grands augustins, les pas rythmés. L’artiste lui-même suggère leur démarche chaloupée. Une femme de province, accompagnée d’un enfant, porte une tenue régionale. Les passants se pressent, des hommes ont la tête couverte d’un haut de forme ou d’un chapeau, l’un a besoin d’une canne, un autre solitaire, en redingote, semble attendre son rendez-vous, au pied du lampadaire. Attend-il en vain ? Un lapin ? La foule réunit plusieurs générations et classes sociales.
A gauche, deux colonnes Morris, l’une au premier plan, sur la place, l’autre sur le quai, à proximité du Pont Saint-Michel. Le théâtre attire. Des spectacles sont montés. Les colonnes ont été implantées pour pallier l’affichage sauvage. Elles sont là pour informer. La vie parisienne, c’est savoir s’amuser tout en sachant travailler.
A l’angle du quai et du boulevard, une brasserie est implantée. Du premier étage, les clients doivent pouvoir apercevoir la cathédrale Notre-Dame. C’est le début de l’automobile mais les calèches sont plus nombreuses et ce sont deux fiacres qui se croisent à l’angle du quai et du boulevard. Et sur le boulevard du Palais s’engage un moyen de transport plus massif, probablement l'Arpajonnais ligne qui relie la ville d’Arpajon aux Halles, au cœur de Paris.
Au fond, le Palais de Justice, la Préfecture de Police et le dôme du tribunal de commerce, sont éclairés par le soleil couchant. Le ciel est rose et nuageux. La flèche de la Saint Chapelle le transperce.
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Galien Laloue Eugène (1854-1941) La Place Saint-Michel - Maître Etienne Laurent à Vichy.
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Articles sur la Place Saint-Michel :
- 9 mai 2013 : Les riverains fêtent le départ du kiosque Saint-Michel.
- 22 février 2013 : Le kiosque a quitté la place Saint-Michel.
- 12 décembre 2012 : David-Hervé Boutin : "Mea Culpa au nom de la municipalité".
- 10 décembre 2012 : Que se passe-t-il entre la mairie du 6e arrondissement et l'association des riverains et des commerçants de la place Saint-Michel ?
- 27 octobre 2012 : Concession Place Saint Michel : les questions et propositions des commerçants.
- 26 octobre 2012 : Jean-Pierre Lecoq accusé de mentir.
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