Entre 200 et 400 salariés de La Redoute ont manifesté mardi 28 janvier dernier devant la gare de Lille Flandres. « Des garanties sociales pour tous les salariés », « Non aux licenciements à La Redoute », etc. Les 1 200 suppressions de postes prévues par les futurs repreneurs de l’entreprise de vente par correspondance (VPC) ont du mal à passer auprès des salariés. Une énième affaire de restructuration certes, mais dont les enjeux économiques pour l’entreprise phare du secteur VPC sont cruciaux.
Après presque 5 ans d’attente pour trouver des repreneurs intéressés, le groupe français Kering, dirigé par François-Henri Pinault, a finalement cédé La Redoute à la fin de l’année dernière. Les salariés, inquiets, s’attendent à ce que cette restructuration s’accompagne d’un plan de suppression d’emplois et tous, soutenus par la maire de Lille Martine Aubry, pointent du doigt le même fautif : Kering, en la personne de François-Henri Pinault. « Kering a laissé La Redoute s’enfoncer. On leur avait dit depuis 2008 de se bouger sur l’informatique, la logistique et la formation », accuse la maire. Investir 400 millions d’euros entre 2009 et 2013, et encore 315 millions d’euros pour la recapitalisation de l’entreprise cette année, Kering a une drôle de façon de laisser tomber l’entreprise.
« La Redoute a un savoir-faire qui permet sa pérennité et son avenir industriel », a assuré François-Henri Pinault à Martine Aubry, mais « la cession et la poursuite de la transformation sont vitales » pour La Redoute, a-t-il ajouté. Il ne faut en effet pas oublier que si Kering se sépare de « la vieille dame » de la vente par correspondance, c’est bel et bien pour confirmer son changement de cap dans le luxe et le sport et s’éloigner de ses activités grand public d’autrefois. « Choisir le projet », « minimiser l’impact sur l’emploi » et « l’étaler dans le temps », tels étaient les désirs de Kering pour cette opération.
Aujourd’hui, les deux heureux élus, Nathalie Balla, PDG du groupe depuis 2009, et Éric Courteille, secrétaire général de Redcats, annoncent 1178 suppressions de postes dont moins de 700 licenciements secs. « Nous allons tout faire pour limiter au maximum les départs contraints en ayant recours aux préretraites, en ouvrant un plan de départ volontaire qui offrira des conditions très intéressantes et en y associant des plans de formations ». Par ces déclarations, Nathalie Balla confirme être sur la même longueur d’onde que François-Henri Pinault : La Redoute est une entreprise avec un potentiel de reprise élevé, mais sans une restructuration immédiate, l’entreprise n’aura aucune chance de renouer avec la croissance.
Fondée en 1873, La Redoute est aujourd’hui loin de ses heures de gloire. Représentant 51 % du marché VPC en 2008, l’enseigne atteint désormais difficilement les 40 % de parts de marché. « On a été des pionniers du Web, comme on l’avait été du Minitel. Mais tout va tellement vite… Nous n’avons pas vu arriver Amazon ou Sarenza », explique Alain Dieudonné, délégué CFE-CGC de La Redoute. L’ascension des géants du marché VPC d’aujourd’hui a effectivement été fulgurante, mais ce n’est pas la seule raison de la descente aux enfers de La Redoute. La croissance de marques modernes et efficaces comme H&M et Zara montre un problème de rythme (ou d’époque) chez La Redoute.
Avec seulement deux collections par an, contre 4 à 6 pour les concurrents, et 14 millions de catalogues imprimés par an (que peu de personnes lisent encore), La Redoute doit aujourd’hui évoluer. Ce renouvellement passera par un plan de restructuration nécessitant des suppressions d’emplois. Un sacrifice difficile soit, mais n’oublions pas que si 700 personnes sont licenciées aujourd’hui, c’est pour qu’environ 3 000 autres personnes puissent garder leur emploi.
« La Redoute a un savoir-faire qui permet sa pérennité et son avenir industriel », a assuré François-Henri Pinault à Martine Aubry, mais « la cession et la poursuite de la transformation sont vitales » pour La Redoute, a-t-il ajouté. Il ne faut en effet pas oublier que si Kering se sépare de « la vieille dame » de la vente par correspondance, c’est bel et bien pour confirmer son changement de cap dans le luxe et le sport et s’éloigner de ses activités grand public d’autrefois. « Choisir le projet », « minimiser l’impact sur l’emploi » et « l’étaler dans le temps », tels étaient les désirs de Kering pour cette opération.
Aujourd’hui, les deux heureux élus, Nathalie Balla, PDG du groupe depuis 2009, et Éric Courteille, secrétaire général de Redcats, annoncent 1178 suppressions de postes dont moins de 700 licenciements secs. « Nous allons tout faire pour limiter au maximum les départs contraints en ayant recours aux préretraites, en ouvrant un plan de départ volontaire qui offrira des conditions très intéressantes et en y associant des plans de formations ». Par ces déclarations, Nathalie Balla confirme être sur la même longueur d’onde que François-Henri Pinault : La Redoute est une entreprise avec un potentiel de reprise élevé, mais sans une restructuration immédiate, l’entreprise n’aura aucune chance de renouer avec la croissance.
Fondée en 1873, La Redoute est aujourd’hui loin de ses heures de gloire. Représentant 51 % du marché VPC en 2008, l’enseigne atteint désormais difficilement les 40 % de parts de marché. « On a été des pionniers du Web, comme on l’avait été du Minitel. Mais tout va tellement vite… Nous n’avons pas vu arriver Amazon ou Sarenza », explique Alain Dieudonné, délégué CFE-CGC de La Redoute. L’ascension des géants du marché VPC d’aujourd’hui a effectivement été fulgurante, mais ce n’est pas la seule raison de la descente aux enfers de La Redoute. La croissance de marques modernes et efficaces comme H&M et Zara montre un problème de rythme (ou d’époque) chez La Redoute.
Avec seulement deux collections par an, contre 4 à 6 pour les concurrents, et 14 millions de catalogues imprimés par an (que peu de personnes lisent encore), La Redoute doit aujourd’hui évoluer. Ce renouvellement passera par un plan de restructuration nécessitant des suppressions d’emplois. Un sacrifice difficile soit, mais n’oublions pas que si 700 personnes sont licenciées aujourd’hui, c’est pour qu’environ 3 000 autres personnes puissent garder leur emploi.
Note de la rédaction de Paris Tribune à propos du texte participatif :
L'annonce de 700 licenciements secs et 1178 suppressions de postes à La Redoute, propriété du groupe Kering, ex-Pinault-Printemps-Redoute, une holding aux nombreux groupes et marques, a coïncidé avec l'annonce par François Hollande d'un "pacte de responsabilité" entre l'Etat et les entreprises pour faire reculer le chômage en France. Si les entreprises ne créent pas d'emplois et en suppriment, le Président pourrait être tenté de dire que son plan de redressement de la France ne fonctionne pas à cause des entreprises.
L'annonce de 700 licenciements secs et 1178 suppressions de postes à La Redoute, propriété du groupe Kering, ex-Pinault-Printemps-Redoute, une holding aux nombreux groupes et marques, a coïncidé avec l'annonce par François Hollande d'un "pacte de responsabilité" entre l'Etat et les entreprises pour faire reculer le chômage en France. Si les entreprises ne créent pas d'emplois et en suppriment, le Président pourrait être tenté de dire que son plan de redressement de la France ne fonctionne pas à cause des entreprises.
Ndlr : aucune photo déposée avec le texte - Crédit © Butch - Fotolia.