Ils sont deux têtes de liste pour les élections territoriales 2023 à qui la présidente de contrôle des élections a demandé d’aller changer d’habit avant de pouvoir aller voter.
Selon TNTV, la chaîne d’information locale de la collectivité d’outre-mer de la Polynésie française, deux candidats ont été contraint d‘aller se rhabiller au nom de l’équité, pour respecter strictement le code électoral : aucune couleur aux couleurs d’un parti politique.
Puis la règle change pendant les opérations électorales : il est possible de porter des vêtements de couleur, quand bien même elles seraient aux couleurs des partis politiques.
La raison est relayée par la chaîne d’infos en direct et elle fait réfléchir : si les couleurs sont interdites les unes après les autres, si un parti choisit à l’avenir le blanc ou le noir, alors comment s’habiller pour aller voter ?
Ce revirement est surprenant : si la présidente, un magistrat vice-présidente de la Cour d’Appel de Papeete / Tribunal de première instance de Papeete, chargée du contrôle des élections n’a pas continué à faire la chasse aux chemises, tricots et robes de couleurs, cela peut signifier qu’elle a considéré qu’elle a excédé les pouvoirs qui lui ont été donnés et que le fait que des personnes ont du changer de vêtement pour pouvoir aller voter pouvait avoir des implications juridiques.
L‘annulation des contrôles sur les tenues vestimentaires faits aux yeux de tous et devant les caméras de TNTV devrait-elle être demandée ?
En effet, il s’agit de contrôles rendus à la demande de qui exactement, et, de surcroît, sans débat contradictoire avec les personnes concernées qui ont du aller se rhabiller pour pouvoir accomplir leur devoir de citoyen français.
Si les élections territoriales en Polynésie française révèlent toujours des surprises, celle-ci serait de taille.
Illustrations :
Captures d’écran du JT du 16 avril 2023.