Matthieu Lamarre responsable du service presse de la Mairie de Paris de mai 2014 à septembre 2016 © VD Paris Tribune.
Qui est-il ? « Qui est l'ancien collaborateur qui en veut au Modem ? » Posée le 9 juin 2017 dans Paris Tribune, c'est dans deux articles du JDD, puis sur C News, que l'on trouve des réponses et un alias : Matthieu L.
Paris Tribune vous propose de partir à la découverte de ce communicant hors pair et d'en percevoir toute la force et l'originalité. En quelques séquences, entrez dans la compréhension de son parcours. Qui est Matthieu Lamarre alias Matthieu L. ?
Paris Tribune vous propose de partir à la découverte de ce communicant hors pair et d'en percevoir toute la force et l'originalité. En quelques séquences, entrez dans la compréhension de son parcours. Qui est Matthieu Lamarre alias Matthieu L. ?
Le plus connu des anonymes
« Un ancien collaborateur (du Modem), de 2010 à une date inconnue, est venu voir les juges (...) Le résultat des courses : le Parquet de Paris annonce le vendredi 9 juin 2017 qu'une enquête préliminaire pour « abus de confiance et recel de ce délit » vient d'être confiée à la brigade anti corruption de la police judiciaire ».
Paris Tribune, « Qui est l'ancien collaborateur qui en veut au Modem ? » le 9 juin 2017.
« Je ne souhaite pas m'exprimer. Ma démarche est privée (...) (J'ai) pris (mes) responsabilités devant la justice ». Son histoire, dit-il, est assez simple (...) En apprenant fin mai qu'une enquête judiciaire était ouverte sur des emplois d'attachés parlementaires visant le MoDem, ce jeune homme a replongé dans ses archives. Il a estimé qu'il pourrait se retrouver dans le collimateur (de la justice) et a décidé de prendre les devants (...) Matthieu L. (...) ».
Le Journal du Dimanche, « L'homme qui accuse le MoDem » le 11 juin 2017.
Jean-Pierre Elkabbach :
« Le Journal du Dimanche citait Matthieu L. (...) Vous, vous savez qui c'est ? »
François Bayrou :
« (Rires) Non seulement je sais qui c'est, mais vous le savez, tout le monde le sait ! »
Jean-Pierre Elkabbach :
« Donnez le nom ! Qui va le donner le nom ? Qui ? On va rester dans le brouillard ? »
François Bayrou :
« Vous allez le donner si vous faites votre travail ! »
Jean-Pierre Elkabbach :
« C'est une opération politique ? »
François Bayrou :
« Oui, vous l'avez dit »
Jean-Pierre Elkabbach :
« Ce Matthieu L. (...) a travaillé avec vous »
François Bayrou :
« Oui (...) Il est un des collaborateurs directs de la Maire de Paris ».
C News, François Bayrou invité politique de Jean-Pierre Elkabbach le 13 juin 2017.
Matthieu Lamarre alias Matthieu L.
« Matthieu Lamarre, un ex-salarié, a allumé la mèche le 7 juin ».
Le Parisien, « Assistants parlementaires : les affaires qui visent Bayrou et le Modem » le 14 juin 2017.
« Matthieu Lamarre, 28 ans (...) Conséquence des aveux de ce jeune homme qui travaille désormais à la mairie de Paris auprès d’Anne Hidalgo, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « abus de confiance et recel de ce délit ».
Les InRocks, « Qui est Matthieu Lamarre, l’homme qui fait trembler Bayrou et le MoDem ? » le 15 juin 2017.
Quelques repères
Matthieu Lamarre rompt avec une communauté pour en rejoindre une autre. Il est recruté par la Mairie de Paris en mai 2014 après un licenciement pour faute grave au Modem, raconte la presse dans un florilège d'articles publiés pendant la campagne des municipales :
Metro News : « Matthieu Lamarre (Modem) : pourquoi je soutiens Anne Hidalgo ».
Le Figaro : « Matthieu Lamarre, directeur de la communication du parti de François Bayrou, soutient la candidate socialiste en dénonçant l'absence de « discours de vérité » chez NKM ».
Le Parisien : « Municipales à Paris : le Modem ironise sur le ralliement d'un des siens à Hidalgo »
L'AFP dans Libération : « Au cours des derniers mois, Matthieu Lamarre a fait des "pieds et des mains" […] pour obtenir […] une place éligible », mais « personne n’a voulu de lui », avait expliqué le porte-parole du Modem, Yann Wehrling, élu depuis conseiller de Paris ».
Metro News : « Matthieu Lamarre (Modem) : pourquoi je soutiens Anne Hidalgo ».
Le Figaro : « Matthieu Lamarre, directeur de la communication du parti de François Bayrou, soutient la candidate socialiste en dénonçant l'absence de « discours de vérité » chez NKM ».
Le Parisien : « Municipales à Paris : le Modem ironise sur le ralliement d'un des siens à Hidalgo »
L'AFP dans Libération : « Au cours des derniers mois, Matthieu Lamarre a fait des "pieds et des mains" […] pour obtenir […] une place éligible », mais « personne n’a voulu de lui », avait expliqué le porte-parole du Modem, Yann Wehrling, élu depuis conseiller de Paris ».
Que peut-on dire de lui ?
Il a été journaliste, il participe aux campagnes présidentielles et législatives de François Bayrou en 2007 et 2012, il est directeur de campagne des municipales du MoDem en 2008 à Bures-sur-Yvette dans l'Essonne. Il est élu adjoint au maire dans la commune avant d'être démissionnaire pour vivre et travailler pour le Modem à temps plein.
Il travaille alors en coordination avec Jean-François Martins, cadre du MoDem et élu au conseil de Paris qui décide de soutenir la socialiste Anne Hidalgo.
En mai 2014, Matthieu Lamarre devient Chef du service presse dès l'élection d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris.
Il travaille alors en coordination avec Jean-François Martins, cadre du MoDem et élu au conseil de Paris qui décide de soutenir la socialiste Anne Hidalgo.
« Il est évidemment suspendu du MoDem et sera exclu prochainement », avait ajouté Matthieu Lamarre, directeur de la communication du parti ».
Le Monde, « Le MoDem n'accable pas Jean-François Martins, rallié à Anne Hidalgo » 6 janvier 2014.
En mai 2014, Matthieu Lamarre devient Chef du service presse dès l'élection d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris.
« C'est le deuxième cadre du parti centriste à rejoindre Anne Hidalgo. Ancien élu MoDem et lui même ancien responsable du service de presse de François Bayrou, Jean-François Martins a été élu adjoint au maire de Paris en charge des Sports et du Tourisme ».
Le Figaro, « Matthieu Lamarre, un ex-conseiller de Bayrou à la tête du service de presse d'Hidalgo » 7 mai 2014.
Matthieu Lamarre chef du service presse de l'Hôtel de Ville de Paris de mai 2014 à septembre 2016 © VD Paris Tribune.
Son premier contact avec la presse municipale est houleux. Matthieu Lamarre veut assister à l'entretien de Nathalie Kosciusko-Morizet avec les journalistes en marge du conseil de Paris. A ceux qui lui demandent de les laisser seuls avec la cheffe de l'opposition municipale, il botte en touche et indique que la rencontre doit alors se faire dans une autre salle. ll faut toute la détermination des journalistes pour qu'il quitte la salle de presse.
A son actif, le Journal du Dimanche publie régulièrement des scoops de la Mairie de Paris. Les élus parisiens apprennent méthodiquement dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical d'envergure nationale les projets municipaux et départementaux d'Anne Hidalgo.
Les journalistes du Petit Journal de Yann Barthès, encore diffusé sur Canal Plus, raréfient également leurs reportages humoristiques sur les séances du conseil de Paris, jusqu'à les faire disparaître du PAF (paysage audiovisuel français).
On y voyait, dans le générique, des fonctionnaires de la ville de Paris se limer les ongles pendant les séances du conseil de Paris, ainsi que moult reportages sur les échanges souvent vifs entre élus de la majorité et de l'opposition municipale.
Des journalistes se font taper sur les doigts, etc...
Des employés du service de presse indiquent de leur côté qu'ils lui sont reconnaissant car il leur a donné davantage de moyens et d'autonomie pour travailler.
En septembre 2016, il prend du galon. Il présente à Anne Hidalgo une jeune femme sans que la Maire ne sache qui elle est, avait-il répondu à Paris Tribune : Clara Paul-Zamour, fille du député PS frondeur Christian Paul, en provenance du cabinet de Bernard Cazeneuve. Elle devient chef du service presse. Matthieu Lamarre entre au cabinet de la Maire pour gérer sa communication, le prédécesseur étant parti à l'Elysée.
A son actif, le Journal du Dimanche publie régulièrement des scoops de la Mairie de Paris. Les élus parisiens apprennent méthodiquement dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical d'envergure nationale les projets municipaux et départementaux d'Anne Hidalgo.
Les journalistes du Petit Journal de Yann Barthès, encore diffusé sur Canal Plus, raréfient également leurs reportages humoristiques sur les séances du conseil de Paris, jusqu'à les faire disparaître du PAF (paysage audiovisuel français).
On y voyait, dans le générique, des fonctionnaires de la ville de Paris se limer les ongles pendant les séances du conseil de Paris, ainsi que moult reportages sur les échanges souvent vifs entre élus de la majorité et de l'opposition municipale.
Des journalistes se font taper sur les doigts, etc...
Des employés du service de presse indiquent de leur côté qu'ils lui sont reconnaissant car il leur a donné davantage de moyens et d'autonomie pour travailler.
En septembre 2016, il prend du galon. Il présente à Anne Hidalgo une jeune femme sans que la Maire ne sache qui elle est, avait-il répondu à Paris Tribune : Clara Paul-Zamour, fille du député PS frondeur Christian Paul, en provenance du cabinet de Bernard Cazeneuve. Elle devient chef du service presse. Matthieu Lamarre entre au cabinet de la Maire pour gérer sa communication, le prédécesseur étant parti à l'Elysée.
« Retour de flammes »
La communication de Matthieu L. est scandée par plusieurs articles indiquant qu'il souhaite garder l'anonymat. Aux journalistes qui lui posent des questions, il demande de la compréhension. Las, la priorité à l'information se fait pressante. Son identité est révélée et son image de communicant en prend un coup.
Un comble pour un ancien journaliste et le « Monsieur Communication » d'Anne Hidalgo.
Des questions restent en suspens : pourquoi Matthieu Lamarre n'a-t-il pas porté plainte ? S'agit-il d'une dénonciation ? Agit-il en tant que lanceur d'alerte ? Si l'affaire est avérée, devra-t-il rembourser les sommes indûment perçues ? A-t-il négocié quelque chose ? Autant de questions qui trouveront des réponses tout au long de la procédure.
« L'homme qui a mis le feu judiciairement à la maison MoDem doit maintenant se protéger du retour de flammes ».
Le Parisien, « Assistants parlementaires : les affaires qui visent Bayrou et le Modem » le 14 juin 2017.
« Aujourd'hui, il se dit dépassé par la tournure prise par l’affaire ».
Les InRocks, « Qui est Matthieu Lamarre, l’homme qui fait trembler Bayrou et le MoDem ? » le 15 juin 2017.
Un comble pour un ancien journaliste et le « Monsieur Communication » d'Anne Hidalgo.
Des questions restent en suspens : pourquoi Matthieu Lamarre n'a-t-il pas porté plainte ? S'agit-il d'une dénonciation ? Agit-il en tant que lanceur d'alerte ? Si l'affaire est avérée, devra-t-il rembourser les sommes indûment perçues ? A-t-il négocié quelque chose ? Autant de questions qui trouveront des réponses tout au long de la procédure.
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Matthieu Lamarre entendu comme témoin dans l'affaire du MoDem. Qui est l'ancien collaborateur qui en veut au Modem ? La bataille pour Paris a commencé.