François Fournier : un nom facile à porter. Ou pas. C’est selon. Tout dépend si les interlocuteurs savent à qui ils ont affaire : le beau-frère du Président de la République.
François Fournier, beau-frère de Nicolas Sarkozy.
Le patron des sociétés Villerville Finance (une SARL unipersonnelle créée en 2009 et radiée en mai 2011) et Villerville Finance SAS (société unipersonnelle créée en 2007) est non seulement le beau-frère de Nicolas Sarkozy mais aussi un homme d’affaires qui dispose d’un solide réseau.
Cet énarque (promotion Pierre Mendès France, 1976-1978) est un dirigeant de banque, ancien responsable à la direction du Trésor. Il quitte la banque Lheman Brothers quelques mois avant que le système bancaire ne s’écroule. A la tête de Villerville Finance, il dispose de relais sur tous les continents. Le Proche-Orient n’est pas oublié, et plus proche de la France : la Libye.
Peu avant la crise libyenne, en 2009, François Fournier est en affaires avec la société ATC dirigée par Youssef Zarrouk, un homme d’affaires franco-tunisien (que l’on dit également luxembourgeois) qui a ses habitudes dans un palace parisien au cœur de Paris, près du cœur du pouvoir : le quartier de l’Elysée. L’objectif : vendre une holding française spécialisée dans l’agriculture en Afrique à un fond d’investissement libyen (LAICO, the Libyan African Investment Company, le fond d’investissement libyen en Afrique). Il s’agit de la société SOMDIAA (Société d’Organisation, de Management et de Développement des Industries Alimentaires et Agricoles) appartenant à la famille Villegrain. En 2010, le chiffre d’affaires de la SOMDIAA atteint 152.068.000 euros.
François Fournier, mandaté par SOMDIAA, est donc à la recherche d’un moyen sûr et rapide de vendre la holding française aux Libyens avant la fin de l’année 2009. Montant de la vente : environ 250 millions d’euros.
La rémunération réservée à son intermédiaire côté libyen, Youssef Zarrouk, en cas de succès de l’opération : 10 millions d’euros.
L’enquête de Paris Tribune ne fait que débuter. Si l’intermédiaire de François Fournier espère gagner 10 millions d’euros, la question de la rémunération de François Fournier se pose : combien le beau-frère de Nicolas Sarkozy espère-t-il toucher en cas de succès, et pour quelles prestations précises ? Quel est le travail de chacun ?
Les choses ne se passent pas aussi rapidement que prévu et François Fournier contacte, sans intermédiaire cette fois, un autre fond d’investissement libyen : le Fond pour le développement économique et social (cf en pièce jointe, la lettre à la date incomplète de Villerville Finance), pour lui proposer la vente potentielle de 80% du capital de la SOMDIAA ainsi qu’une participation à l’augmentation de capital à hauteur de 100 millions d’euros. Le beau-frère de Nicolas Sarkozy en appelle aussi à un proche du fils de Mouammar Kaddafi, Seif El-Islam, pour que l’affaire soit traitée dans les délais.
Depuis 6 mois, la Libye est devenu un pays en guerre, et la France intervient militairement. La famille Sarkozy est-elle elle-même en guerre contre la famille Kaddafi ? L’enquête de Paris Tribune se poursuit. A suivre…
Cet énarque (promotion Pierre Mendès France, 1976-1978) est un dirigeant de banque, ancien responsable à la direction du Trésor. Il quitte la banque Lheman Brothers quelques mois avant que le système bancaire ne s’écroule. A la tête de Villerville Finance, il dispose de relais sur tous les continents. Le Proche-Orient n’est pas oublié, et plus proche de la France : la Libye.
Peu avant la crise libyenne, en 2009, François Fournier est en affaires avec la société ATC dirigée par Youssef Zarrouk, un homme d’affaires franco-tunisien (que l’on dit également luxembourgeois) qui a ses habitudes dans un palace parisien au cœur de Paris, près du cœur du pouvoir : le quartier de l’Elysée. L’objectif : vendre une holding française spécialisée dans l’agriculture en Afrique à un fond d’investissement libyen (LAICO, the Libyan African Investment Company, le fond d’investissement libyen en Afrique). Il s’agit de la société SOMDIAA (Société d’Organisation, de Management et de Développement des Industries Alimentaires et Agricoles) appartenant à la famille Villegrain. En 2010, le chiffre d’affaires de la SOMDIAA atteint 152.068.000 euros.
François Fournier, mandaté par SOMDIAA, est donc à la recherche d’un moyen sûr et rapide de vendre la holding française aux Libyens avant la fin de l’année 2009. Montant de la vente : environ 250 millions d’euros.
La rémunération réservée à son intermédiaire côté libyen, Youssef Zarrouk, en cas de succès de l’opération : 10 millions d’euros.
L’enquête de Paris Tribune ne fait que débuter. Si l’intermédiaire de François Fournier espère gagner 10 millions d’euros, la question de la rémunération de François Fournier se pose : combien le beau-frère de Nicolas Sarkozy espère-t-il toucher en cas de succès, et pour quelles prestations précises ? Quel est le travail de chacun ?
Les choses ne se passent pas aussi rapidement que prévu et François Fournier contacte, sans intermédiaire cette fois, un autre fond d’investissement libyen : le Fond pour le développement économique et social (cf en pièce jointe, la lettre à la date incomplète de Villerville Finance), pour lui proposer la vente potentielle de 80% du capital de la SOMDIAA ainsi qu’une participation à l’augmentation de capital à hauteur de 100 millions d’euros. Le beau-frère de Nicolas Sarkozy en appelle aussi à un proche du fils de Mouammar Kaddafi, Seif El-Islam, pour que l’affaire soit traitée dans les délais.
Depuis 6 mois, la Libye est devenu un pays en guerre, et la France intervient militairement. La famille Sarkozy est-elle elle-même en guerre contre la famille Kaddafi ? L’enquête de Paris Tribune se poursuit. A suivre…
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