Après tout, les boulangers, les bouchers, les marchands, les cafetiers, les médecins, les cheminots, les artistes, les entrepreneurs travaillent autant sinon plus que les fonctionnaires, les instituteurs, les maires ou les parlementaires. Sauf quand ces derniers travaillent sur le régime dérogatoire à l’interdiction de travailler le dimanche dans 500 lieux clairement identifiés.
Le bilan des débats parlementaires n’est pas très brillant. La gauche se rebiffe contre le travail le dimanche, face à une droite qui ne dit mot, le petit doigt sur le pantalon. Les débats n’ont jamais été aussi peu mobilisateurs. Bon nombre de personnes travaillent le dimanche : les aiguilleurs du ciel, les agents de propreté, les aides-soignants, les journalistes, les prêtres, les serveurs aux terrasses. Ils récupèrent des jours de congés et autres avantages. On ne dira pas au projectionniste d’une salle de cinéma de ne pas travailler le dimanche. Ni au guichetier du musée, ni au producteur venant spécialement à Paris vendre ses fruits et légumes. Mais on leur dira que c'est triste de ne pas pouvoir profiter du repos dominical.
On voit ainsi resurgir de vieux réflexes, à peine déguisés, comme la mauvaise foi et la démagogie. Tous occupés à la seule question « pour ou contre le travail dominical », les hommes politiques et les syndicats ne semblent pas se rendre compte que le travail le dimanche, qui peut être une source d’abus, est depuis longtemps la base même de notre vie en société. Lorsque l’on jouit d'un avantage, comme celui de profiter de son dimanche, c’est bien parce qu’un autre travaille à cela.
Le bilan des débats parlementaires n’est pas très brillant. La gauche se rebiffe contre le travail le dimanche, face à une droite qui ne dit mot, le petit doigt sur le pantalon. Les débats n’ont jamais été aussi peu mobilisateurs. Bon nombre de personnes travaillent le dimanche : les aiguilleurs du ciel, les agents de propreté, les aides-soignants, les journalistes, les prêtres, les serveurs aux terrasses. Ils récupèrent des jours de congés et autres avantages. On ne dira pas au projectionniste d’une salle de cinéma de ne pas travailler le dimanche. Ni au guichetier du musée, ni au producteur venant spécialement à Paris vendre ses fruits et légumes. Mais on leur dira que c'est triste de ne pas pouvoir profiter du repos dominical.
On voit ainsi resurgir de vieux réflexes, à peine déguisés, comme la mauvaise foi et la démagogie. Tous occupés à la seule question « pour ou contre le travail dominical », les hommes politiques et les syndicats ne semblent pas se rendre compte que le travail le dimanche, qui peut être une source d’abus, est depuis longtemps la base même de notre vie en société. Lorsque l’on jouit d'un avantage, comme celui de profiter de son dimanche, c’est bien parce qu’un autre travaille à cela.