Colloque organisé par l'association des Etudiants de Polynésie française à Paris (AEPF Paris) avec l'association des étudiants et stagiaires Kanak à Paris (AESK Paris) et le « Centre pour un Destin Commun » (CDC), ONG néo-calédonienne
« Colloque océanien : Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna » en direct sur Zoom de Papeete le 29 mars 2021 et le 30 mars 2021 de Nouméa et de Mata Utu - affiche réalisée par Vaimiti Metua - Tematua
Ce colloque se situe dans la stratégie du président de l'AEPF Paris qui porte, depuis la capitale, un intérêt croissant aux problématiques des « cousins » d'Océanie.
S'alliant à l'association des étudiants et stagiaires Kanak à Paris (AESK Paris) et à l'ONG apolitique néo-calédonienne Centre pour un Destin Commun (CDC), c'est plein d'entrain que l'AEPF Paris a organisé son premier « Colloque océanien » sur un sujet ardu, présenté en deux heures avec deux intervenants et une invitée : « Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna ».
Le colloque a réuni au bas mot 76 internautes, dont les intervenants, sans compter ceux qui écoutaient à plusieurs derrière un écran, tous réunis via un lien Zoom providentiel gratuit, le 29 mars 2021 de 22h20 à 00h 20 (heure de Paris), en accès libre, sans inscription requise.
Lors de la séance présidée par Tematai Le Gayic, président de l'AEPF Paris depuis le 28 novembre 2020, entouré de Kuelani Coux, de Christina Fiaavaui et de Sarah Pelage, sont intervenus Nivaleta Iloai, présidente de l'Assemblée Territoriale de Wallis et Futuna en direct de Mata Utu, Thierry Santa, 16e président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en direct de Nouméa, et Christelle Lehartel, ministre de l'Education, de la modernisation de l’administration en charge du numérique en direct de Papeete, représentant le président de Polynésie française Edouard Fritch, empêché par la préparation de ses visites, le lendemain de la conférence, au ministère de l'outre-mer, à l'Elysée puis à Matignon. Les représentants de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Wallis et Futuna, ainsi que tous les participants, ont chaleureusement exprimé leur reconnaissance aux étudiants pour l'organisation réussie de leur colloque.
« Cinq grands axes » identifiés par les étudiants interrogent la stratégie anti-Covid-19 mise en place dans chacun des trois territoires sous l'aspect institutionnel, technique et économique. Les trois intervenants répondent à tour de rôle, renseignant le public et les journalistes connectés sur la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les objectifs poursuivis.
Les informations livrées lors des échanges se résument dans le mot clé du colloque : « gestion », et aussi « mesures » et ... « étudiants » bien sûr !
S'alliant à l'association des étudiants et stagiaires Kanak à Paris (AESK Paris) et à l'ONG apolitique néo-calédonienne Centre pour un Destin Commun (CDC), c'est plein d'entrain que l'AEPF Paris a organisé son premier « Colloque océanien » sur un sujet ardu, présenté en deux heures avec deux intervenants et une invitée : « Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna ».
« Ces puissantes rêveries ont leur utilité morale, et par ces routes ardues on s'approche de la perfection idéale ».
Victor Hugo, Les Misérables, Tome 1 - Fantine, 1862, p. 96
Le colloque a réuni au bas mot 76 internautes, dont les intervenants, sans compter ceux qui écoutaient à plusieurs derrière un écran, tous réunis via un lien Zoom providentiel gratuit, le 29 mars 2021 de 22h20 à 00h 20 (heure de Paris), en accès libre, sans inscription requise.
Lors de la séance présidée par Tematai Le Gayic, président de l'AEPF Paris depuis le 28 novembre 2020, entouré de Kuelani Coux, de Christina Fiaavaui et de Sarah Pelage, sont intervenus Nivaleta Iloai, présidente de l'Assemblée Territoriale de Wallis et Futuna en direct de Mata Utu, Thierry Santa, 16e président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en direct de Nouméa, et Christelle Lehartel, ministre de l'Education, de la modernisation de l’administration en charge du numérique en direct de Papeete, représentant le président de Polynésie française Edouard Fritch, empêché par la préparation de ses visites, le lendemain de la conférence, au ministère de l'outre-mer, à l'Elysée puis à Matignon. Les représentants de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Wallis et Futuna, ainsi que tous les participants, ont chaleureusement exprimé leur reconnaissance aux étudiants pour l'organisation réussie de leur colloque.
« Cinq grands axes » identifiés par les étudiants interrogent la stratégie anti-Covid-19 mise en place dans chacun des trois territoires sous l'aspect institutionnel, technique et économique. Les trois intervenants répondent à tour de rôle, renseignant le public et les journalistes connectés sur la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les objectifs poursuivis.
Les informations livrées lors des échanges se résument dans le mot clé du colloque : « gestion », et aussi « mesures » et ... « étudiants » bien sûr !
La gestion
Nivaleta ILOAI, présidente de l'assemblée territoriale de Wallis et Futuna - « Colloque océanien : Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna » en direct sur Zoom de Mata Utu le 30 mars 2021 à 8h15 - Capture d'écran.
La notion de « gestion » formulée dans le titre du colloque reflète l'ambition des étudiants de couvrir, dans toute leur intégrité, tout le champ de l'organisation des solutions mises en oeuvre en pleine pandémie, d'où la question sur « les compétences et leur répartition entre les différents partenaires et institutions impliqués dans la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 », avec une interrogation :
En moins de sept minutes, les mille-feuilles institutionnels en Nouvelle-Calédonie, à Wallis et Futuna, et en Polynésie française sont rapidement cités et Sarah Pelage n'aura pas de réponse. La « co-gestion » avec l'Etat se fait discrète. Il semble évident que chacune des collectivités possède son propre fonctionnement dans un sens tantôt absolu tantôt relatif.
« L’adage bien connu « qui paye décide » et « qui décide paye » s’est-il appliqué dans cette gestion ? »
Sarah Pelage, trésorière de l'association des étudiants et stagiaires Kanak à Paris, étudiante en Droit, en classe préparatoire intégrée de l'ENA "Egalité des chances"
En moins de sept minutes, les mille-feuilles institutionnels en Nouvelle-Calédonie, à Wallis et Futuna, et en Polynésie française sont rapidement cités et Sarah Pelage n'aura pas de réponse. La « co-gestion » avec l'Etat se fait discrète. Il semble évident que chacune des collectivités possède son propre fonctionnement dans un sens tantôt absolu tantôt relatif.
Les mesures
Thierry SANTA, 16e président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie - « Colloque océanien : Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna » en direct sur Zoom de Nouméa le 30 mars 2021 à 7h15 - Capture d'écran.
La crise sanitaire ayant mis à mal la base de chaque politique et de chaque stratégie sociale et économique, les questions s'orientent vers les élément de référence et les critère d'appréciation des capacités ou des moyens utilisés :
Les réponses englobent le respect des gestes barrières et des mesures prises pour s'opposer à l'introduction du virus dans les îles. Les représentants de Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna expliquent la nécessité de « Sas sanitaire » pour rester « Covid Free » et de se faire vacciner en masse.
Ils expriment le souci de perfectionner la communication en direction de la population, effrayée par ce qui se dit sur les réseaux sociaux et récemment par l'annonce surprise de la suspension par le président de la République du vaccin AstraZeneca (vaccin suspendu du 15 au 18 mars, ndlr). Il s'avère que la façon dont la population réagit dépend dans une large mesure de l'approche choisie pour faire comprendre l'intérêt de la vaccination (à Wallis et Futuna, la population pose des questions - « quels sont les ingrédients contenus dans les vaccins ? » - et toutes les questions avec les réponses sont communiquées à l'ensemble de la population).
Dans les discussions, les intervenants tiennent à souligner que personne n'est obligé de se faire vacciner, alors que le colloque rappelle la nécessité d'atteindre des objectifs d'immunité collective en vaccinant d'ici le mois d'août-septembre entre 60 et 70 % de la population vaccinable (plus de 16 ans) en Nouvelle-Calédonie, ou encore, comme à Wallis et Futuna, en montrant l'exemple à la population en faisant vacciner les officiels. Ils mettent l'accent sur la planification d'un retour rapide à la normale, l'instrument le plus important et la condition fondamentale de la protection des emplois dans un contexte de perspectives de développement économique.
Répondant à la question sur la coopération régionale et les aides des pays anglophones, les intervenants indiquent les avoir mis en pause du fait de la pandémie mondiale. Il a été impossible pour la Nouvelle-Calédonie de mettre en place une bulle sanitaire avec la Nouvelle-Zélande. La seule bulle sanitaire existant actuellement est celle mise en oeuvre entre la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna.
Dans les discussions, des chiffres sont indiqués : 33.930 doses de vaccins ont été livrées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française sur les 69.810 doses envoyées en outre-mer, et 18.000 envoyées à Wallis et Futuna. D'où l'interpellation :
La question de l'égalité des femmes et des violences conjugales s'invitent. Thierry Santa reconnaît qu'en Nouvelle-Calédonie, il s'agit « vraiment d'un fléau » avec « une augmentation de 25 % des violences faites aux femmes pendant le confinement » (il indique des mesures prises lors de sa prise de fonction : amélioration des dispositions de prises de plaintes au commissariat, réseau de pharmacies pour permettre un signalement). Christelle Lehartel, ministre de l'Education en Polynésie française, reconnaît une « légère montée » des violences conjugales, avec une vente d'alcool interdite, rappelle-t-elle. A Wallis, Nivaleta Iloai, présidente de l'Assemblée territoriale, affirme qu'aucun cas de violences faites aux femmes n'est remonté jusqu'aux autorités chargées de coordonner la crise sanitaire.
En Nouvelle-Calédonie, le prêt accordé par l'Etat permet de financer le soutien à l'économie locale ; tous les dispositifs d'aide ont été reconduit en 2021 (chômage partiel) et le report du paiement des cotisations sociales est à l'étude.
A Wallis et Futuna, le prêt accordé par l'Etat permet de prêter aux entreprises avec deux ans d'activité au minimum et la présentation de deux bilans financiers, et des aides partielles pour les entreprises fermées.
En Polynésie française, Christelle Lehartel confirme l'aide à la fois par la Polynésie française et par l'Etat. Elle cite le travail accompli par la ministre du travail et du tourisme Nicole Bouteau, ainsi que, en « ce moment de calme », la formation au sein des entreprises et en direction des jeunes ayant perdu leur emploi. Elle révèle l'actualité du lendemain : « le président (Edouard Fritch, ndlr) est à Paris pour avoir un retour (...) parce que nous sommes en train de nous préparer pour ouvrir nos frontières ».
« Pourriez-vous nous exposer les différentes mesures sanitaires sur vos trois territoires et les raisons qui ont motivé ces choix ? »
Christina Fiaavaui, membre du Centre pour un Destin Commun, (CDC) étudiante en Droit et Philosophie à Paris.
Les réponses englobent le respect des gestes barrières et des mesures prises pour s'opposer à l'introduction du virus dans les îles. Les représentants de Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna expliquent la nécessité de « Sas sanitaire » pour rester « Covid Free » et de se faire vacciner en masse.
Ils expriment le souci de perfectionner la communication en direction de la population, effrayée par ce qui se dit sur les réseaux sociaux et récemment par l'annonce surprise de la suspension par le président de la République du vaccin AstraZeneca (vaccin suspendu du 15 au 18 mars, ndlr). Il s'avère que la façon dont la population réagit dépend dans une large mesure de l'approche choisie pour faire comprendre l'intérêt de la vaccination (à Wallis et Futuna, la population pose des questions - « quels sont les ingrédients contenus dans les vaccins ? » - et toutes les questions avec les réponses sont communiquées à l'ensemble de la population).
Dans les discussions, les intervenants tiennent à souligner que personne n'est obligé de se faire vacciner, alors que le colloque rappelle la nécessité d'atteindre des objectifs d'immunité collective en vaccinant d'ici le mois d'août-septembre entre 60 et 70 % de la population vaccinable (plus de 16 ans) en Nouvelle-Calédonie, ou encore, comme à Wallis et Futuna, en montrant l'exemple à la population en faisant vacciner les officiels. Ils mettent l'accent sur la planification d'un retour rapide à la normale, l'instrument le plus important et la condition fondamentale de la protection des emplois dans un contexte de perspectives de développement économique.
Répondant à la question sur la coopération régionale et les aides des pays anglophones, les intervenants indiquent les avoir mis en pause du fait de la pandémie mondiale. Il a été impossible pour la Nouvelle-Calédonie de mettre en place une bulle sanitaire avec la Nouvelle-Zélande. La seule bulle sanitaire existant actuellement est celle mise en oeuvre entre la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna.
Dans les discussions, des chiffres sont indiqués : 33.930 doses de vaccins ont été livrées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française sur les 69.810 doses envoyées en outre-mer, et 18.000 envoyées à Wallis et Futuna. D'où l'interpellation :
« Pourquoi la moitié des doses dédiées aux outre-mer ont-elles été données pour nos territoires alors que la population est la moins nombreuse ? Merci pour vos réponses. »
Kuelani Coux, chargée de mission des relations avec le Pacifique de l'AEPF Paris, Management à Sciences Po Paris - Junior Project Manager IT chez Safran (aéronautique, espace, défense)
« Il faut poser la question à l'Etat qui les donne gratuitement.
Pfizer est un vaccin un peu particulier, lourd à stocker à - 81°C et une durée courte pour l'utiliser, c'est un peu compliqué à gérer en terme de logistique. L'Etat nous envoie 10.000 vaccins par semaine, c'est donc une dynamique positive. C'est la seule explication que j'ai en tête. C'est une question à surtout poser à l'Etat. »
Pfizer est un vaccin un peu particulier, lourd à stocker à - 81°C et une durée courte pour l'utiliser, c'est un peu compliqué à gérer en terme de logistique. L'Etat nous envoie 10.000 vaccins par semaine, c'est donc une dynamique positive. C'est la seule explication que j'ai en tête. C'est une question à surtout poser à l'Etat. »
Thierry Santa, 16e président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
La question de l'égalité des femmes et des violences conjugales s'invitent. Thierry Santa reconnaît qu'en Nouvelle-Calédonie, il s'agit « vraiment d'un fléau » avec « une augmentation de 25 % des violences faites aux femmes pendant le confinement » (il indique des mesures prises lors de sa prise de fonction : amélioration des dispositions de prises de plaintes au commissariat, réseau de pharmacies pour permettre un signalement). Christelle Lehartel, ministre de l'Education en Polynésie française, reconnaît une « légère montée » des violences conjugales, avec une vente d'alcool interdite, rappelle-t-elle. A Wallis, Nivaleta Iloai, présidente de l'Assemblée territoriale, affirme qu'aucun cas de violences faites aux femmes n'est remonté jusqu'aux autorités chargées de coordonner la crise sanitaire.
Dans les échanges, le colloque permet de citer également les mesures mises en place pour soutenir l'économie.
« Quels sont les grands dispositifs mis en place pour soutenir l'économie ? Les prêts contractés : comment vont-ils être remboursés ? Le budget n'a pas été voté en Nouvelle-Calédonie, la Chambre Territoriale des Comptes doit proposer un budget et voir cela avec le Haut-Commissaire : comment peut-elle aider les entreprises sans avoir la main sur ce budget ? »
Tematai Le Gayic, président de l'AEPF Paris, étudiant en Histoire et Sciences politiques.
En Nouvelle-Calédonie, le prêt accordé par l'Etat permet de financer le soutien à l'économie locale ; tous les dispositifs d'aide ont été reconduit en 2021 (chômage partiel) et le report du paiement des cotisations sociales est à l'étude.
A Wallis et Futuna, le prêt accordé par l'Etat permet de prêter aux entreprises avec deux ans d'activité au minimum et la présentation de deux bilans financiers, et des aides partielles pour les entreprises fermées.
En Polynésie française, Christelle Lehartel confirme l'aide à la fois par la Polynésie française et par l'Etat. Elle cite le travail accompli par la ministre du travail et du tourisme Nicole Bouteau, ainsi que, en « ce moment de calme », la formation au sein des entreprises et en direction des jeunes ayant perdu leur emploi. Elle révèle l'actualité du lendemain : « le président (Edouard Fritch, ndlr) est à Paris pour avoir un retour (...) parce que nous sommes en train de nous préparer pour ouvrir nos frontières ».
Les étudiants
Christelle LEHARTEL, ministre de l'Education de Polynésie française - « Colloque océanien : Gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna » en direct sur Zoom de Papeete le 29 mars 2021 à 11h15 - Capture d'écran.
Le colloque étant organisé par des étudiants, l'intérêt est aussi de poser des questions qui intéressent au premier chef les étudiants. Une première demande d'information est formulée vingt-trois minutes après le début du colloque pour mettre l'accent sur un retour possible dans les familles sitôt les examens passés.
Les étudiants sont considérés comme un public spécifique qu'on ne peut pas traiter comme n'importe quel dossier.
En Nouvelle-Calédonie, la réponse est nette : comme lors du confinement en 2020 et a fortiori pour celui actuellement en cours, les étudiants savent qu'ils ne peuvent pas rentrer à l'exception de ceux qui ont terminé leurs études ou stages ou qui rencontrent des problèmes (psychologiques du fait du confinement, etc...).
A Wallis et Futuna, une réponse définitive n'a pas encore été tranchée « mais ça va venir ». En 2020, les étudiants non-prioritaires devaient rester en France métropolitaine. Ils percevaient une petite aide financières en contrepartie.
En Polynésie française, la question ne se pose pas pour le moment, et, hormis le retour pour motif impérieux autorisé, ou pas, par les services du Haut-Commissariat, il n'existe pas de procédure particulière mise en place pour le retour des étudiants en vacances. Christelle Lehartel présente la chargée de mission à la Vie étudiante qui transmettra les consignes quand elles seront connues, et ajoute : « la question se pose aussi pour les étudiants qui doivent arriver à Paris pour la rentrée prochaine ».
Une dernière interrogation non prévue à l'avance, semble-t-il, permet aux auditeurs d'obtenir des informations sur les perspectives d'avenir pour les étudiants originaires de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Wallis et Futuna, et d'avoir un scoop de la part de la ministre de l'Education de Polynésie française.
Sarah Pelage veut terminer le colloque par une « touche d’espoir » :
A Wallis et Futuna, « les besoins sont nombreux (...) pour le moment, les étudiants ont pris les mêmes filières et donc il faut réfléchir à autre chose (...) il faut répertorier tous les besoins et orienter les études ou que les étudiants tiennent au courant le territoire de l'orientation de leurs projets ».
La Nouvelle-Calédonie est à la veille d’une réinvention institutionnelle et « elle a besoin de toutes les compétences (juridiques, sociales, ...) pour la Nouvelle-Calédonie de demain afin que chacun puisse trouver sa place. Le territoire a l'ambition de jouer une carte vertueuse et respectueuse de l'environnement à tous les niveaux, avec davantage d'innovations, avec un secteur touristique qui est à développer entièrement (avec la réouverture des frontières, la Nouvelle-Calédonie a une carte à jouer pour se différencier des autres avec un tourisme plus vert et plus vertueux), avec également l'installation de nombreux laboratoires de recherche de haut niveau, de façon à combiner les piliers fondamentaux de l'économie (le nickel reste le poumon économique de l'archipel et le centre de l'économie du territoire) aux autres secteurs traditionnels (bâtiment, alimentaire, ..., en changeant les pratiques et en étant plus respectueux de l'environnement) de manière à « entrevoir des filières d'avenir et de création de richesses assez singulières dans le Pacifique ».
En Polynésie française, les réflexions tournent autour de « la création d'une formation BAC +1 : il y a un grand besoin en ingénierie de l'informatique. Il manque du personnel et surtout des techniciens en informatique.
Les filières classiques sont toujours à pourvoir en professeurs de sports, en histoire-géographie, en tahitien, et également en conseiller et inspecteur pédagogique dans le 1er et le 2nd degré.
Les besoins en économie verte ne sont pas oubliés.
Les étudiants doivent faire des démarches pour les bourses, les bourses majorées et surtout revenir en Polynésie française pour travailler. Il y a des besoins en Ressources Humaines, en personnel avec des compétences, dans le tourisme on a besoin de vos performances car il faut être prêt pour l'ouverture des frontières. Les touristes vont arriver en masse car ils veulent tous rêver dans les îles du Pacifique. Vous êtes les bienvenus en Polynésie française, on vous accueille à bras ouverts ».
On notera avec humour qu'aucun poste de haut fonctionnaires, de ministre, de président, etc, ne semble à pourvoir.
« Une question pour les étudiants qui est importante aujourd’hui, c’est la question des rapatriements. Comment est organisé le rapatriement des étudiants ? »
Tematai Le Gayic, président de l'AEPF Paris, étudiant en Histoire et Sciences politiques.
Les étudiants sont considérés comme un public spécifique qu'on ne peut pas traiter comme n'importe quel dossier.
En Nouvelle-Calédonie, la réponse est nette : comme lors du confinement en 2020 et a fortiori pour celui actuellement en cours, les étudiants savent qu'ils ne peuvent pas rentrer à l'exception de ceux qui ont terminé leurs études ou stages ou qui rencontrent des problèmes (psychologiques du fait du confinement, etc...).
A Wallis et Futuna, une réponse définitive n'a pas encore été tranchée « mais ça va venir ». En 2020, les étudiants non-prioritaires devaient rester en France métropolitaine. Ils percevaient une petite aide financières en contrepartie.
En Polynésie française, la question ne se pose pas pour le moment, et, hormis le retour pour motif impérieux autorisé, ou pas, par les services du Haut-Commissariat, il n'existe pas de procédure particulière mise en place pour le retour des étudiants en vacances. Christelle Lehartel présente la chargée de mission à la Vie étudiante qui transmettra les consignes quand elles seront connues, et ajoute : « la question se pose aussi pour les étudiants qui doivent arriver à Paris pour la rentrée prochaine ».
Une dernière interrogation non prévue à l'avance, semble-t-il, permet aux auditeurs d'obtenir des informations sur les perspectives d'avenir pour les étudiants originaires de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Wallis et Futuna, et d'avoir un scoop de la part de la ministre de l'Education de Polynésie française.
Sarah Pelage veut terminer le colloque par une « touche d’espoir » :
« Quels sont les secteurs d’avenir sur lesquels vous misez aujourd’hui ? Certains étudiants sont sceptiques. Quel message clé d’avenir pouvez-vous transmettre ce soir ? »
Sarah Pelage, trésorière de l'association des étudiants et stagiaires Kanak à Paris, étudiante en Droit, en classe préparatoire intégrée de l'ENA "Egalité des chances"
A Wallis et Futuna, « les besoins sont nombreux (...) pour le moment, les étudiants ont pris les mêmes filières et donc il faut réfléchir à autre chose (...) il faut répertorier tous les besoins et orienter les études ou que les étudiants tiennent au courant le territoire de l'orientation de leurs projets ».
La Nouvelle-Calédonie est à la veille d’une réinvention institutionnelle et « elle a besoin de toutes les compétences (juridiques, sociales, ...) pour la Nouvelle-Calédonie de demain afin que chacun puisse trouver sa place. Le territoire a l'ambition de jouer une carte vertueuse et respectueuse de l'environnement à tous les niveaux, avec davantage d'innovations, avec un secteur touristique qui est à développer entièrement (avec la réouverture des frontières, la Nouvelle-Calédonie a une carte à jouer pour se différencier des autres avec un tourisme plus vert et plus vertueux), avec également l'installation de nombreux laboratoires de recherche de haut niveau, de façon à combiner les piliers fondamentaux de l'économie (le nickel reste le poumon économique de l'archipel et le centre de l'économie du territoire) aux autres secteurs traditionnels (bâtiment, alimentaire, ..., en changeant les pratiques et en étant plus respectueux de l'environnement) de manière à « entrevoir des filières d'avenir et de création de richesses assez singulières dans le Pacifique ».
En Polynésie française, les réflexions tournent autour de « la création d'une formation BAC +1 : il y a un grand besoin en ingénierie de l'informatique. Il manque du personnel et surtout des techniciens en informatique.
Les filières classiques sont toujours à pourvoir en professeurs de sports, en histoire-géographie, en tahitien, et également en conseiller et inspecteur pédagogique dans le 1er et le 2nd degré.
Les besoins en économie verte ne sont pas oubliés.
Les étudiants doivent faire des démarches pour les bourses, les bourses majorées et surtout revenir en Polynésie française pour travailler. Il y a des besoins en Ressources Humaines, en personnel avec des compétences, dans le tourisme on a besoin de vos performances car il faut être prêt pour l'ouverture des frontières. Les touristes vont arriver en masse car ils veulent tous rêver dans les îles du Pacifique. Vous êtes les bienvenus en Polynésie française, on vous accueille à bras ouverts ».
On notera avec humour qu'aucun poste de haut fonctionnaires, de ministre, de président, etc, ne semble à pourvoir.
Le scoop sur les taux bancaires des prêts étudiants en Polynésie française
Le colloque a offert les conditions d'un scoop (cliquer sur le lien SCOOP) :
La déclaration ne manque pas de faire réagir : le taux, par exemple, du PES (Prêt Etudiant Socredo) est à 3,75 % contre 4,72 % il y a tout juste deux ans.
En France métropolitaine, le député Stanislas Guérini (et délégué général de LREM) propose d'aider financièrement les 18-25 ans face à la crise avec un prêt étudiant à taux 0% de 10.000 € (1.207.595,69 Francs Pacifiques), un crédit à rembourser sur une très longue période, et uniquement si le futur ex-étudiant atteint un certain niveau de revenus.
Des syndicats étudiants métropolitains n'en veulent pas et réclament « une extension du RSA » pour tous les moins de 25 ans (sous conditions, le Revenu de Solidarité Active assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu actuellement de 497 € mensuels soit 60.018 Francs Pacifiques) ou bien une allocation d'autonomie « basée sur les ressources des étudiants et non pas des parents ». « Au lieu d'aides sociales, on nous propose un prêt, on ne veut pas commencer notre vie active en s'endettant » disent-ils.
Il existe un prêt étudiant garanti par l’État, tout comme l'exécutif en outre-mer peut également accorder des prêts étudiants à taux garanti par la collectivité.
« On va aussi négocier avec les différentes banques (...) pour abaisser le taux de vos prêts étudiants (...) parce qu'il s'avère qu'ils sont très, très élevés ».
Christelle Lehartel, ministre de l'Education, de la modernisation de l’administration en charge du numérique en direct de Papeete le 29 mars 2021.
La déclaration ne manque pas de faire réagir : le taux, par exemple, du PES (Prêt Etudiant Socredo) est à 3,75 % contre 4,72 % il y a tout juste deux ans.
En France métropolitaine, le député Stanislas Guérini (et délégué général de LREM) propose d'aider financièrement les 18-25 ans face à la crise avec un prêt étudiant à taux 0% de 10.000 € (1.207.595,69 Francs Pacifiques), un crédit à rembourser sur une très longue période, et uniquement si le futur ex-étudiant atteint un certain niveau de revenus.
Des syndicats étudiants métropolitains n'en veulent pas et réclament « une extension du RSA » pour tous les moins de 25 ans (sous conditions, le Revenu de Solidarité Active assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu actuellement de 497 € mensuels soit 60.018 Francs Pacifiques) ou bien une allocation d'autonomie « basée sur les ressources des étudiants et non pas des parents ». « Au lieu d'aides sociales, on nous propose un prêt, on ne veut pas commencer notre vie active en s'endettant » disent-ils.
Il existe un prêt étudiant garanti par l’État, tout comme l'exécutif en outre-mer peut également accorder des prêts étudiants à taux garanti par la collectivité.
Conclusion
Au cours de ce colloque riche de par la variété des questions abordées, il n'a malheureusement pas été répondu à toutes les questions, et les réponses n'ont pas été commentées et discutées autant qu'espéré par des auditeurs non intervenants. Ces difficultés ne doivent rien aux organisateurs mais elles n'en pointent pas moins les obstacles qui existent lorsqu'on aborde en deux heures un thème ardu qui nécessiterait plus de temps, d'autant plus qu'aucun rapport soulignant les points saillants des sujets n'a été fourni aux participants.
C'est ainsi que l'approche souhaitée par les organisateurs n'a pas été suivie par la totalité des intervenants. Les exemples concrets d'architecture institutionnelle ont à cet égard été absents pour rendre compte de la complexité des circuits de prises de décision. Cela aurait judicieusement complété les interventions et permis une perspective comparative telle qu'énoncée dans le titre du colloque océanien.
Le mot « océanien » du titre n'aborde pas non plus la géopolitique océanienne de la Covid - bilan et enjeux stratégiques de l'axe Indo-Pacifique, à la Une de La Dépêche de Tahiti ce mardi 6 avril 2021 (accéder à la Une de La Dépêche de Tahiti sur leur page Facebook ).
Le mot « océanien » du titre n'aborde pas non plus la géopolitique océanienne de la Covid - bilan et enjeux stratégiques de l'axe Indo-Pacifique, à la Une de La Dépêche de Tahiti ce mardi 6 avril 2021 (accéder à la Une de La Dépêche de Tahiti sur leur page Facebook ).
Affiche officielle du colloque - réalisée par Vaimiti Metua - Tematua de l'AEPF Paris.
En revanche, des réponses ont clairement fait état de l'importance d'une bonne communication vis-à-vis de la population pour emporter son adhésion et son soutien, et la détourner, autant que faire se peut, des vraies fausses vérités trouvées sur les réseaux sociaux qui donnent de mauvais plis au raisonnement.
Enfin, les interventions ont été l'occasion de mener une réflexion générale sur l'après-vaccination, la réouverture des frontières et l'avenir, ainsi que la portée et les limites de la communication institutionnelle classique. Cela devrait sans doute contraindre à adopter une démarche plus scientifique en cette période difficile.
Mais c'est aussi là que réside la force des institutions qui peuvent interroger la population, dont la jeunesse, sur les lendemains chantants qu'elle voudrait connaître avec probablement des approches établies par l'histoire des sciences traditionnelles et les savoirs autochtones comme non autochtones, afin de déboucher sur de nouveaux résultats enthousiasmants.
Enfin, les interventions ont été l'occasion de mener une réflexion générale sur l'après-vaccination, la réouverture des frontières et l'avenir, ainsi que la portée et les limites de la communication institutionnelle classique. Cela devrait sans doute contraindre à adopter une démarche plus scientifique en cette période difficile.
Mais c'est aussi là que réside la force des institutions qui peuvent interroger la population, dont la jeunesse, sur les lendemains chantants qu'elle voudrait connaître avec probablement des approches établies par l'histoire des sciences traditionnelles et les savoirs autochtones comme non autochtones, afin de déboucher sur de nouveaux résultats enthousiasmants.
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Sur le colloque international à l'UPF « L'Indo-Pacifique et routes de la soie : les nouvelles stratégies mondiales » :
Tahiti : Indo-Pacifique et routes de la soie, le point sur les interventions.
Sur le colloque international à l'UPF « L'Indo-Pacifique et routes de la soie : les nouvelles stratégies mondiales » :
Tahiti : Indo-Pacifique et routes de la soie, le point sur les interventions.