Il est 19h à la mairie du 2e arrondissement lorsque le maire ouvre la séance du conseil d’arrondissement par un CICA dédié au thème de la médiation. Une permanence de la Médiation de la Ville de Paris ouvre prochainement à la mairie, tous les jeudis de 15h30 à 19h. Jacques Boutault introduit le débat en définissant la médiation : "Lorsque deux individus ont un litige et qu’ils souhaitent le régler à l’amiable, sans procédure judiciaire, ils peuvent avoir recours à la médiation".
Pour animer la séance, le maire a convié Claire Brisset, médiatrice de la Ville de Paris, Danièle Aguanno, médiatrice du bailleur social Paris Habitat, Paul-Andrew Krieger, médiateur du 2e arrondissement, Gabrielle Planès, présidente de l’Association Nationale des Médiateurs accompagnée de son vice-président Alain Roy, et les Pierrots de la nuit.
Pour animer la séance, le maire a convié Claire Brisset, médiatrice de la Ville de Paris, Danièle Aguanno, médiatrice du bailleur social Paris Habitat, Paul-Andrew Krieger, médiateur du 2e arrondissement, Gabrielle Planès, présidente de l’Association Nationale des Médiateurs accompagnée de son vice-président Alain Roy, et les Pierrots de la nuit.
Le médiateur de Paris : une autorité indépendante
Claire Brisset est la médiatrice de la Ville de Paris depuis trois ans. Dans la neutralité la plus totale, elle tente de régler avec son équipe et les médiateurs bénévoles les 1.200 réclamations annuelles.
Au quotidien, Claire Brisset et son équipe reçoivent les requêtes des parisiens et des non parisiens ayant un litige déjà constitué avec la Ville. Il peut s’agir d’un problème social, de crèches, de voirie, d’insalubrité, ou avec un membre du personnel de Paris.
Grâce au rapport qu’elle rend chaque année sur son travail, la médiatrice est en mesure de proposer des réformes pour améliorer le quotidien des parisiens. Elle peut être saisie de plusieurs manières : par courrier, sur Internet ou en se rendant directement dans les permanences : "Les permanences nous permettent de recueillir la moitié des requêtes. Situées principalement dans des maisons d’accès au droit, les permanences doivent être développées dans les mairies pour être plus accessibles."
Aujourd’hui, il existe 17 permanences dont 10 se situent dans des mairies d’arrondissement. Le 2e arrondissement inaugurera sa première permanence au mois de décembre. La médiatrice a notamment rendez-vous avec Rachida Dati, maire du 7e, la semaine prochaine.
Après une question de Dominique Dussart, adjointe déléguée à l’urbanisme, au logement, à l’environnement et au développement durable, la médiatrice précise qu’elle n’est pas mandatée à régler les conflits concernant des situations individuelles privées, un litige doit être constitué avec la Ville.
Après avoir déploré l’absence des représentants associatifs du 2e arrondissement, Christophe Lekieffre, seul élu d’opposition, demande quel est le profil-type des bénévoles médiateurs. "Ce sont souvent des retraités, ayant exercé ou non dans le droit et qui font ça pour rendre service" répond la médiatrice. Il faut également être gentil, bienveillant et bien connaître les rouages de la ville afin de bien orienter les citoyens.
Au quotidien, Claire Brisset et son équipe reçoivent les requêtes des parisiens et des non parisiens ayant un litige déjà constitué avec la Ville. Il peut s’agir d’un problème social, de crèches, de voirie, d’insalubrité, ou avec un membre du personnel de Paris.
Grâce au rapport qu’elle rend chaque année sur son travail, la médiatrice est en mesure de proposer des réformes pour améliorer le quotidien des parisiens. Elle peut être saisie de plusieurs manières : par courrier, sur Internet ou en se rendant directement dans les permanences : "Les permanences nous permettent de recueillir la moitié des requêtes. Situées principalement dans des maisons d’accès au droit, les permanences doivent être développées dans les mairies pour être plus accessibles."
Aujourd’hui, il existe 17 permanences dont 10 se situent dans des mairies d’arrondissement. Le 2e arrondissement inaugurera sa première permanence au mois de décembre. La médiatrice a notamment rendez-vous avec Rachida Dati, maire du 7e, la semaine prochaine.
Après une question de Dominique Dussart, adjointe déléguée à l’urbanisme, au logement, à l’environnement et au développement durable, la médiatrice précise qu’elle n’est pas mandatée à régler les conflits concernant des situations individuelles privées, un litige doit être constitué avec la Ville.
Après avoir déploré l’absence des représentants associatifs du 2e arrondissement, Christophe Lekieffre, seul élu d’opposition, demande quel est le profil-type des bénévoles médiateurs. "Ce sont souvent des retraités, ayant exercé ou non dans le droit et qui font ça pour rendre service" répond la médiatrice. Il faut également être gentil, bienveillant et bien connaître les rouages de la ville afin de bien orienter les citoyens.
La médiation au sein des logements sociaux
Jacques Boutault donne ensuite la parole à Danièle Aguanno-Promonet, médiatrice de Paris Habitat, seul bailleur social à bénéficier d’un tel service. "Nous gérons 120.000 logements et mon rôle est de résoudre les litiges entre les locataires et les services de Paris Habitat dans tous les domaines de la gestion courante" explique la médiatrice.
En revanche, elle ne prend pas en charge les litiges entre les locataires eux-mêmes. Depuis avril 2011, Paris Habitat a reçu 1.000 demandes. "Traitez-vous les échanges de logements entre locataires, lorsque par exemple leur situation familiale change ?" demande Roberta Bernard, adjointe déléguée à la vie scolaire et à la petite enfance.
Danièle Aguanno répond par la négative mais la médiatrice de Paris souligne que ce genre de requêtes peut lui être envoyé et qu’elle sera observée avec plus de bienveillance.
En revanche, elle ne prend pas en charge les litiges entre les locataires eux-mêmes. Depuis avril 2011, Paris Habitat a reçu 1.000 demandes. "Traitez-vous les échanges de logements entre locataires, lorsque par exemple leur situation familiale change ?" demande Roberta Bernard, adjointe déléguée à la vie scolaire et à la petite enfance.
Danièle Aguanno répond par la négative mais la médiatrice de Paris souligne que ce genre de requêtes peut lui être envoyé et qu’elle sera observée avec plus de bienveillance.
Les membres du conseil d'arrondissement et les intervenants médiateurs du CICA le 1er décembre 2011. Autour du maire de g à d : Paul-Andrew Krieger, Danièle Aguanno, Jacques Boutault et Claire Brisset. En bas à droite : Gabrielle Planès.
La médiation de nuit avec Paul-Andrew Krieger
C’est ensuite au tour de Paul-Andrew Krieger de parler, en qualité de citoyen bénévole médiateur de la nuit. Après avoir répondu à une annonce parue dans un journal local, le jeune homme, diplômé de médiation à Londres, a accepté le poste proposé par le commissaire du 2e.
Après avoir effectué un stage en 2010, il commence son travail et a traité depuis 12 dossiers, avec 80% de succès. "Je réunis une première fois les parties pour fixer des engagements et nous nous revoyons lors d’une seconde réunion pour vérifier si les deux parties ont effectué leurs promesses" ajoute-t-il. En moyenne, les litiges sont réglés au bout de quatre mois de négociations.
Après avoir effectué un stage en 2010, il commence son travail et a traité depuis 12 dossiers, avec 80% de succès. "Je réunis une première fois les parties pour fixer des engagements et nous nous revoyons lors d’une seconde réunion pour vérifier si les deux parties ont effectué leurs promesses" ajoute-t-il. En moyenne, les litiges sont réglés au bout de quatre mois de négociations.
L’Association Nationale des Médiateurs
Le maire a également convié Gabrielle Planès, présidente de l’Association Nationale des Médiateurs basée dans le 2e, ainsi que son vice-président Alain Roy. L’association, constituée depuis 1993 de professionnels de la médiation, intervient dans tous les domaines et plus particulièrement dans les relations du travail (harcèlements, risque psycho-sociaux…).
La présidente explique : "Contrairement aux autres formes de médiation qui rendent un avis, nous proposons aux deux parties de trouver elles-mêmes une solution à leur litige". Une solution payante puisque les parties s’investissent d’autant plus pour régler la situation. Après une heure de débat et d’informations, Jacques Boutault ouvre la séance du conseil d’arrondissement.
La présidente explique : "Contrairement aux autres formes de médiation qui rendent un avis, nous proposons aux deux parties de trouver elles-mêmes une solution à leur litige". Une solution payante puisque les parties s’investissent d’autant plus pour régler la situation. Après une heure de débat et d’informations, Jacques Boutault ouvre la séance du conseil d’arrondissement.
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Gabrielle Planès, présidente de l'Association Nationale des Médiateurs, et Alain Roy, vice-président de l'ANM, résument en fin de CICA le fonctionnement de leur médiation.