Paris le 22 septembre 2014 (Communiqué) : Sur les traces des premiers Parisiens, une exposition gratuite au Musée Carnavalet.
Le musée Carnavalet - Histoire de Paris situé dans le 3e arrondissement de Paris accueille, dans son espace d’actualité archéologique, l’exposition-dossier « Sur les traces des premiers Parisiens » consacrée aux recherches menées rue Henry-Farman, dans le 15e arrondissement, en 2008, par une équipe de préhistoriens de l’Institut national de recherches archéologique préventives (INRAP).
La fouille a mis au jour des camps de chasseurs-cueilleurs du Mésolithique (8000-6500 avant notre ère), implantés à 250 m de la rive actuelle de la Seine. La présentation porte sur le site archéologique et son contexte environnemental, les outils et les gestes techniques de ces hommes préhistoriques, ainsi que sur les méthodes archéologiques, depuis le terrain jusqu’au laboratoire. Pour la première fois, les plus anciens restes humains découverts à Paris sont présentés au public.
Le musée Carnavalet - Histoire de Paris situé dans le 3e arrondissement de Paris accueille, dans son espace d’actualité archéologique, l’exposition-dossier « Sur les traces des premiers Parisiens » consacrée aux recherches menées rue Henry-Farman, dans le 15e arrondissement, en 2008, par une équipe de préhistoriens de l’Institut national de recherches archéologique préventives (INRAP).
La fouille a mis au jour des camps de chasseurs-cueilleurs du Mésolithique (8000-6500 avant notre ère), implantés à 250 m de la rive actuelle de la Seine. La présentation porte sur le site archéologique et son contexte environnemental, les outils et les gestes techniques de ces hommes préhistoriques, ainsi que sur les méthodes archéologiques, depuis le terrain jusqu’au laboratoire. Pour la première fois, les plus anciens restes humains découverts à Paris sont présentés au public.
Paris Mésolithique
Derniers chasseurs-cueilleurs nomades de la Préhistoire avant la révolution néolithique, les hommes du Mésolithique ont établi à plusieurs reprises leurs haltes de chasse sur les berges d’un bras de la Seine. Ils y ont abandonné des silex taillés et des fragments d’os d’animaux consommés sur place.
Dans un paysage tempéré où la forêt remplace peu à peu la steppe glaciaire, où le cerf, le chevreuil et le sanglier succèdent au renne, au cheval de Przewalski et au mammouth, l’homme doit s’adapter à de nouvelles ressources animales et végétales. L’arc, apparu vers 12 000 avant notre ère, est plus adapté à ce nouvel environnement que la sagaie précédemment utilisée et devient l’arme de prédilection.
Au Mésolithique, les haltes de chasse sont destinées à la fabrication d’armes et au traitement du gibier (boucherie, travail des peaux, fabrication d’outils en os…). Sur le site de la rue Henry-Farman, de nombreux déchets de silex révèlent que ces hommes y ont surtout renouvelé leur panoplie de pointes de flèche. Ces minuscules pointes aux formes géométriques étaient fixées, à l’aide d’une résine, à la flèche.
Sur le site de la rue Henry-Farman, de nombreux déchets de silex révèlent que ces hommes y ont surtout renouvelé leur panoplie de pointes de flèche. Ces minuscules pointes aux formes géométriques étaient fixées, à l’aide d’une résine, à la flèche.
Dans un paysage tempéré où la forêt remplace peu à peu la steppe glaciaire, où le cerf, le chevreuil et le sanglier succèdent au renne, au cheval de Przewalski et au mammouth, l’homme doit s’adapter à de nouvelles ressources animales et végétales. L’arc, apparu vers 12 000 avant notre ère, est plus adapté à ce nouvel environnement que la sagaie précédemment utilisée et devient l’arme de prédilection.
Au Mésolithique, les haltes de chasse sont destinées à la fabrication d’armes et au traitement du gibier (boucherie, travail des peaux, fabrication d’outils en os…). Sur le site de la rue Henry-Farman, de nombreux déchets de silex révèlent que ces hommes y ont surtout renouvelé leur panoplie de pointes de flèche. Ces minuscules pointes aux formes géométriques étaient fixées, à l’aide d’une résine, à la flèche.
Sur le site de la rue Henry-Farman, de nombreux déchets de silex révèlent que ces hommes y ont surtout renouvelé leur panoplie de pointes de flèche. Ces minuscules pointes aux formes géométriques étaient fixées, à l’aide d’une résine, à la flèche.
Le premier Parisien
Le site a fourni également des restes humains, les plus anciens découverts à Paris, un fragment de fémur et une mandibule, en deux morceaux.
La mandibule révèle d’un point de vue morphologique un menton nettement saillant. Elle comporte encore 4 molaires et des alvéoles d’incisives de canines et de prémolaires. Les dents à l’usure marquée mais sans carie ni dépôt de tartre atteste de la bonne santé dentaire de ces populations.
Quelles pratiques funéraires ?
La présence de ces ossements humains isolés pose la question des pratiques funéraires mésolithiques sur ce site. Les vestiges ténus ne permettent pas de déterminer s’il s’agit d’une sépulture, hypothèse peu probable, ou de restes humains épars.
L’absence de traces d’exposition à la chaleur et de découpe sur les ossements va à l’encontre d’une éventuelle anthropophagie. Le mauvais état de conservation du collagène des os n’a pas permis de dater au carbone 14 ces plus vieux Parisiens.
La mandibule révèle d’un point de vue morphologique un menton nettement saillant. Elle comporte encore 4 molaires et des alvéoles d’incisives de canines et de prémolaires. Les dents à l’usure marquée mais sans carie ni dépôt de tartre atteste de la bonne santé dentaire de ces populations.
Quelles pratiques funéraires ?
La présence de ces ossements humains isolés pose la question des pratiques funéraires mésolithiques sur ce site. Les vestiges ténus ne permettent pas de déterminer s’il s’agit d’une sépulture, hypothèse peu probable, ou de restes humains épars.
L’absence de traces d’exposition à la chaleur et de découpe sur les ossements va à l’encontre d’une éventuelle anthropophagie. Le mauvais état de conservation du collagène des os n’a pas permis de dater au carbone 14 ces plus vieux Parisiens.
L’Inrap
Avec plus de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l’Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l’une des toutes premières en Europe. Institut national de recherche, il réalise l’essentiel des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine et dans les Dom. Ses missions s’étendent à l’exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de la connaissance archéologique au public.
Infos pratiques
Sur les traces des premiers Parisiens
Exposition gratuite jusqu'au 31 décembre 2014
Musée Carnavalet 23 rue de Sévigné 75003 Paris.
Ouvert du mardi à dimanche de 10h à 18h.
Fermés les lundis et jours fériés.
Direction de projet : Anne Stephan, chargée de projets valorisation culturelle, Inrap
Conseil scientifique : Bénédicte Souffi, archéologue, Inrap
Coordination pour le musée : Sylvie Robin, conservateur en chef, musée Carnavalet.
Exposition gratuite jusqu'au 31 décembre 2014
Musée Carnavalet 23 rue de Sévigné 75003 Paris.
Ouvert du mardi à dimanche de 10h à 18h.
Fermés les lundis et jours fériés.
Direction de projet : Anne Stephan, chargée de projets valorisation culturelle, Inrap
Conseil scientifique : Bénédicte Souffi, archéologue, Inrap
Coordination pour le musée : Sylvie Robin, conservateur en chef, musée Carnavalet.
En savoir plus
Article citant le Musée Carnavalet La Bastille reconstruite.