Nicolas Martin-Lalande adjoint au maire du 1er arrondissement sur le Pont des Arts © VD.
Dans le respect du patrimoine ainsi que pour la sécurité des riverains du 1er et du 6e arrondissement, il a été décidé d'enlever les 45 tonnes de cadenas accrochés le long de la Passerelle des Arts et de les remplacer de manière définitive par des plaques en verre.
La réaction de Nicolas Martin-Lalande adjoint au maire du 1er arrondissement chargé de l'espace public, de l'urbanisme, de la voirie, des déplacements, de l'environnement et des espaces verts.
La réaction de Nicolas Martin-Lalande adjoint au maire du 1er arrondissement chargé de l'espace public, de l'urbanisme, de la voirie, des déplacements, de l'environnement et des espaces verts.
Un élu sur le pont
Inès Moussali (Paris Tribune) : Une réaction par rapport à ce qui se passe ?
Nicolas Martin-Lalande : Il était temps, presqu’un an après la chute d’un panneau sous le poids des cadenas que la Ville de Paris change enfin le dispositif et prenne des mesures pour éviter d’insécuriser davantage les bateaux-mouches et puis les passants également.
On attend de voir ce que donneront les panneaux vitrés, en demandant à être convaincu de ce que ces panneaux vitrés ne seront pas taggués, affichés et ne substitueront pas à quelque chose qui était moche, les cadenas, quelque chose qui le serait également, même si cela peut permettre effectivement de ne pas ployer sous le poids des cadenas.
Paris Tribune : Et pourquoi cela n’a pas été fait avant ?
N M-L : A ma connaissance, il y a eu pas mal d’interrogations sur les alternatives pour empêcher et prévenir ce phénomène qui est assez répandu dans pas mal de capitales européennes. Les autres capitales européennes ont tenté un certain nombre de choses, des arbres à cadenas, des structures métalliques disposées à proximité des édifices subissant ce phénomène, rien n’a été très concluant. Je crois que la Ville de Paris a mené un petit peu ses propres recherches et je crois que la passation des marchés publics des panneaux vitrés prend un petit peu de temps tout simplement. Et j’ose espérer que le temps consacré à trouver une alternative soit synonyme d’une alternative de qualité et que l’on aura pas à en changer. Voilà.
Paris Tribune : Mais cela fait un petit moment qu’ils sont là, moi personnellement, je m’y suis attachée en quelque sorte, même si, j’avoue, ce n’est pas très bien…
N M-L : Mais c’est dangereux, c’est dangereux ! Sur les chiffres de la Ville de Paris d’ailleurs, il y a quasiment 50 tonnes de cadenas sur la Passerelle des Arts dont la structure est assez élégante, gracieuse mais donc fragile. 50 tonnes sur 110-112 panneaux cela signifie qu’il y a quasiment une demie-tonne par panneau. C’est tout simplement dangereux. De mémoire, le 8 juin 2014, un panneau était tombé. Par chance, il n’était pas tombé côté Seine et éventuellement sur un bateau-mouche et ses occupants. C’était quand même… On est à un an d’un événement qui a illustré combien ce phénomène pouvait être dangereux pour les usagers de la Seine ou de la Passerelle.
Paris Tribune : Est-ce qu’il y aura un endroit où les touristes, par exemple, pourront mettre leur cadenas dans Paris ?
Nicolas Martin-Lalande : Je ne crois pas, sauf à ce qu’il y ait des structures alternatives de type des arbres à cadenas d’amour dédiés pour cela. Soit dit en passant, je trouve que c’est une curieuse façon de symboliser l’amour que de le cadenasser comme cela, c’est une appréciation personnelle.
Pendant la saison touristique 2015, le Pont des Arts sera habillé par 4 artistes de Street Art. Et à l’automne prochain, des plaques de verre fabriquées sur mesure viendront prendre place de façon définitive.
Nicolas Martin-Lalande : Il était temps, presqu’un an après la chute d’un panneau sous le poids des cadenas que la Ville de Paris change enfin le dispositif et prenne des mesures pour éviter d’insécuriser davantage les bateaux-mouches et puis les passants également.
On attend de voir ce que donneront les panneaux vitrés, en demandant à être convaincu de ce que ces panneaux vitrés ne seront pas taggués, affichés et ne substitueront pas à quelque chose qui était moche, les cadenas, quelque chose qui le serait également, même si cela peut permettre effectivement de ne pas ployer sous le poids des cadenas.
Paris Tribune : Et pourquoi cela n’a pas été fait avant ?
N M-L : A ma connaissance, il y a eu pas mal d’interrogations sur les alternatives pour empêcher et prévenir ce phénomène qui est assez répandu dans pas mal de capitales européennes. Les autres capitales européennes ont tenté un certain nombre de choses, des arbres à cadenas, des structures métalliques disposées à proximité des édifices subissant ce phénomène, rien n’a été très concluant. Je crois que la Ville de Paris a mené un petit peu ses propres recherches et je crois que la passation des marchés publics des panneaux vitrés prend un petit peu de temps tout simplement. Et j’ose espérer que le temps consacré à trouver une alternative soit synonyme d’une alternative de qualité et que l’on aura pas à en changer. Voilà.
Paris Tribune : Mais cela fait un petit moment qu’ils sont là, moi personnellement, je m’y suis attachée en quelque sorte, même si, j’avoue, ce n’est pas très bien…
N M-L : Mais c’est dangereux, c’est dangereux ! Sur les chiffres de la Ville de Paris d’ailleurs, il y a quasiment 50 tonnes de cadenas sur la Passerelle des Arts dont la structure est assez élégante, gracieuse mais donc fragile. 50 tonnes sur 110-112 panneaux cela signifie qu’il y a quasiment une demie-tonne par panneau. C’est tout simplement dangereux. De mémoire, le 8 juin 2014, un panneau était tombé. Par chance, il n’était pas tombé côté Seine et éventuellement sur un bateau-mouche et ses occupants. C’était quand même… On est à un an d’un événement qui a illustré combien ce phénomène pouvait être dangereux pour les usagers de la Seine ou de la Passerelle.
Paris Tribune : Est-ce qu’il y aura un endroit où les touristes, par exemple, pourront mettre leur cadenas dans Paris ?
Nicolas Martin-Lalande : Je ne crois pas, sauf à ce qu’il y ait des structures alternatives de type des arbres à cadenas d’amour dédiés pour cela. Soit dit en passant, je trouve que c’est une curieuse façon de symboliser l’amour que de le cadenasser comme cela, c’est une appréciation personnelle.
Pendant la saison touristique 2015, le Pont des Arts sera habillé par 4 artistes de Street Art. Et à l’automne prochain, des plaques de verre fabriquées sur mesure viendront prendre place de façon définitive.
Sur le Pont des Arts le 1er juin 2015 © Inès Moussali - Paris Tribune
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