Les habitants du 6e partent à la chasse aux bruits : ceux du trafic automobile, des deux-roues motorisés, des voisins, des chantiers, des cafés et des restaurants. Beaucoup de questions et peu de solutions proposées, sauf en aparté : « qu’une personne assermentée par la mairie puisse installer un équipement d’enregistrement sonore dans les immeubles bruyants de manière à ce que les bruits dont se plaignent les personnes puissent être enregistrés et que les personnes ne se plaignent pas pour rien ». A propos des pépiages s’élevant des terrasses, certains se demandent comment une autorisation d’ouvrir la nuit puisse être délivrée sans que l’établissement ne soit aux normes anti-bruit. Une personne donne sa solution contre les criailleries nocturnes sous ses fenêtres : un seau d’eau !
25 mai 2009 : La rue de la Soif
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Une aubaine pour le maire sur la même longueur d’onde (dont on ne connaît pas le nombre de décibels) que beaucoup de ses administrés : « Normalement, on dort la nuit et on travaille le jour... être trop tolérant la nuit peut compliquer le jour... ce n'est pas parce que c'est le bordel dans les autres arrondissements que je vais accepter le bordel dans le 6e ». Devant l’approbation d'une partie de l’assistance, Jean-Pierre Lecoq, 16e sur la liste UMP aux régionales, ajoute sa voix au brouhaha médiatique : à propos des nombreux chantiers de la CPCU, dont la Mairie de Paris est actionnaire à hauteur de 45%, il tonne « Je me demande même si ce n’est pas organisé car ce n’est pas normal », explique-t-il, de recevoir « une 3e demande d’intervention sur le Quai Conti et la rue Condé »« Qui peut arrêter la CPCU ? Sont-ils des incapables ? ». Peu de remarques en revanche sur le chantier de la Poste dont on ne peut pas empêcher le marteau piqueur (voir et écouter la video). L’élue socialiste Juliette Raoul-Duval rectifie le tir sans monter le son et annonce l’élaboration par la Ville de Paris d’un plan contre le bruit dès le 12 février.
Dans la capitale, la principale source du bruit vient du bruit de fond des transports, des activités commerciales, des piétons, avec un volume sonore compris entre 50 et 80 décibels. Les pics de bruit (klaxon, sirène, deux-roues motorisés, collecte des déchets) dépassent 100 décibels. Même « dans un appartement excessivement calme », explique Philippe Mercier de la Division des études et du contrôle des nuisances de l'Agence d'écologie urbaine, le volume du bruit est compris « entre 20 et 25 décibels ». Une carte du bruit dans le 6e, basée sur les moyennes annuelles de trafic routier est disponible sur le site de la Mairie de Paris.
Lire l'article du 12 février 2010 Le point sur la réglementation anti-bruit
Lire l'article d'Eric Dupuy du 20 novembre 2009 Voyage au centre de la fête rue des Canettes
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1er mai 2009 : Annonce des travaux sur la voie publique