Une habitante lève la main pour parler, ce qui déclenche les commentaires du maire :
- « Vous allez nous parler du Port des Saints-Pères et de votre péniche ? » l’interroge Jean-Pierre Lecoq qui poursuit : «Dites-nous comment s’est passé l’hiver !»
La jeune femme veut parler du Pont des Arts.
- « Ca redémarre ? »
- « Oui, comme d’habitude. J’ai compris que la fermeture n’était plus à l’ordre du jour et je vous ai fait la proposition de fermer l’accès par une grille. »
- « A l’heure actuelle, on n’a pas encore tranché, la situation s’est dégradée » explique l'élu qui énumère les points du dossier : le phénomène d’alcoolémie des jeunes, le rôle du réseau social Facebook et le nombre de « tranches » de populations différentes qui fréquentent le Pont des Arts. A savoir : les « nappes à carreaux » bon enfant avant 22h30, les soirées entre jeunes gens raisonnables avant minuit et « les chienlits avinés beaucoup moins sympathiques » minuit passé. Et si la grille était fermée… mais « on n’y arrivera pas » (ndlr : il faut l’autorisation des architectes des Bâtiments de France) et « on sera tous traité de fachos ou de rétrogrades ».
Jean-Pierre Lecoq évoque alors la possibilité d’une fermeture administrative mais il faudrait « une compagnie de CRS » pour faire appliquer le décret du Préfet. Impensable donc pour celui qui souhaite avant tout protéger la sécurité de ses habitants. « Je n’ai pas les autorisations », déplore-t-il, désignant ceux qui ont le pouvoir d’éviter le pire et qui ne feraient rien. « C’est la théorie du tunnel du Mont-Blanc, c’est très français ». Le maire s'attend à une catastrophe pour que les pouvoirs publics réagissent.
- « Vous allez nous parler du Port des Saints-Pères et de votre péniche ? » l’interroge Jean-Pierre Lecoq qui poursuit : «Dites-nous comment s’est passé l’hiver !»
La jeune femme veut parler du Pont des Arts.
- « Ca redémarre ? »
- « Oui, comme d’habitude. J’ai compris que la fermeture n’était plus à l’ordre du jour et je vous ai fait la proposition de fermer l’accès par une grille. »
- « A l’heure actuelle, on n’a pas encore tranché, la situation s’est dégradée » explique l'élu qui énumère les points du dossier : le phénomène d’alcoolémie des jeunes, le rôle du réseau social Facebook et le nombre de « tranches » de populations différentes qui fréquentent le Pont des Arts. A savoir : les « nappes à carreaux » bon enfant avant 22h30, les soirées entre jeunes gens raisonnables avant minuit et « les chienlits avinés beaucoup moins sympathiques » minuit passé. Et si la grille était fermée… mais « on n’y arrivera pas » (ndlr : il faut l’autorisation des architectes des Bâtiments de France) et « on sera tous traité de fachos ou de rétrogrades ».
Jean-Pierre Lecoq évoque alors la possibilité d’une fermeture administrative mais il faudrait « une compagnie de CRS » pour faire appliquer le décret du Préfet. Impensable donc pour celui qui souhaite avant tout protéger la sécurité de ses habitants. « Je n’ai pas les autorisations », déplore-t-il, désignant ceux qui ont le pouvoir d’éviter le pire et qui ne feraient rien. « C’est la théorie du tunnel du Mont-Blanc, c’est très français ». Le maire s'attend à une catastrophe pour que les pouvoirs publics réagissent.
David-Hervé Boutin, élu du conseil de quartier Monnaie, Jean-Paul Lecoq, maire du 6ème, Antoine Salmon, commissaire du 6ème, et Olivier Passelecq, conseiller chargé de la sécurité
Pour le commissaire du 6ème arrondissement Antoine Salmon, le cas du Pont des Arts est « le point particulier du 6ème » qui le « préoccupe ». Entre le 1er mai et le 31 octobre 2009, plus de 500 patrouilles de police sont intervenues pour faire respecter l'application du décret préfectoral interdisant la consommation d'alcool entre 16h et 7h le lendemain matin, dont plus de 80 opérations sur réquisition du Procureur de la République. Aussi le commissaire est-il « assez content » de tomber sur des messages sur Facebook prévenant que l’apéro ne pourra pas se faire sur le Pont des Arts : « Non, il y a trop de flics » est-il parfois écrit dans le groupe « Mafia Apero ».
Antoine Salmon est clair : la fermeture, un temps réclamée par le maire du 6ème, « est impossible ». Idem pour la pose d'une grille pour fermer le Pont à partir de 23h. Une disposition qui, du point de vue juridique, explique le commissaire, n'aurait pas a priori posé de problème, le pont n'étant plus à cette heure-là un lieu de passage « mais un lieu de sitting ».
Plutôt qu'une fermeture administrative, Antoine Salmon, fidèle à ses méthodes, préconise une solution simple et efficace : « un affichage clair et pérenne », représentant par exemple un verre d'alcool barré et une bouteille d'alcool barrée, disposé à plusieurs endroits. Actuellement, une seule affiche indique l'interdiction préfectorale et il est difficile de verbaliser les personnes ignorantes du règlement, donc de bonne foi.
Lire l'article du 20 août 2009 Pour ou contre la fermeture du Pont des Arts le soir ?
Lire l'article du 8 avril 2010 Le commissaire de police du 6ème expose sa méthode.
Antoine Salmon est clair : la fermeture, un temps réclamée par le maire du 6ème, « est impossible ». Idem pour la pose d'une grille pour fermer le Pont à partir de 23h. Une disposition qui, du point de vue juridique, explique le commissaire, n'aurait pas a priori posé de problème, le pont n'étant plus à cette heure-là un lieu de passage « mais un lieu de sitting ».
Plutôt qu'une fermeture administrative, Antoine Salmon, fidèle à ses méthodes, préconise une solution simple et efficace : « un affichage clair et pérenne », représentant par exemple un verre d'alcool barré et une bouteille d'alcool barrée, disposé à plusieurs endroits. Actuellement, une seule affiche indique l'interdiction préfectorale et il est difficile de verbaliser les personnes ignorantes du règlement, donc de bonne foi.
Lire l'article du 20 août 2009 Pour ou contre la fermeture du Pont des Arts le soir ?
Lire l'article du 8 avril 2010 Le commissaire de police du 6ème expose sa méthode.