Disons-le tout net : peu de monde sait vraiment, en France, ce qu’est un clitoris. Pour s’en convaincre, il suffit de demander à son entourage d’expliquer son fonctionnement, voire même de le dessiner.
S’il est plus aisé d’expliquer comment marche un pénis, un savoir appris à l’école lors des cours sur la reproduction, « la première fonction de tout organisme vivant », il devient malaisé d’expliquer le fonctionnement du clitoris. En cause, l'absence d'informations fiables sur le sujet.
S’il est plus aisé d’expliquer comment marche un pénis, un savoir appris à l’école lors des cours sur la reproduction, « la première fonction de tout organisme vivant », il devient malaisé d’expliquer le fonctionnement du clitoris. En cause, l'absence d'informations fiables sur le sujet.
Les programmes de l’Education nationale expliquent les grands systèmes qui chacun contribue au bon fonctionnement de l’organisme : le squelette, le système musculaire, le système nerveux, le système circulatoire, le système digestif, le système tégumentaire (la peau, les cheveux, les ongles, ndlr), le système respiratoire, le système urinaire, le système endocrinien, le système lymphatique et la reproduction.
Mais rien sur le clitoris qui ne joue aucun rôle dans la reproduction. Il ne serait donc qu’un simple ornement dans l’entrejambe des femmes.
Les premières recherches en France sur le clitoris sont menées grâce au travail du chirurgien Pierre Foldès. Avant lui, on ne savait pas opérer cet organe et lui rendre sa sensibilité. A l'opposé, le sexe de l'homme n’a plus de secret : on sait le raccourcir, augmenter sa taille, et en cas de troubles de la libido, les médecins savent le soigner. Si l’homme n'a pas d'érection, il est nécessaire d’approfondir les connaissances. La médecine répertorie plus de 100 actes chirurgicaux rien que pour le sexe masculin. Là encore, rien pour les femmes.
Mais rien sur le clitoris qui ne joue aucun rôle dans la reproduction. Il ne serait donc qu’un simple ornement dans l’entrejambe des femmes.
Les premières recherches en France sur le clitoris sont menées grâce au travail du chirurgien Pierre Foldès. Avant lui, on ne savait pas opérer cet organe et lui rendre sa sensibilité. A l'opposé, le sexe de l'homme n’a plus de secret : on sait le raccourcir, augmenter sa taille, et en cas de troubles de la libido, les médecins savent le soigner. Si l’homme n'a pas d'érection, il est nécessaire d’approfondir les connaissances. La médecine répertorie plus de 100 actes chirurgicaux rien que pour le sexe masculin. Là encore, rien pour les femmes.
Les appareils génitaux de la femme et de l'homme © jelena zaric
En 30 ans, plus de 3000 femmes ont retrouvé les sensations procurées dans ce lieu du plaisir. Coupés de façon expéditive et maladroite, parfois même par des médecins, les clitoris excisés contiennent du sable, des petites épines d’acacias : c’est une mutilation. L’équivalent pour un homme revient à lui couper le gland du pénis.
Il est rejoint dans ses recherches par la gynécologue-obstétricienne spécialiste en échographie obstétricale et gynécologique Odile Buisson, qui réalise depuis 2004 des imageries médicales du clitoris et du vagin. C’est ainsi que l’on découvre que le clitoris est mobile et bouge pendant un rapport sexuel ou simplement en contractant le muscle fessier.
Ses travaux s'appuient sur ceux d’une équipe australienne menés sous la direction du Docteur Helen O’Connor de l’hôpital Royal de Melbourne qui livre la première anatomie complète du clitoris en1998. Ce n’est ni « un petit bouton » ni un « petit pénis » mais un bel oiseau qui déploie ses ailes.
Il est rejoint dans ses recherches par la gynécologue-obstétricienne spécialiste en échographie obstétricale et gynécologique Odile Buisson, qui réalise depuis 2004 des imageries médicales du clitoris et du vagin. C’est ainsi que l’on découvre que le clitoris est mobile et bouge pendant un rapport sexuel ou simplement en contractant le muscle fessier.
Ses travaux s'appuient sur ceux d’une équipe australienne menés sous la direction du Docteur Helen O’Connor de l’hôpital Royal de Melbourne qui livre la première anatomie complète du clitoris en1998. Ce n’est ni « un petit bouton » ni un « petit pénis » mais un bel oiseau qui déploie ses ailes.
Le clitoris, ce bel oiseau © Milen Lesemann - Fotolia.com
2 ailes formées de corps caverneux de 12 à 15 centimètres de long, sur les branches du bassin, qui remontent pour faire le gland clitoridien, et 2 corps spongieux : voilà la racine du clitoris.
Lors d’une excitation sexuelle, elles se gorgent de sang et augmentent de volume. Le gland clitoridien, la seule partie visible de l'organe, s’allonge et descend vers le vagin qui remonte vers lui grâce aux mouvements du sexe masculin.
Les 2 corps spongieux enserrent le vagin qui se dilate pour accueillir le pénis. Les 2 corps caverneux sont comprimés contre le vagin par les poussées de la verge.
Les échographies du sexe féminin démontrent ainsi ce qui était jusque-là affirmé par les femmes : « le clitoris est une gâchette qui mène au plaisir ». Le plaisir provient de la stimulation de la racine du clitoris par la pénétration.
Une vraie révolution alors que le plaisir sexuel féminin est localisé dans la tête, à défaut de connaître le fameux point G, senti par 25% des femmes.
Lors d’une excitation sexuelle, elles se gorgent de sang et augmentent de volume. Le gland clitoridien, la seule partie visible de l'organe, s’allonge et descend vers le vagin qui remonte vers lui grâce aux mouvements du sexe masculin.
Les 2 corps spongieux enserrent le vagin qui se dilate pour accueillir le pénis. Les 2 corps caverneux sont comprimés contre le vagin par les poussées de la verge.
Les échographies du sexe féminin démontrent ainsi ce qui était jusque-là affirmé par les femmes : « le clitoris est une gâchette qui mène au plaisir ». Le plaisir provient de la stimulation de la racine du clitoris par la pénétration.
Une vraie révolution alors que le plaisir sexuel féminin est localisé dans la tête, à défaut de connaître le fameux point G, senti par 25% des femmes.
Anatomie et fonctionnement du clitoris à partir d'échographies, avec l'autorisation du Dr Odile Buisson.
Lorsqu’une femme connaît des problèmes sexuels, elle est encore trop souvent envoyée en psychothérapie parce que 90% de ses disfonctionnements seraient dus à son état psychologique. Or la cause peut être d'origine pathologique.
Encore faut-il que la science puisse faire son travail, d’où la nécessité de poursuivre les recherches sur le fonctionnement du clitoris. Une partie de l'anatomie féminine bientôt sous les projecteurs avec l'annonce de l'arrivée du viagra au féminin prévue en 2011.
En France, les réticences existent bel et bien. « Il est anormal de contrer les recherches faites sans avoir fait de la science » explique Odile Buisson.
Alors qu'aux Etats-Unis ou en Italie des centres sur la médecine sexuelle féminine sont déjà ouverts à la discussion, les universitaires français n’en voient pas la nécessité, déplore la gynécologue-obstétricienne qui demande « des recherches sur la paroi antérieure du vagin. »
Pour le moment, aucune université française n'est intéressée. Comme gênée d’étudier un organe qui ne sert qu’à jouir et qui mérite mieux que le sort qui lui est réservé.
Encore faut-il que la science puisse faire son travail, d’où la nécessité de poursuivre les recherches sur le fonctionnement du clitoris. Une partie de l'anatomie féminine bientôt sous les projecteurs avec l'annonce de l'arrivée du viagra au féminin prévue en 2011.
En France, les réticences existent bel et bien. « Il est anormal de contrer les recherches faites sans avoir fait de la science » explique Odile Buisson.
Alors qu'aux Etats-Unis ou en Italie des centres sur la médecine sexuelle féminine sont déjà ouverts à la discussion, les universitaires français n’en voient pas la nécessité, déplore la gynécologue-obstétricienne qui demande « des recherches sur la paroi antérieure du vagin. »
Pour le moment, aucune université française n'est intéressée. Comme gênée d’étudier un organe qui ne sert qu’à jouir et qui mérite mieux que le sort qui lui est réservé.