« Le genre à l’épreuve des dispositifs de pouvoir, de langage et de catégorisation sociale »

Rendez-vous dans le Vème



13 Novembre 2009 06:01

Si le langage est considéré par les féministes comme un outil d’action politique contre le système androcentré et hétérosexiste, il existe aujourd’hui en France très peu d’études reliant la question des pratiques langagières avec celles du genre. Cette journée se propose d’ouvrir un espace pour la réflexion entre langage,
pouvoir et genre.

De 9h30 à 17h, journée d’étude organisée par Natacha Chetcuti et Luca Greco à la Maison de la recherche, Paris III, 4 rue des irlandais 75005 Paris. Avec le soutien financier du Conseil Scientifique Paris III.

Programme 

9 h 30 – 9 h 45 : Présentation de la journée : Natacha Chetcuti (EHESS) et Luca Greco (Paris III)

9 h 45 – 10 h 30 : Claire Michard (MSH Paris) La notion de sexe en français : attribut naturel ou marque de la classe de sexe appropriée ?

10 h 30 – 11 h 15 : Natacha Chetcuti (EHESS), Enjeux socio-politiques du lesbianisme : catégorisations et mode de subjectivation du genre.

11 h 15 – 11 h 30 : Pause café

11 h 30 – 12 h 15 : Luca Greco (Paris III) Un soi pluriel: présentation de soi dans les ateliers Drag King. Enjeux catégoriels et politiques.

12 h 15 – 13.45 h : Pause midi

13 h 45 – 14 h 30 : Dominique Lagorgette (Université de Chambery, IUF) La ou les pétroleuses ? Du politique au sexuel, et retour

14 h 30 – 15 h 15 : Bruno Perreau (SciencesPo), Parce que la performativité n’est pas une performance. Les apories de la queer theory en France

15 h 15 – 15 h 30 : Pause

15 h 30 – 16 h 15 : Elsa Dorlin (Paris I) Sexe, race et classe : pratiques de pouvoir

16 h 15 – 16 h 45 :Bilan de la journée



(Michard [1982] 2002 ; Riley 1988 ; Butler 1990 ; Sedgwick 1990, Wittig
[1980, 2001] 2007, Haraway 1991). Dans la littérature, les catégories ont été appréhendées dans leur dimension ontologique, décontextualisées de leur contexte d’émergence. La proposition d’une approche
praxéologique et performative permet de repenser les dispositifs de catégorisation dans une relation de réflexivité avec les pratiques des membres (Garfinkel 1967). D’une part, les catégories sont
irréductiblement situées dans les activités des participantEs ; d’autre part, elles sont le résultat d’habitus, de relations de pouvoir les précédant et se situant dans l’histoire des acteurs sociaux. La
focalisation sur la dimension réflexive des catégories nous permettra d’apporter de nouveaux éléments de réflexion aussi bien dans les courants phénoménologiques de la sociologie et de la linguistique que
dans le tournant performatif issu de la philosophie et des études de genre.


Mots-clés de l'article : 5e arrondissement

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