La visite à Paris des trois plus importants dirigeants libyens du 12 au 14 février 2013 met au grand jour les problèmes que rencontre le pays, deux ans après le début de la révolution libyenne le 17 février 2011.
La Libye appelle à l'aide la France
A Paris le 13 février 2013, le Premier ministre libyen Ali Zeidan aurait tranmsis au Président de la République François Hollande des informations sur les membres d'Al Qaïda en Libye. Notamment la confirmation que les milices de la région de Zintan et des membres d'Al Qaïda en Libye ont financé et vendu des armes à Al Qaïda en Algérie pour la prise d'otages il y a un mois sur le site gazier de Tiguentourine ** dans le Sahara Algérien.
Trois noms auraient été livrés aux services français, trois noms craints et qui ne seront jamais prononcés en Libye :
- Abdel Hamid Bouderbala, originaire de la région de Zintan, ayant participé à la révolution, voyageant à l'étranger muni de faux passeports.
- Mohamed Chetouane et Bouchaallah, tous deux originaires de la ville portuaire et commerçante de Misrata, présentés comme des membres actifs d'Al Qaïda en Libye.
La veille, le 12 février 2013 à Paris, à l'occasion d'une Réunion internationale de soutien à la Libye dans les domaines de la sécurité, de la justice et de l’Etat de droit, le ministre des Affaires étrangères libyen Mohamed Abdelaziz a demandé l'aide de la France et de la communauté internationale pour sécuriser la Libye. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a reçu le message 5 sur 5 lors d'un point presse tenu avec la participation de Mohamed Abdelaziz : l'enjeu, c'est "la sécurité pour une démocratie stable dans le pays".
Un chemin difficile alors que chaque libyen est armé, depuis que les stocks d'armes constitués par Kadhafi sont tombés aux mains des anciens rebelles et que des tonnes d'armes supplémentaires ont été livrées par la France en 2011 ; des armes actuellement vendues à l'organisation terroriste Al Qaïda.
Une situation qui ne plaide pas en faveur d'une intervention militaire de la France en Libye, les militaires français risquant d'être tué par des armes fournies par la France. Laurent Fabius a proposé l'appui et l'aide de la France "en réponse aux besoins qui existent, la formation de plusieurs milliers de policiers libyens, la formation d'un certain nombre officiers de l'armée libyenne, l'aide pour les aider à reconstituer leurs forces marines et aériennes, leurs capacités terrestres", ainsi qu' "une mission européenne de la politique de sécurité et de défense commune pour offrir conseil et formation à la Libye".
Trois noms auraient été livrés aux services français, trois noms craints et qui ne seront jamais prononcés en Libye :
- Abdel Hamid Bouderbala, originaire de la région de Zintan, ayant participé à la révolution, voyageant à l'étranger muni de faux passeports.
- Mohamed Chetouane et Bouchaallah, tous deux originaires de la ville portuaire et commerçante de Misrata, présentés comme des membres actifs d'Al Qaïda en Libye.
La veille, le 12 février 2013 à Paris, à l'occasion d'une Réunion internationale de soutien à la Libye dans les domaines de la sécurité, de la justice et de l’Etat de droit, le ministre des Affaires étrangères libyen Mohamed Abdelaziz a demandé l'aide de la France et de la communauté internationale pour sécuriser la Libye. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a reçu le message 5 sur 5 lors d'un point presse tenu avec la participation de Mohamed Abdelaziz : l'enjeu, c'est "la sécurité pour une démocratie stable dans le pays".
Un chemin difficile alors que chaque libyen est armé, depuis que les stocks d'armes constitués par Kadhafi sont tombés aux mains des anciens rebelles et que des tonnes d'armes supplémentaires ont été livrées par la France en 2011 ; des armes actuellement vendues à l'organisation terroriste Al Qaïda.
Une situation qui ne plaide pas en faveur d'une intervention militaire de la France en Libye, les militaires français risquant d'être tué par des armes fournies par la France. Laurent Fabius a proposé l'appui et l'aide de la France "en réponse aux besoins qui existent, la formation de plusieurs milliers de policiers libyens, la formation d'un certain nombre officiers de l'armée libyenne, l'aide pour les aider à reconstituer leurs forces marines et aériennes, leurs capacités terrestres", ainsi qu' "une mission européenne de la politique de sécurité et de défense commune pour offrir conseil et formation à la Libye".
La Libye, un pays toujours riche
La Libye ne devrait pas avoir de problèmes pour obtenir l'aide de la France comme l'a déclaré François Hollande qui a assuré le Premier ministre libyen de son soutien le plus total.
Selon le Fond Monétaire International (FMI), la Banque Centrale libyenne détenait peu avant la révolution "environ 144 tonnes d’or dans ses coffres". Sans compter les fonds de la famille Kadhafi placés à l'étranger : estimés à 87 milliards d'euros ils seraient en attente de transfert vers l'actuel gouvernement libyen, dont 7,5 milliards d'euros actuellement détenus dans les banques françaises ***.
En réponse à la demande d'aide du gouvernement libyen pour sécuriser ses frontières et chasser militairement du pays les terroristes d'Al Qaïda, le gouvernement français aurait chiffré son aide et son appui à 8 milliards d'euros.
Au gouvernement libyen de lever l'opacité entretenue volontairement sur l'état des richesses de l'Etat libyen ; des richesses qui devraient lui permettre de n'avoir besoin ni de l'aide ni des règles des autres pays.
Selon le Fond Monétaire International (FMI), la Banque Centrale libyenne détenait peu avant la révolution "environ 144 tonnes d’or dans ses coffres". Sans compter les fonds de la famille Kadhafi placés à l'étranger : estimés à 87 milliards d'euros ils seraient en attente de transfert vers l'actuel gouvernement libyen, dont 7,5 milliards d'euros actuellement détenus dans les banques françaises ***.
En réponse à la demande d'aide du gouvernement libyen pour sécuriser ses frontières et chasser militairement du pays les terroristes d'Al Qaïda, le gouvernement français aurait chiffré son aide et son appui à 8 milliards d'euros.
Au gouvernement libyen de lever l'opacité entretenue volontairement sur l'état des richesses de l'Etat libyen ; des richesses qui devraient lui permettre de n'avoir besoin ni de l'aide ni des règles des autres pays.
La population libyenne demande des comptes au gouvernement
Dans le pays, les revendications de la population se multiplient.
Les Libyens manquent d'argent pour vivre, de toits pour dormir, de vivres pour manger, de médicaments pour être soigné... Ils réclament également la fin de la corruption et le vote sur une nouvelle constitution.
Placé sous la responsabilité de Mohamed Megaryef, président du Congrès national (l'équivalent de l'assemblée nationale française, NDLR) le parlement provisoire libyen a pour mission d'élaborer la future constitution du pays qui devra par la suite être soumise au référendum populaire. Lors de la séance le 5 février 2013 à Tripoli, les forces de l'ordre doivent intervenir dans l’hémicycle pour ramener le calme.
Depuis le 15 février 2013, la population est dans la rue. Elle craint également pour sa sécurité face aux exactions de plus en plus nombreuses et répétées commises par des tribus libyennes ralliées aux troupes d'Al Qaïda, notamment du côté de Misrata et des frontières tunisienne et algérienne. Les vidéos postées sur les réseaux sociaux témoignant des abus des milices sont rapidement retirées par les administrateurs des sites du fait de la violence des faits filmés.
A J-1 du 2e anniversaire de la révolution libyenne, les manifestations risquent de se confondre avec les revendications du peuple libyen. Le gouvernement libyen craint des débordements et se dit prêt à intervenir.
Les Libyens manquent d'argent pour vivre, de toits pour dormir, de vivres pour manger, de médicaments pour être soigné... Ils réclament également la fin de la corruption et le vote sur une nouvelle constitution.
Placé sous la responsabilité de Mohamed Megaryef, président du Congrès national (l'équivalent de l'assemblée nationale française, NDLR) le parlement provisoire libyen a pour mission d'élaborer la future constitution du pays qui devra par la suite être soumise au référendum populaire. Lors de la séance le 5 février 2013 à Tripoli, les forces de l'ordre doivent intervenir dans l’hémicycle pour ramener le calme.
Depuis le 15 février 2013, la population est dans la rue. Elle craint également pour sa sécurité face aux exactions de plus en plus nombreuses et répétées commises par des tribus libyennes ralliées aux troupes d'Al Qaïda, notamment du côté de Misrata et des frontières tunisienne et algérienne. Les vidéos postées sur les réseaux sociaux témoignant des abus des milices sont rapidement retirées par les administrateurs des sites du fait de la violence des faits filmés.
A J-1 du 2e anniversaire de la révolution libyenne, les manifestations risquent de se confondre avec les revendications du peuple libyen. Le gouvernement libyen craint des débordements et se dit prêt à intervenir.
Après l'entretien de François Hollande avec Ali Zeidan, Premier ministre de Libye, le 13 février 2013 - Crédit photo : Présidence de la République - P. Segrette.
* Le ministre de la défense libyen nommé au lendemain de la révolution est mort assassiné : Aboubakr Younès Jaber a été tué à Syrte le 20 octobre 2011 ; un attentat attribué à des règlements de compte.
** Le site gazier de Tiguentourine est à 1 300 km au sud-est d'Alger dont celui de Aïn Amenas fait partie ; il est exploité par la compagnie pétrolière nationale algérienne avec BP et Statoil. Depuis la prise d'otage, une centaine de travailleurs étrangers ont quitté l'Algérie et le personnel non essentiel de BP est sur le point de partir.
*** Sommet Interpol à Rome le 5 novembre 2012 : les ministres de l'Intérieur et de la Justice de 110 pays ont abordé le problème des avoirs à l'étranger de la famille Kadhafi : 23 milliards d’euros en liquide, sans compter les nombreux biens immobiliers, etc... 35 milliards d'euros dans les banques internationales dont 7,5 milliards dans les banques françaises, 522 millions d'euros de dépôt dans les banques suisses, et 25 milliards d'euros d'actifs libyens sur le sol britannique.
** Le site gazier de Tiguentourine est à 1 300 km au sud-est d'Alger dont celui de Aïn Amenas fait partie ; il est exploité par la compagnie pétrolière nationale algérienne avec BP et Statoil. Depuis la prise d'otage, une centaine de travailleurs étrangers ont quitté l'Algérie et le personnel non essentiel de BP est sur le point de partir.
*** Sommet Interpol à Rome le 5 novembre 2012 : les ministres de l'Intérieur et de la Justice de 110 pays ont abordé le problème des avoirs à l'étranger de la famille Kadhafi : 23 milliards d’euros en liquide, sans compter les nombreux biens immobiliers, etc... 35 milliards d'euros dans les banques internationales dont 7,5 milliards dans les banques françaises, 522 millions d'euros de dépôt dans les banques suisses, et 25 milliards d'euros d'actifs libyens sur le sol britannique.
Visite officielle de Ali Zeidan à Paris avec Jean-Marc Ayrault le 13 février 2013 - Crédit photo - Benoît Granier / Matignon.
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