Florilèges de petites et grandes phrases qui vont se dissiper dans les prochaines semaines. "Le référendum anti-sarkozy a échoué" ou "le PS est affaibli". Ces affirmations ont peu de portée : les enjeux européens ponctuent régulièrement la vie politique nationale, tous les cinq ans pour le renouvellement des euro-députés, ou lors des échéances électorales, régionale, législative ou présidentielle. UMP et PS sont filles de l'Europe. Le rôle de l'Europe dans nos lois n'a jamais été aussi important. 70% des lois françaises émanent directement de Bruxelles selon les dires des députés eux-mêmes. Dès lors, à quoi servent-ils ? L'Europe est politique : ce sont les Etats qui la portent mais elle n'en est pas moins excessive. Elle se loge dans le système politique et juridique des institutions et des entreprises. Il ne peut y avoir d'Europe durable sans apurement et le bon score des Verts ne devrait pas éviter l'ajustement. La nécessaire refonte prônée tout le long de la campagne pour les Européennes du système européen n'est pas qu'un phénomène secondaire. Les vrais problèmes viendront de deux fronts. La diminution de l'intérêt des citoyens européens vis-à-vis d'une Europe qui commence enfin à s'intéresser à eux en lui donnant les moyen de décider et la crise économique, avec le dénouement progressif des positions parfois inconsidérées prises par le PS et l'UMP, par exemple l'absence de volonté d'apprendre l'Europe et son fonctionnement et l'absence de rendre compte de ce que fait l'Europe pour la France, qui risquent d'éloigner toujours plus les électeurs de l'avenir. Car sans l'Europe, la France n'est plus rien.
Le pari européen entre dans une nouvelle ère
Editorial.
Les résultats des élections européennes mettent à mal un certain nombre d'illusions.
13 Juillet 2009 06:37
Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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